Service de santé des armées - Définition

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Missions

Le Service de santé des armées a pour vocation première d'assurer la prévention et le soin aux militaires stationnés ou en opérations. Il soigne aussi les anciens combattants, les militaires retraités et les membres des familles des militaires. Le réseau hospitalier militaire concourt au service public hospitalier en accueillant des malades et blessés civils, en particulier pour suppléer le manque de place dans les hôpitaux civils ou pour prendre en compte des cas pour lesquels il dispose du matériel ou de l'expertise plus appropriée.

Le SSA a également un rôle de formation et de recherche scientifique et médicale. Il peut être appelé à exercer des missions humanitaires.

Personnel

Le Service de santé des armées comprend à la fois des militaires et des fonctionnaires civils.

Personnels militaires

L’effectif militaire propre au est composé des médecins des armées, des pharmaciens des armées, vétérinaires des armées, des chirurgiens-dentistes des armées, des officiers du corps technique et administratif du Service de santé des armées () et des militaires infirmiers et techniciens des hôpitaux des armées ().

Comme tout militaire, ces personnels sont soumis à toutes les prescriptions du règlement de discipline générale des militaires. Ainsi, ils ne peuvent en aucun cas adhérer à des groupements ou associations à caractère politique ou syndical.

Médecins des armées

Les médecins des armées sont des personnels chargés de prodiguer des soins médicaux aux forces armées.

Les élèves médecins sont recrutés par concours au niveau du baccalauréat ou en fin de premier cycle des études médicales (PCEM 2). Ils sont ensuite inscrits à l'École du Service de santé des armées () de Lyon-Bron.

De 1890 à 2011, l'Ecole du Service de Santé des Armées de Bordeaux, plus connue sous le nom d'Ecole de "Santé Navale" a assuré, conjointement avec l'Ecole de Lyon, la formation des Médecins de la Marine et des Troupes Coloniales, puis des Médecin des Armées. L'arrêt du recrutement en 2008 fait suite à la vaste réforme des Armées initiée par la publication du Livre Blanc de la Défense Nationale en juin 2008. Plus de 8.500 médecins militaires sont issus de "l'Ecole de Santé Navale" de Bordeaux.

Ils sont inscrits auprès de l'université de Lyon, dont ils suivent le cursus dans son intégralité : cours magistraux, travaux pratiques, stages hospitaliers.

Ils se présentent, dans les mêmes conditions que les étudiants civils, aux épreuves du concours sanctionnant la fin de la première année du cycles des études médicales (PCEM1). Un échec à ce concours peut entraîner leur exclusion de l’école. Les élèves admis à redoubler qui subissent un second échec sont exclus des études médicales.

Après leurs deux premiers cycles d’études médicales (qui durent respectivement deux et quatre ans), les élèves rejoignent un hôpital d’instruction des armées pour effectuer leur troisième cycle correspondant à la formation spécialisée. Le suivi pédagogique est assuré par l’École du Val-de-Grâce. La durée de cycle varie de trois ans pour la médecine générale à quatre ou cinq ans pour une spécialité hospitalière. Durant cette période, les élèves deviennent internes des hôpitaux des armées et leur rémunération est équivalente à celle de leurs homologues civils.

A l’issue de ce parcours, ils choisissent leur affectation en fonction de leur spécialité et de leur classement.

Il est cependant possible d’intégrer ce corps par d’autres moyens. On peut y accéder par recrutement dit « latéral » en troisième année de médecine civile. On peut aussi souscrire à un contrat de cinq ans renouvelable ou à un contrat de réserve pour les médecins déjà en exercice.

