Institut national des langues et civilisations orientales | |
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Informations | |
Fondation | 1669 : École des jeunes de langues 1795 : École spéciale des Langues orientales 1914 : École nationale des Langues orientales 1971 : Institut national des langues et civilisations orientales |
Fondateur | Colbert |
Type | Grand établissement |
Localisation | |
Ville | Paris |
Pays | France |
Direction | |
Président | Jacques Legrand |
Chiffres clés | |
Personnel | 160 |
Enseignants-chercheurs | 250 |
Étudiants | 9188 (2007) |
Divers | |
Site internet | www.inalco.fr/ |
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L’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO), dit Langues O' ou Langues'O (prononcer Langzo), est un établissement français d’enseignement supérieur et de recherche chargé d’enseigner les langues et civilisations autres que celles originaires d’Europe occidentale. « Langues O' » est le nom donné par des générations d’étudiants à l’École spéciale, puis royale, puis impériale, puis nationale, des langues orientales (vivantes) de Paris, qui a pris son nom actuel en 1971.
Son siège principal est à Paris, dans le VIIe arrondissement ; son déménagement est prévu dans le XIIIe sur le nouveau Pôle des langues et civilisations du monde dont le « premier clou » a été posé le 11 février 2009.
Les étudiants des Langues'O étaient traditionnellement appelés « silvains » ; le terme, quasiment tombé en désuétude, est dérivé du nom du premier président de l'école Antoine-Isaac Silvestre de Sacy (familièrement « Silvestre ») dont la statue trône dans la cour de l'hôtel du 2 rue de Lille. Un « ordre très haut et très secret de Silvestre de Sacy » aurait été à l'origine d'une tradition de canulars qui rendait les silvains fameux parmi les étudiants parisiens pour la sophistication de leurs gags. Une salutation spécifique aux silvains (« ahure ») aurait fait partie de ce folklore.
En 2006, le logo de l’établissement est constitué de l’inscription « Langues O' » surmontant l’acronyme INALCO et la partie supérieure d’un globe terrestre ; on trouve parfois un logo plus ancien constitué d’un oiseau et d’un serpent (empruntés à la girouette du 2 rue de Lille).
L'enseignement des langues et des civilisations orientales en France remontent à la création du collège de France à l'initiative de Guillaume Budé. L'intérêt porté par les humanistes pour les langues anciennes s'est en effet très vite doublé d'un besoin en orientalistes pour la diplomatie de François Ier. Dès cette époque, un enseignement très spécialisé est donné dans ce cadre.
L’école spéciale des langues orientales a été créée, notamment sous l’impulsion de Lakanal, par la Convention nationale (décret-loi du 10 germinal an III / 30 mars 1795).
Elle a ouvert ses portes dans l’enceinte de la Bibliothèque nationale à Paris rue Neuve-des-Petits-Champs, avec pour mission d’enseigner des langues orientales vivantes « d’une utilité reconnue pour la politique et le commerce ». Les premières langues enseignées furent l’arabe « littéraire et vulgaire », le turc et le tatar de Crimée, le persan et le malais.
Elle s’agrandit régulièrement au cours du XIXe siècle, ajoutant des langues nouvelles et fusionnant avec l’École des Jeunes de langues instituée par Colbert en 1669 pour former des interprètes pour les langues du Levant.
En 1874, l’école s’installe dans un hôtel particulier situé au coin de la Rue des Saints-Pères et de la Rue de Lille.
En 1914, l’école devient « École nationale des langues orientales vivantes » (ENLOV) et reçoit un statut particulier qui restera en vigueur jusqu’en 1968, année où le mouvement étudiant amène à intégrer l’établissement dans le secteur universitaire en tant que « Centre universitaire des langues orientales vivantes ». Ce « CULOV » ne garde pas longtemps ce nom et devient par décret du 3 février 1971 l’institut national des langues et civilisations orientales (INALCO), rattaché jusqu’en 1984 à l’université de la Sorbonne nouvelle (Paris III).
Les différents départements entassés au 2 rue de Lille sont alors dispersés « provisoirement » dans divers centres universitaires périphériques : Dauphine, Asnières, Clichy ou dans des locaux loués à Paris : Quai Voltaire, Censier, rue Broca, rue Riquet. Des langues nouvelles s’ajoutent aux autres et les activités de recherche se développent. Des départements interdisciplinaires se multiplient, comme le centre de préparation aux échanges internationaux (commerce international), la filière de hautes études internationales (HEI, consacrée notamment à la préparation des concours des Affaires étrangères), la filière communication et formation interculturelle, le traitement automatique des langues et l’ingénierie multilingue, etc.
Dans les années 1972-1975, le regroupement en un site unique (Cergy-Pontoise, Marne-la-Vallée) et la transformation envisagée de l’institut en université internationale du langage et de la communication (UNILCO) n’aboutissent pas malgré l’aspect précurseur du projet défendu par René Sieffert et François de Labriolle.
Depuis 1985, l’INALCO a un statut de grand établissement (comme l’Institut d'études politiques de Paris par exemple). Il a pour vocation d’enseigner les langues de l’Europe centrale et orientale, de l’Asie, de l’Océanie, de l’Afrique et des populations aborigènes de l’Amérique, ainsi que la géographie, l’histoire, les institutions, la vie politique, économique et sociale des pays concernés.
Dans les années 1990, d’autres projets de regroupement n’aboutissent pas (le plus avancé étant à l’École normale supérieure de jeunes filles du boulevard Jourdan).
C’est finalement dans la ZAC Paris Rive Gauche « carré Tolbiac » dans un terrain situé au sud de la future avenue de France, entre les rues Chevaleret, Cantagrel et Grands Moulins, que sera implanté l'INALCO, avec la Bibliothèque universitaire des langues et civilisations (BULAC), dans le cadre d'un « Pôle des langues et civilisations du monde ». Le choix architectural a été fait début 2005 en faveur des Ateliers Lion.
L’INALCO a le statut de « grand établissement » (EPSCP particulier) et est membre du PRES Sorbonne Paris Cité.
L’INALCO est structuré en seize départements :