Jean Desbouvrie - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Application potentielle de l'entraînement des hirondelles

En 1955, le livre Navigation des oiseaux décrit les tentatives de dressage réalisées sur d'autres espèces que les pigeons. Ce livre mentionne Desbouvrie comme un pionnier dans cette expérimentation, et cite également quelques passages de Pline l'Ancien décrivant « Caecina of Volterra » (ou « Caecina Paetus ») lâchant des hirondelles peintes pour annoncer le résultat d'une course de chevaux. Il n'est pas certain que Desbouvrie connaissait cette anecdote.

Les pigeons voyageurs ont été un facteur de communication significatif durant la guerre Franco-Prussienne de 1870. The American Magazine en 1892, en présentant les essais de Desbouvrie, précise à quel point les pigeons voyageurs étaient utiles lors de cette guerre :

« À plusieurs reprises, en effet, les habitants des villes assiégées regardaient le succès du vol des pigeons comme le seul espoir, capable de faire la différence entre la mort et la famine. »

À la fin du XIXe siècle, la Russie a entraîné des faucons militaires pour porter des messages ou chasser les pigeons messagers. Une hirondelle entraînée aurait pu présenter de nombreux avantages par rapport aux pigeons : ces oiseaux volent plus haut et plus vite, sont plus difficiles à atteindre pour un chasseur ou un oiseau de proie. Les hirondelles sont aussi capables de se nourrir en vol.

Entraînement des hirondelles

Desbouvrie gardait ses hirondelles dans une cage, et les entraînait à voler à l'intérieur et à l'extérieur de la cage. Un rapport de 1889 décrit une démonstration de Desbouvrie :

« Quatre de ses petits prisonniers, dont le plus vieux n'avait pas 20 jours, ont été lâchés. Il pleuvait à verse à ce moment, circonstances peu favorables à l'essai. Les oiseaux se sont élevés dans les airs, ont effectué plusieurs tours dans le ciel autour de la maison, avant de disparaître dans la campagne. 25 minutes plus tard, le plus jeune rentrait et se perchait sur le balcon ; les trois autres ne revinrent pas avant une heure. Ils sont tous rentrés dans la pièce qui leur servait de cage quand Desbouvrie leur a donné un peu de nourriture, directement dans sa main. »

Il a consacré plus de trente années à ses oiseaux, utilisant deux pièces de sa maison située au bord du canal qui relie l'Escaut à la Deûle, dans un lieu dit hameau de la Vigne (disparu aujourd'hui) pour les hirondelles. La première pièce servait de cage ; la seconde, qui possédait un balcon, servait de zone d'entraînement. Il a maintenu un registre tout au long de sa vie, enregistrant l'âge et la santé de chaque oiseau. Il utilisait un système à base de ruban de soie de couleur pour marquer les oiseaux à la patte : un ruban rouge marquait les oiseaux formés et un bleu désignait un oiseau en formation. Seuls les oiseaux au ruban rouge, dressés à revenir, pouvaient sortir de la cage, les bleus restant en cage. Les oiseaux non dressés étaient vendus comme oiseau de compagnie.

Un défi majeur a été de surmonter le comportement naturel des oiseaux migrateurs. Il pensait que les oiseaux migraient vers le sud en raison d'une raréfaction des insectes. Desbouvrie n'a jamais révélé avec quoi il nourrissait ses oiseaux en hiver, invoquant le secret professionnel, cependant des études ultérieures ont montré qu'il suffisait d'interrompre la première migration des nouveau-nés pour les empêcher de savoir où aller les années suivantes, et donc bloquer l'instinct migratoire.

Page générée en 0.085 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise