Marais de la Petite Flandre - Définition

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Introduction

Situé au nord de la basse vallée de la Charente et appartenant au Marais de Rochefort, le Marais de la Petite Flandre occupe le centre-ouest du département de la Charente-Maritime.

Historiquement, le Marais de la Petite Flandre fait partie de l’Aunis et, géographiquement, il se rattache au Pays Rochefortais ainsi qu’à la région naturelle et agricole du Marais de Rochefort.

Ce polder doit son nom aux ingénieurs hollandais qui ont activement contribué à l’assèchement de ce vaste marais d’origine fluviatile dès le début du XVIIe siècle.

Caractéristiques géophysiques

Localisation géographique

Au nord et à l’ouest, la Petite Flandre est délimitée par la rivière de la Devise dont une grande partie est canalisée jusqu’à son embouchure avec la Charente en aval de Rochefort et porte le nom de canal de Charras tandis qu’au sud la vallée de la Charente sert de limite méridionale.

Quatre communes actuelles forment le polder de la Petite Flandre. Au nord et à l’ouest, la commune de Muron, au nord et à l’est, la commune de Genouillé. Ces deux communes occupent la plus grande partie de ce marais desséché tandis qu’au sud, la commune de Tonnay-Charente n’en possède que seulement 800 hectares. Enfin, à l’ouest, la commune de Loire-les-Marais possède 785 hectares de son finage communal en marais.

Caractéristiques géophysiques

Le Marais de la Petite Flandre correspond à une vaste dépression d’environ 6 000 hectares confinée entre les affleurements crétacés et jurassiques de la rive droite de l’estuaire de la Charente et la bordure méridionale de la plaine jurassique de l’Aunis. Ce marais desséché appartient en totalité au Marais de Rochefort dont il en occupe la partie centrale et orientale et se trouve situé au contact des anciennes provinces de la Saintonge et de l’Aunis. Cette cuvette creusée dans des marnes du Jurassique supérieur a été comblée progressivement par le bri, qui est un dépôt sédimentaire d’origine maritime suite au retrait de l’océan.

Cet ancien golfe qui s’avançait profondément dans les terres a laissé des vestiges caractérisés aujourd’hui par des falaises mortes. Ces dernières sont issues de l’ancien rivage et sont encore visibles en quelques endroits, notamment au site de « La Barre », dans la commune de Genouillé, toponyme fort évocateur. Cette petite mer intérieure était également parsemée d’un grand nombre de petites îles calcaires « qui constituent les ancrages de terres fermes » et dont la toponymie révèle leur ancienne existence : « Île d’Albe » dans la commune de Muron, « Île de la Mazarine » dans la commune de Tonnay-Charente, «  Lillard » et « l’île Jaulin » dans la commune de Genouillé. C’est d’ailleurs dans la Petite Flandre que les toponymes insulaires sont les plus nombreux. Ces anciennes îles ont une hauteur moyenne comprise entre 20 et 25 mètres et dominent la vaste dépression dont l’altitude est en général de l’ordre du niveau de la mer et présente ainsi les mêmes paysages du Marais poitevin desséché.

La faible pente du Marais de la Petite Flandre a nécessité l’évacuation des eaux continentales vers le fleuve par la réalisation d’un système d’écluses combiné à tout un réseau de canaux collecteurs et de drainage ou d’assèchement de l’amont vers l’aval. Ces canaux jouent un rôle majeur en terme de régulation hydraulique servant à « contrôler les niveaux d’eau pour maintenir une certaine humidité en été ». En son centre, le Canal de Saint-Louis qui part au pied de l’île d’Albe, au sud du bourg de Muron, débouche dans la Charente en aval de Tonnay-Charente et la sépare de la ville voisine de Rochefort au site du « Pont Rouge ». Au nord-ouest courent le Canal de Loire et le Canal de la Daurade qui rejoignent le Canal de Saint-Louis juste au nord de Rochefort, au site de la Z.I. du Pont-Neuf. Enfin, le Canal de Genouillé qui est le plus long collecteur avec une douzaine de kilomètres rejoint le Canal de Saint-Louis au site de confluence des Portes, près de La Fraternité, quartier urbain situé à l’est de la ville de Tonnay-Charente. Ce dernier émissaire, grossi sur sa rive gauche des eaux du collecteur dénommé « Ceinture des Treize Prises », draine toute la partie orientale de la Petite Flandre.

Aujourd’hui, la Petite Flandre se compose de deux types de marais. D’une part, les marais asséchés occupent la majeure partie de ce polder constitué à partir du XVIIe siècle et entièrement voué aux cultures et à l’élevage et, d’autre part, en bordure des plateaux crétacés et jurassiques, des marais tourbeux d’origine fluviatile sont encore présents mais ils occupent une surface insignifiante, ils forment des prairies grasses dévouées principalement à l’élevage.

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