Les grades des médecins des armées sont les suivants :

  • Élève Officier Médecin
  • Aspirant Médecin
  • Interne des hôpitaux des armées (équivalent à lieutenant dans l’armée de terre).
  • Médecin des Armées (équivalent à capitaine dans l’armée de terre).
  • Médecin principal (équivalent à commandant dans l’armée de terre).
  • Médecin en chef (équivalent à lieutenant-colonel puis à colonel dans l’armée de terre).
  • Médecin chef des services de classe normale (grade situé entre colonel et général de brigade dans l’armée de terre).
  • Médecin chef des services hors classe


Les Médecins des Armées appelés à des postes de commandement et de responsabilité peuvent prendre le rang et l'appellation de:

  • Médecin Général, nommé parmi les médecin chef des services de classe normale (équivalent à général de brigade dans l’armée de terre).
  • Médecin Général Inspecteur, nommé parmi les médecins chefs des services hors classe (équivalent à général de division dans l’armée de terre).
  • Médecin Général des Armées, nommé parmi les médecins chefs des services hors classe (équivalent à général de corps d’armée dans l’armée de terre).

Seuls deux Médecins des Armées peuvent accéder à ce grade: le Directeur Central du SSA et l'Inspecteur Général du SSA.

Pharmaciens des armées

Les pharmaciens des armées sont des personnels chargés du ravitaillement sanitaire des forces armées.

Les élèves pharmaciens sont recrutés par concours commun avec les élèves médecins. Ils sont inscrits auprès de l’université de Lyon où ils suivent le même enseignement que les étudiants civils.

De 1890 à 1984, la formation des Pharmaciens de la Marine, puis des Pharmaciens des Armées a été également assurée par l'Ecole de Santé Navale de Bordeaux. Le recrutement des élèves pharmaciens à Bordeaux a été arrêté en 1978, en prélude du regroupement des deux ESSA sur le site de Bron, qui n'eut finalement lieu qu'en 2011. Près de 600 pharmaciens militaires ont été formés à Bordeaux.

Ils se présentent, dans les mêmes conditions que les étudiants civils, aux épreuves du concours sanctionnant la fin de la première année du cycles des études pharmaceutiques (PCEP1). Un échec à ce concours peut entraîner leur exclusion de l’école.

Les études pharmaceutiques s’effectuent sur deux cycles durant respectivement deux et quatre ans. Le second cycle est sanctionné par la soutenance d’une thèse.

A l’issue de ce parcours, ils choisissent leur affectation en fonction de leur classement.

Il est cependant possible d’intégrer ce corps par d’autres moyens. On peut y accéder par recrutement dit « latéral » en troisième année de médecine civile. On peut aussi souscrire à un contrat de cinq ans renouvelable ou à un contrat de réserve pour les pharmaciens déjà en exercice.


Les grades des pharmaciens des armées sont les suivants :

  • Aspirant Pharmacien.
  • Interne des hôpitaux des armées (équivalent à lieutenant dans l’armée de terre).
  • Pharmacien des Armées (équivalent à capitaine dans l’armée de terre).
  • Pharmacien principal (équivalent à commandant dans l’armée de terre).
  • Pharmacien en chef (équivalent à lieutenant-colonel puis à colonel dans l’armée de terre).
  • Pharmacien chef des services de classe normale (grade situé entre colonel et général de brigade dans l’armée de terre).
  • Pharmacien chef des services hors classe.

Les Pharmaciens des Armées appelés à de hautes responsabilités ou à des postes de commandement peuvent prendre le rang et l'appellation de :

  • Pharmacien Général, nommé parmi les pharmaciens chef des services de classe normale (équivalent à général de brigade dans l’armée de terre).
  • Pharmacien Général Inspecteur, nommé parmi les pharmaciens chefs des services hors classe (équivalent à général de division dans l’armée de terre).

Vétérinaires des armées

Les vétérinaires des armées sont des personnels chargés du soin des animaux militaires ainsi que du contrôle de l’hygiène alimentaire dans les forces armées.

