Les survivants furent logés temporairement dans des tentes fournies par la U.S. Army le long de la plage. Leur nombre était si grand que les observateurs appelèrent l'endroit « La ville blanche sur la Baie ». Certains utilisèrent les débris pour construire des « maisons de bois de tempête ». Winifred Bonfils, une jeune journaliste de William Randolph Hearst, se déguisa en garçon et fut le premier reporter à envoyer des nouvelles directement de la ville. Après ses reportages exclusifs de la situation, Hearst fit envoyer des secours par train aux survivants.
Le 12 septembre, le premier courrier après la tempête fut livré à Galveston. Le lendemain, le service d'eau potable recommença à fonctionner tant bien que mal et Western Union recommença à fournir un service télégraphique de base. Trois semaines après la tempête, le port rouvrit au commerce du coton.
Avant l'ouragan de 1900, Galveston était considérée comme une ville magnifique et prestigieuse. Elle était surnommée le « Ellis Island de l'Ouest », en référence à son statut de port d'entrée du sud des États-Unis, et le « Wall Street du sud-ouest ». Après la tempête, le développement se déplaça vers Houston, au nord, qui profitait du boom apporté par la recherche du pétrole. Le dragage d'un canal entre 1909 et 1914, le Houston Ship Channel, coupa tout espoir de retour de Galveston vers son ancienne gloire.
La mairie de Galveston fut changée en une commission où chacun des commissaires est en charge d'un aspect du gouvernement au lieu de concentrer les pouvoirs au seul maire. En effet, on avait l'impression que le travail de reconstruction était trop énorme pour une seule personne.
Afin de protéger la ville d'un autre désastre, plusieurs constructions ont été entreprises autour de l'île. La première fut celle du fameux mur de protection demandé avant la tempête. Long de 4,8 km et 5,2 m de hauteur, il fut construit en 1902 sous la direction d'Henry Martyn Robert. Un pont utilisable en toutes circonstances remplaçant celui détruit. En 1915, un ouragan de même force et de trajectoire similaire à celle de 1900 frappa Galveston. L'onde de tempête de 4 mètres testa le mur de protection. Bien que 275 personnes moururent, on n'assista pas à la destruction de la ville cette fois.
Mais le travail le plus spectaculaire fut de rehausser le niveau de la ville de5,2 m. On dragua à cet effet du sable de la baie. Plus de 2 100 édifices restants après la tempête furent portés à ce niveau en injectant le sable sous leurs fondations, incluant l'église Sain-Patrick pesant 3 000 tonnes. En 2001, la construction du mur de protection et le travail de rehaussement ont été nommés conjointement un Site historique national d'intérêt pour le génie civil (National Historical Civil Engineering Landmark) par l'American Society of Civil Engineers.
Aujourd'hui, Galveston est un port de croisières important, le siège de deux universités et d'un assureur important. Les maisons et autres édifices qui ont survécu ont été rénovés et donnent une allure victorienne à la ville. Le mur de protection est maintenant long de 16 km et est devenu une attraction touristique avec des hôtels et des divertissements construits tout au long. Le dernier survivant du désastre, Mme Maude Conic de Wharton (Texas), est morte le 14 novembre 2004 à l'âge de 116 ans (le recensement national conteste cependant son âge ). Les services météorologiques modernes sont également garants d'un bien meilleur service d'alerte en cas de dangers similaires permettant une évacuation des zones menacées.