La radionavigation est une technique de navigation utilisant des ondes radioélectriques pour déterminer sa position ou un lieu de position. Les points obtenus sont indépendants des conditions de visibilité.
Un système de radionavigation est passif, le mobile déterminant sa position a partir des signaux reçus, sans émetteur à bord. Un système de radiolocalisation est un système actif avec transmission entre mobile et base, permettant le suivi d'un mobile (navire, véhicule, bouée) depuis un poste central. Le radar embarqué peut être considéré aussi comme une technique de radionavigation.
Ils permettent à un récepteur mobile de se positionner dans un système géodésique, à l'aide d'une constellation de satellites en orbite. On peut citer GPS (américain), GLONASS (russe), et dans le futur GALILEO (européen) et Beidou (chinois)
Ces systèmes utilisent des balises fixes (radiophares, radiobalises) pour permettre à un récepteur mobile de se positionner.
Les systèmes de positionnement à base terrestre fonctionnent suivant deux modes :
L'utilisation des ondes radio comme aide à la navigation est simultanée à la découverte des antennes à cadre directionnels et de la radiogoniométrie associée. Les radiophares ont commencé à aider les navires en Atlantique Nord avant leur usage en aviation.
En mesurant la direction de deux radiophares ou plus avec un radiocompas, le navigateur détermine un point probable par triangulation. Ces radiocompas se sont perfectionnés jusqu'aux modèles actuels encore largement utilisés en aéronautique. Le système CONSOL est un perfectionnement développé pendant la seconde guerre mondiale, ne demandant pas d'antenne directive embarquée, le gisement de l'émetteur étant déterminé par le nombre d'impulsions entendues, grâce à un système d'antennes d'émission complexe.
Une évolution majeure a été obtenue avec les premiers systèmes hyperboliques, le LORAN et le Decca, vers 1940-1945. Les systèmes hyperboliques déterminent la position en mesurant la différence de temps de propagation entre deux émetteurs (au minimum), le lieu des points à différence égale étant représenté par une hyperbole sur la carte. Trois émetteurs sont nécessaires pour un point (intersection d'hyperboles). Pour éviter des géométries imprécises ou ambiguës, trois émetteurs ou plus sont nécessaires, synchronisés dans une chaîne. Le premier système hyperbolique, le LORAN-A, fonctionnait à 1 800 kHz. Les stations émettaient des impulsions de quelques millisecondes à phase et début précisément synchronisés. La mesure s'effectuait initialement avec un oscilloscope à bord des aéronefs, puis les progrès de l'électronique ont permis l'affichage direct des différences de temps (TD), puis aujourd'hui du point géographique.
Le Decca utilisait initialement des ondes continues sur quatre fréquences entre 70 et 130 kHz, le mobile devant suivre les trois phases relatives entre la fréquence maître et compter les tours sur des « deccamètres ». Il a été perfectionné dans les années 1970 par une identification automatique des tours grâce un système de pseudo-impulsion. Le point était obtenu comme pour le LORAN sur des cartes spéciales d'hyberboles puis calculé dans le récepteur dès l'apparition des premiers microprocesseurs. Les chaînes Decca sont aujourd'hui arrêtées. D'autres systèmes hyberboliques locaux ont été développés, comme en France le RANA et le TORAN, afin de pallier l'absence de couverture Decca dans le golfe de Gascogne
L'Oméga était aussi un système hyperbolique, de couverture globale. Il fut développé pour le besoin de la marine américaine et comportait huit émetteurs de très forte puissance dans la bande de fréquence 10 à 14 kHz. Les ondes VLF ont la propriété de se propager sur toute la Terre par « guide d'onde » entre le sol et l'ionosphère. Un mobile pouvait ainsi recevoir partout quatre ou cinq stations et calculer sa position avec une précision de quelques milles. Le système, peu précis, lourd et coûteux au sol, a été abandonné dans les années 1990. Un système similaire fut développé par l'ex-URSS.
Le premier système opérationnel par satellite est le TRANSIT. Il utilisait le phénomène du Doppler, qui fait varier la fréquence de réception d'un satellite (par exemple) selon l'angle de sa vitesse. Connaissant la position du satellite (ses "éphémérides") la mesure de Doppler pendant son passage permet de faire un calcul de position. La fréquence utilisée était de 400 MHz. Une dizaine de satellites permettaient un point toutes les heures environ, de précision similaire au point astronomique.