Les élèves vétérinaires sont recrutés par un concours sur titres, parmi les candidats admis dans les écoles nationales vétérinaires. Ils contractent un engagement au titre de l’ de Lyon-Bron. Ils accomplissent leurs études par détachement auprès de l’école nationale vétérinaire dans laquelle ils ont été admis. Ils passent les mêmes examens que les étudiants civils et soutiennent leur thèse de doctorat vétérinaire en fin de scolarité. A l’issue de ce parcours, ils choisissent leur affectation en fonction de leur classement.

Il est cependant possible d’intégrer ce corps par d’autre moyens. On peut y accéder par recrutement dit « latéral » en troisième année de médecine civile. On peut aussi souscrire à un contrat de cinq ans renouvelable ou à un contrat de réserve pour les vétérinaires déjà en exercice.

Les grades des vétérinaires des armées sont les suivants :

  • Interne des hôpitaux des armées (équivalent à lieutenant dans l’armée de terre).
  • Vétérinaire des Armées(équivalent à capitaine dans l’armée de terre).
  • Vétérinaire principal (équivalent à commandant dans l’armée de terre).
  • Vétérinaire en chef (équivalent à lieutenant-colonel puis à colonel dans l’armée de terre).
  • Vétérinaire chef des services de classe normale (grade situé entre colonel et général de brigade dans l’armée de terre).
  • Vétérinaire-général, nommé parmi les vétérinaires chef des services de classe normale (équivalent à général de brigade dans l’armée de terre).
  • Vétérinaire chef des services hors classe
  • Vétérinaire-général inspecteur, nommé parmi les vétérinaires chefs des services hors classe (équivalent à général de division dans l’armée de terre).

Chirurgiens-dentistes des armées

Les chirurgiens-dentistes des armées sont des personnels chargés de prodiguer des soins dentaires aux forces armées. Leurs missions s'exercent selon quatre type de missions, hiérarchisées selon l'ordre suivant : 1- activité de soins et réalisation de prothèses 2- aptitude et expertise 3- prévention, information et formation 4- identification

Ils participent à l'ensemble des missions du service de santé, en France comme à l'étranger. Ils participent aux opérations extérieures au titre du soutien médical spécialisé.

Ils bénéficient d'un matériel récent, moderne et performant, que ce soit en France ou en opération.

Ils exercent en France soit au sein des hôpitaux d'instruction des armées, soit au sein de service médicaux d'unités (qui seront transformés très prochainement en services médicaux de base de défense).

Depuis la fin de la conscription, le corps professionnel des chirurgiens-dentiste des Armées a été créé en 2000 afin de répondre aux besoins des Forces Armées. En fonction des besoins du , il peut être proposé aux élèves ayant échoué à deux reprises au concours de fin de PCEM1, mais étant reçu en rang utile pour les études dentaires, d’être maintenus au sein de l’Ecole du Service de Santé des Armées de Bron afin de suivre une formation de chirurgien-dentiste des armées. A l’issue de ce parcours, ils choisissent leur affectation en fonction de leur classement.

De 2002 à 2009, l'Ecole du Service de Santé des Armées de Bordeaux a assuré la formation de 3 Dentiste des Armées, l'Ecole du service de santé des armées de Lyon a quant à elle assuré la formation de 4 chirurgiens-dentistes. Cette voie de formation est actuellement temporairement suspendue.


Il est cependant possible d’intégrer ce corps par d’autres voies. On peut y accéder par recrutement dit « collatéral » en cours d'études odontologiques civiles. On peut aussi souscrire à un contrat (statut d'officier sous contrat, en général pour trois à cinq ans renouvelables) ou à un contrat de réserve pour les chirurgiens-dentistes déjà en exercice. Il est ensuite possible de passer sous statut de carrière par voie de concours interne.


