Les tourbillons de poussière sont appréciés par les pilotes de planeur. Ils servent de marqueurs d'ascendances puissantes qui se produisent principalement dans les régions désertiques. L'entrée dans le tourbillon se fait dans le sens opposé au sens de rotation afin d'augmenter la vitesse du planeur par rapport à l'air ambiant.
Le sable peut endommager cependant la verrière des planeurs ainsi que le fuselage et les turbulences associées au phénomène peuvent être violentes. Le tout peut donc entraîner une perte de contrôle de l'aéronef, ce qui est dangereux près du sol.
Les conditions favorables à un tourbillon de poussière peuvent se retrouver dans les cas d'un feu intense. En effet, les différences de températures autour d'un feu de forêt ou d'un large brasier vont générer une circulation de surface des zones plus froides vers la source de chaleur. Si la masse d'air est instable, un tourbillon se formera et les débris de l'incendie y seront aspirés. Le tourbillon peut se retrouver dans la zone en flammes ou à l'extérieur, et propage l'incendie en projetant des tisons à de grandes distances.
La plupart des feux de forêt produisent ce type de tourbillon qui auront un diamètre de quelques mètres et une hauteur de 10 à 50 mètres. Cependant, on a rapporté des colonnes de feu de plus de 1 kilomètre de hauteur produisant des vents de plus de 160 km/h et persistant plus de vingt minutes. On peut appliquer des techniques de prévision similaires à celles pour les tourbillons de poussières pour les prévoir. Plusieurs chercheurs travaillent à modéliser le phénomène afin de mieux le comprendre et le prévoir.
Ces tourbillons peuvent être très dangereux. Par exemple, à la suite du tremblement de terre de Kantō de 1923, au Japon, l'île de Honshū a été frappée d'un embrasement généralisé éclair dans lequel un énorme tourbillon de feu a tué 38 000 personnes en quinze minutes dans le secteur de Hifukusho-Ato de la ville de Tokyo. On peut également mentionner les nombreux tourbillons de ce type qui se formèrent après que la foudre eut mis le feu au dépôt de pétrole de San Luis Obispo (Californie) le 7 avril 1926, produisant des dommages structuraux et tuant deux personnes. Des milliers de ces tourbillons furent vus durant les quatre jours que dura le brasier, dont le plus gros propulsa des débris à 5 kilomètres du site.
Un autre exemple est celui du 26 août 2010 au Brésil, alors qu'un tourbillon de feu a été filmé dans l'état de São Paulo. Suite à une longue période de sécheresse, un feu près de la ville d'Araçatuba a servi de déclencheur au tourbillon qui a duré une vingtaine de minutes. Il a atteint plusieurs centaines de mètres de hauteur et les vents ont été estimés à 160 km/h. Il s'agissait d'un événement rare dans ce pays.
Un cas particulier de tourbillon se produit en hiver quand ce dernier se développe au-dessus d'une couche de neige très fine. Bien que les conditions d'instabilité, de vents faibles et de sécheresse de l'air puissent être rencontrées dans un anticyclone hivernal, ces trombes sont assez rares. En effet, il est plus difficile de trouver des zones adjacentes ayant une température très différente permettant l’initiation du mouvement de l’air alors que la neige a tendance à recouvrir tout le sol.
La Terre n'est pas le seul endroit où des tourbillons de poussière ont été vus. Dès les missions Viking des années 1970, on pouvait en remarquer sur la planète rouge et en 1997, le Mars Pathfinder détectait un tourbillon lui passant dessus.. La traînée noire dans la photo de droite est le résultat d'un tel phénomène sur Mars. Le point le plus noir est le tourbillon lui-même qui remonte la paroi d'un cratère. On observe même un large cyclone sec sur cette planète et qui provient d'une telle origine.
![]() Tourbillon sur Mars, photographié par la sonde Spirit | ![]() Tourbillon de poussière sur Mars, photographié par Mars Global Surveyor. |