Deux sous-espèces sont reconnues pour le Tétras du Canada. La sous-espèce de l’ouest, F. c. franklinii, et F. c. canadensis qui occupe le centre et de l’est du continent.
La classification du Tétras du Canada a été sujette à débat. La sous-espèce de l’ouest, F. c. franklinii, était considérée comme une espèce distincte de la sous-espèce du centre et de l’est du continent, F. c. canadensis, jusqu’à la première moitié du siècle dernier. Quatre sous-espèces était alors reconnues pour cette dernière espèce : canadensis du Labrador aux Montagnes Rocheuses ; osgoodi du bassin du MacKenzie jusqu’au nord de la Colombie-Britannique, le Yukon et le centre de l’Alaska ; canace des Grands Lacs aux Maritimes et la Nouvelle-Angleterre ; atratus le long de la côte du sud-ouest de l’Alaska. Ces sous-espèces ne sont maintenant plus reconnues. Par ailleurs, certains préféraient classer le Tétras du Canada dans le genre Dendragapus. D’ailleurs, on rencontre encore souvent le nom Dendragapus canadensis dans la littérature.
Quelques individus ont atteint l’âge de 13 ans.
La densité de population peut atteindre 83 oiseaux pour 100 ha.
Le Tétras du Canada, les œufs, les oisillons autant que les adultes, compte plusieurs prédateurs. Le Coyote, Le Renard roux, le Lynx du Canada et la Martre d'Amérique sont ses prédateurs terrestres. L’Autour des palombes et parfois aussi le Grand-duc d'Amérique ont été vu capturer ce tétras.
La femelle est monogame et le mâle polygyne. Le mâle qui courtise une femelle exécute une parade. Cette parade consiste à ériger les plumes, particulièrement celles de la poitrine et de la queue, ainsi que les caroncules rouges. Les ailes légèrement tombantes, il circule autour de la femelle, agitant sont plumage, faisant de brefs arrêts et picorant le sol de temps en temps.
La période de ponte des œufs se déroule entre la fin mai et la mi-juin. La date de ponte varie en fonction de la latitude et de la rigueur du climat printanier. La période d’éclosion des couvées s’étend sur une douzaine de jours, mais l’éclosion des œufs d’une couvée se déroule à l’intérieur de 24 heures. Une deuxième couvée peut être pondue advenant la perte de la première par l’effet de la prédation.
Les œufs, au nombre de six à huit, sont pondus dans une légère dépression du sol au pied d’un conifère, de sorte que celui-ci procure un minimum de camouflage pour le nid. L’œuf, ovale, de couleur fauve-olive et parfois tacheté, et mesure environ 42X31 mm. Seule la femelle couve les œufs. L’incubation commence lorsque le dernier œuf est pondu et dure 21 jours.
Les oisillons, nidifuges, quittent le nid rapidement à la marche. Ils peuvent déjà effectuer de court vol dès l’âge de six ou huit jours. La femelle couve les oisillons pendant la nuit jusqu’à l’âge de trois semaines. Les jeunes quittent la couvée dans le courant du mois de septembre.
Le parasitisme intraspécifique n’a jamais été observé chez le Tétras du Canada. Considérant l’instinct territorial élevé des femelles et l’agressivité qui en résulte, le parasitisme est probablement un événement rare chez cette espèce.
Le Tétras du Canada exerce une territorialité intrasexuelle, c’est-à-dire que les femelles défendent un territoire contre les autres femelles et les mâles défendent un territoire contre les autres mâles. Le comportement territorial s’observe pendant la période de nidification, mais certains individus défendent parfois un territoire à longueur d'année. Le domaine vital d’un individu s’étend en moyenne sur une superficie de moins de 24 ha. Toutefois, les jeunes mâles non accouplés peuvent errer sur un territoire d’une superficie jusqu’à 346 ha.
Le Tétras du Canada n’est pas en soi un oiseau migrateur. L’espèce occupe la même aire de répartition à longueur d'année. Toutefois, environ le quart de la population effectue une migration annuelle de faible distance qui ne modifie pas la répartition de l’espèce. Entre la mi-août et la fin décembre, certains individus, surtout les femelles, quittent le lieu de nidification pour rejoindre des aires d’hivernages situés jusqu’à une dizaine de kilomètres de distance. Ces migrateurs sont plus susceptibles de se rassembler en groupe à l’hiver comparés aux sédentaires qui ont tendance à adopter un comportement territorial pendant la saison froide.
Le Tétras du Canada se retrouve sur tout le territoire canadien, des Provinces de l'Atlantique à la Colombie-Britannique et le Yukon, débordant dans les états américains d’Alaska, Washington, Idaho, Minnesota, Michigan, et la Nouvelle-Angleterre. La limite nord de sa répartition correspond à la disparition des conifères, son habitat, dans l’écosystème toundrique. Le remplacement des conifères par les forêts feuillues et les prairies limite sa répartition au sud.
L’espèce a été introduite avec succès sur l’île de Terre-Neuve en 1964 et sur l’Île d'Anticosti en 1985.
Des restes de Tétras du Canada datant de la dernière glaciation du Pléistocène en Virginie montre que la répartition de cette espèce s’étendait plus au sud à cette époque