Radiophare - Définition

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Introduction

The beacon, monument évoquant une balise, à Clifden.
Radiophare

Un radiophare, ou radiobalise, ou balise radio, est un émetteur radio situé en un lieu connu, qui émet un signal radio continu ou périodique contenant une quantité limitée d'information (par exemple une information d'identification ou sa position) sur une fréquence radio donnée. Il peut être implanté sur une station terrestre, un bateau-feu ou une plate-forme en mer. Parfois, la fonction de balise est combinée avec une autre transmission, comme des données de télémesure ou des informations météorologiques.

Les balises radio possèdent de nombreuses applications, notamment la navigation marine ou aérienne, l'étude de la propagation et l'identification par radio (RFID).

Balises pour la navigation

La mesure du relèvement, la radiogoniométrie, est effectuée par un récepteur radio, appelé radiogoniomètre ou radiocompas, qui est muni d'une antenne très directive qui fournit le gisement (l'azimut si le récepteur est couplé à un gyrocompas) d'arrivée de l'émission du radiophare ou de la radiobalise.

De l'azimut mesuré, on déduit un lieu de position.

Cette méthode de radionavigation, relativement peu précise (erreurs instrumentales et anomalies de propagation), a perdu de son intérêt avec le développement des systèmes de positionnement par satellites. Les radiophares directionnels restent néanmoins utiles, et particulièrement répandues, surtout en aéronautique.

Historique

  • En 1902 : pendant les essais de Ouessant TSF sur la longueur d'onde de 600 mètres par Camille Tissot essai d'un radio-phare depuis le phare du Stiff sur l'île d'Ouessant.
  • En juin 1911: Les premiers radio-phares sur les côtes françaises reçoivent leurs indicatifs radios et travaillaient entre les longueurs d’ondes 80 à 150 mètres ( 2 MHz à 3,5 MHz par émetteur à ondes amorties ). Ces quatre premiers radio-phares automatiques balisaient l'entrée du port de Brest : le radio-phare de l'île de Sein avait l'indicatif radio S •••, sur l'île d’Ouessant le phare du Stiff avait l'indicatif radio O ---, et les deux autres radio-phares balisaient l'entrée du port du Havre. La portée radio des radiophares est inférieure à 60 km.
  • Depuis 1970, en plus de la bande des radiophares: 283,5 à 325 kHz, la bande comprise de 325 kHz à 405 kHz est affecté aux radiophares aéronautiques

Types de radiophares

On distingue les radiophares selon leur usage, maritime ou aéronautique, et selon leur mode d'émission. Un radiophare aéronautique peut être utilisé en navigation maritime, mais avec précaution, car ses caractéristiques peuvent être modifiées sans préavis, et seulement s'il est implanté en bord de mer car les ondes sont déviées au passage de la côte.

Une radiobalise est un radiophare qui travaille à puissance plus faible (et a donc une portée moindre).

  • radiophares circulaires : le signal est omnidirectionnel. Ils émettent, en moyenne fréquence (MF) entre 283,5 et 325 kHz, un signal qui comprend leur indicatif, pour identification, et un trait continu pour la mesure. La plupart des radiophares maritimes sont circulaires. Voir Balise non directionnelle.
  • radiophares directionnel : ils permettent de naviguer à relèvement constant dans un chenal maritime ou une route aérienne d'approche. Ils émettent généralement en MF.
  • radiophares directionnels VHF (très haute fréquence) : il émet en modulation de fréquence un signal tournant qui peut être reçu par un récepteur VHF de bord. Le navire n'a pas besoin d'antenne directive : on compte le nombre d'impulsions entre le début du cycle et l'extinction du signal.
  • radiophares tournants : ils émettent en HF et ont un fonctionnement analogue aux radiophares directionnels VHF.
  • le VOR est un radiophare aéronautique travaillant en VHF.

Les radiogoniomètres

Les ondes radioélectriques se propagent à la surface de la terre selon une orthodromie. En toute rigueur, l'azimut d'arrivée de l'onde mesurée par le récepteur n'est donc pas le relèvement de l'émetteur.

Le lieu des points, d'où l'on relève une station à un azimut  Z_o \, donné, est la courbe d'égal azimut. La courbe d'égal azimut est la symétrique de l'orthodromie par rapport à la loxodromie entre le récepteur et l'émetteur.

Pratiquement :

  • pour une distance de l'émetteur inférieure à 50 nautiques : la loxodromie et l'orthodomie sont confondues et on porte directement le relèvement  Z_o \, depuis la station.
  • à plus de 50 nautiques et dans les latitudes élevées, il faut corriger le relèvement de la correction de Givry, \alpha \,  :
\alpha = \frac {G_S - G_e}{2} \sin \frac{\varphi_S + \varphi_e}{2}
avec (\varphi_S , G_S) \, , les coordonnées de la station et (\varphi_e , G_e) \, , celles du point estimé
le lieu est alors la loxodromie orientée à : Z = Z_o + \alpha \,  ; \alpha \, est à porter dans le sens convenable en considérant que l'orthodromie est toujours courbée vers le pôle de l'hémisphère dans lequel on se trouve.
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