La province est traversée par trois grands cours d'eau: le Paraná , l'Uruguay et l'Iguazú, drainage naturel de grandes régions avec des pluies abondantes.
En 1991, sur une population totale de 788.915 habitants, il y avait 295.498 ruraux, soit quelques 37,5%. Dix ans après, en 2001, la population rurale avait très légèrement décru à 290.918 personnes, c'est-à-dire 30,05% de la population de la province. C'est beaucoup plus que la moyenne argentine qui n'est que de 10,7%.
Le plus grand apport à l'économie de la province provient de la forêt. L'exploitation du pin du Paraná, espèce protégée, est désormais interdite (il est considéré comme monument naturel). Les principales espèces exploitées sont désormais : le guatambú, le cèdre missionaire, le petiribí, l'incienso (encens), la caña fístula (ou ybira-pitá), l'anchicho et le guayaibí (patagonula americana).
Il y a en plus beaucoup de plantations de pins et d'eucalyptus. Il existe dans cette province des pépinières forestières et on construit à Posadas une bio-fabrique destinée à cloner en grande quantité des pins et d'autres arbres destinés aux industries du bois, de la pâte et du papier. On clonera aussi des plants d'ananas et d'autres végétaux destinés aux cultures.
Cèdre missionaire (cedrela fissilis ou cedrela tubiflora). | Avocatier ou persea americana (début de la floraison). |
Un autre ressource essentielle est constituée par les cultures agricoles. Les plus importantes sont celles du yerba mate, du thé et, dans une moindre mesure, du tabac, de la canne à sucre, du coton, du riz, du maïs, du café, de plantes aromatiques (tels la verveine odorante, le vétiver, la menthe japonaise et la citronelle). Il y a aussi des plantations d'agrumes (mandarines, pamplemousses, citrons, citrons verts et oranges), de pastèques, de fraises, de melons, de pêches, de bananes, d'avocats, d'ananas et de papayes. On y cultive aussi le tung (vernicia fordii ou aleurites fordii), le soja, la vigne (rare), le manioc et différents légumes.
Dans la région de Santa Ana on cultive des plantes médicinales, et l'on a construit une pépinière pour améliorer leur production.
L'élevage dans la province est essentiellement celui des bovins. Parmi ceux-ci, c'est surtout de zébus qu'il s'agit, cette race étant mieux adaptée au climat. L'élevage de porcs est en expansion.
La pisciculture et l'aviculture se développent également, de même que la floriculture (orchidées, roses) et l'apiculture.
L'industrie minière est peu importante. On extrait du sol certains matériaux de construction, du basalte, du cristal de roche et de faibles quantités de manganèse. Dans les environs de Wanda et de Puerto Libertad on extrait des pierres semi-précieuses : agates, améthystes et topazes (Mines Urugua-í).
L'agroindustrie et l'industrie forestière sont les principales activités du secteur secondaire. Il y a des séchoirs pour le yerba mate et le thé, des moulins pour le maté, des usines de traitement du riz et du maïs, des fabriques de fécule de manioc et des fabriques d'amidon (à partir de cette fécule de manioc). La province compte plusieurs usines textiles et de chaussures, quelques rares entreprises de produits lactés, des fabriques de médicaments, une sucrerie à San Javier.
Une usine de traitement du coton existe à Leandro N. Alem. On trouve aussi des fabriques de briques, des usines d'empaquetage de fruits et de légumes, des manufactures de tabac. Il y a des fabriques de meubles, d'agglomérés, de poteaux, de poutres, de caisses, de balais et d'autres sous-produits du bois.
A partir des fruits, l'industrie des confitures et des gelées s'est développée, de même que l'élaboration de jus et de concentrés (à partir d'agrumes). L'élaboration de vins existe aussi sur base artisanale à Cerro Azul.
Il y a des petites entreprises de distillation et de rectification d'huiles essentielles (aromatiques), que l'on utilise pour accroître la saveur des aliments et en parfumerie ; ces industries sont cependant absentes de la province. On extrait aussi l'huile de tung, utilisé pour fabriquer des peintures (qui sont produites hors de la province). On distille aussi d'autres huiles. Certaines entreprises travaillent le cuir.
Enfin, il existe plusieurs usines de fabrication de cellulose et de pâte à papier.
L'industrie de la cellulose et du papier a des effets profondément négatifs sur l'environnement. Non seulement elle est destructrice de forêts, et donc de toute une série d'espèces biologiques, mais elle pollue largement l'air et l'eau par ses effluents. La contamination principale pour ce genre d'industrie est due à la technologie de blanchiment. Celui-ci peut être effectué par utilisation du chlore élémentaire (rejeté par les normes internationales), libre de chlore élémentaire (ECF) ou totalement libre de chlore (TCF).