Les grades des chirurgiens-dentistes des armées sont les suivants :

  • Aspirant Chirurgien-dentiste
  • Chirurgien-dentiste des hôpitaux des armées (2 galons : équivalent à lieutenant dans l’armée de terre).
  • Chirurgien-dentiste (3 galons : équivalent à capitaine dans l’armée de terre).
  • Chirurgien-dentiste principal (4 galons : équivalent à commandant dans l’armée de terre).
  • Chirurgien-dentiste en chef (5 galons : équivalent à lieutenant-colonel puis à colonel dans l’armée de terre).
  • Chirurgien-dentiste chef des services de classe normale (grade situé entre colonel et général de brigade dans l’armée de terre).
  • Chirurgien-dentiste-général, nommé parmi les chirurgiens-dentistes chefs des services de classe normale (équivalent à général de brigade dans l’armée de terre).

Officiers du corps technique et administratif du Service de santé des armées

Les officiers du corps technique et administratif du Service de santé des armées () se divisent en deux catégories.

Les officiers de la branche technique sont chargés de l’informatique, de l’ingénierie biomédicale et d’autres aspects techniques du . Ceux de la branche administrative, quant à eux, gèrent les ressources humaines, les finances et le matériel du .

Il existe deux voies de recrutement.

Une partie des élèves est recrutée par voie directe (à niveau BAC+3 et âgés de vingt-cinq ans au plus), semi -directe (parmi les sous-officiers âgés de trente-six ans au plus) ou uniquement sur titres universitaires (parmi les sous contrat). Les deux premiers recrutements se font après concours. Ils vont ensuite effectuer une formation militaire générale d’un an à l’Ecole militaire du corps technique et administratif qui est l’une des trois écoles de Saint-Cyr Coëtquidan. A l’issue, ils sont inscrits pour une autre année à l’Ecole du Val de Grâce pour une formation appliquée sanctionnée par la délivrance d’un master en analyse et management des établissements de santé (AMES).

A la fin de l'année d'application, ils choisissent leur affectation en fonction de leur spécialité (technique ou administrative) et de leur classement.

Une autre partie bénéficie d’un recrutement dit « tardif » parmi les sous-officiers des armées travaillant au profit du SSA. Ces derniers intègrent directement l’École du Val de Grâce pour la formation appliquée et se voient également délivrer le master en analyse et management des établissements de santé (AMES).

Il est cependant possible d’intégrer ce corps par d’autres moyens. On peut aussi souscrire à un contrat de cinq ans renouvelable (à BAC+5) ou à un contrat de réserve (à BAC+3 minimum).

Les grades des sont calqués sur ceux des officiers de l’armée de terre et sont les suivants :

  • Sous lieutenant. (Grade d’école)
  • Lieutenant.
  • Capitaine.
  • Commandant.
  • Lieutenant-colonel.
  • Colonel.
  • Général de brigade.
  • Général de division.

Militaires infirmiers et techniciens des hôpitaux des armées

Les militaires infirmiers et techniciens des hôpitaux des armées () sont des personnels médicaux, paramédicaux et des secrétaires médicales dont le statut est calqué sur celui de la fonction publique hospitalière mais ressortit simultanément au statut général des militaires.

Les sont répartis en 17 corps. Outre le corps des directeurs des soins paramédicaux, le corps des cadres de santé et le corps des sages-femmes, existent différents corps selon les spécialités : infirmiers, infirmiers anesthésistes, infirmiers de bloc opératoire, préparateurs en pharmacie, orthoptistes, orthophonistes, secrétaires médicales, masseurs-kinésithérapeutes etc.

Les élèves sont recrutés par concours au niveau du baccalauréat. Ils sont ensuite envoyés à l’École du personnel paramédical des armées () pour une formation de trois ans sanctionnée par la délivrance du Diplôme d’Etat d’infirmier.

A l’issue de ce parcours, ils choisissent leur affectation en fonction de leur classement.

Les grades des sont les suivants :

  • Infirmier de classe normale (équivalent à sergent-chef puis à adjudant dans l’armée de terre).
  • Infirmier de classe supérieure (équivalent à adjudant-chef puis à major dans l’armée de terre).

Les aumôniers militaires sont rattachés au service de santé des armées.

Personnel civil

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