Longtemps, les bois n'ont pas fait l'objet de traitement chimique (ni fongicides, ni algicides, ni insecticides).
Les traitements conservateurs des bois sont aujourd'hui nombreux.
Ils se font par application externe, imprégnation, chauffage... Ce sont des traitements
Certains de ces produits posent des problèmes non résolus de toxicité, rémanence (Polluants organiques persistants) et devenir en fin de vie des matériaux traités.
Nombre de ces produits sont aussi un des facteurs possibles de ce qu'on appelle Pollution intérieure
Autrefois, une coupe faite hors montée de sève, un bon séchage, des techniques de trempage du bois dans l'eau, ou un traitement à l'huile de lin (naturellement siccative), à la chaux ou au sang de bœuf étaient appliqués au bois.
La mise hors d'eau par des procédés adéquats de construction, et l'utilisation de bois plus durs et résistants dans les parties à risque diminuaient les risques de dégradation rapide du bois.
Au 19e et début du XXe siècle des produits toxiques biocides tels que la céruse de plomb ou du minium de plomb (très toxique, non-biodégradables et non-dégradables) ont été efficacement testé, mais ils se sont montrés trop dangereux pour les usagers ou les animaux en contact avec ces bois traités.
La seconde moitié du XXe siècle, des dizaines et centaines de produits commerciaux sont apparus sur le marché suite a l'avènement de l'industrie chimique et des biocides.
Le pentachlorophénol (ou PCP) est un produit toxique, qui peut lui-même contenir des microcontaminants dont dioxines et furanes, ou hexachlorobenzène issus du processus de fabrication.
Ce produits brevetés en 1934 s'est montré très efficace mais très toxiques (et cancérigène) ; De plus, les CCA étaient réputés théoriquement se fixer dans les membranes des cellules en ne laissant que des traces de produit résiduel à l’état libre dans le bois et à sa surface, mais des cas d'empoisonnement mortels d'animaux (chiens) ayant mâché des copeaux, et des cas de pollution du sol ou du sable sous les jeux d'extérieurs en bois pour enfants, voir pollution de puits (USA) ont montré que ce produit, une fois exposé aux pluies pouvait migrer et polluer l'environnement. Il est susceptible d'avoir de graves effets directs et indirects sur les ressources halieutiques et les écosystèmes touchés.
Depuis les années 1990, ce produit est peu à peu interdit par un nombre croissant de pays et pour un nombre croissant d’usages. Certains stocks ont été vendus, de pays riches vers des pays où ce produit n'était pas encore interdit. Par exemple environ 200 t d’arséniate de cuivre chromaté exportées de Grande-Bretagne à la firme Ethiopian Power Corporation) ont été trouvé sur le port de Djibouti dans des bidons de plastique qui avaient déjà commencé à fuir sur le bateau (ils auraient du être en acier). Et alors que la FAO annoncait une catastrophe écologique, les autorités portuaires démentaient. Les bidons avaient été stockée dans cinq camions garés sur le port. Certains ouvriers ayant manipulé ce produit l'ont inhalé et ont du être hospitalisés. Selon la presse locale, du produit coulait des camions sur le port, à 400 m d’un dépôt d'aide alimentaire de la banque mondiale. La FAO avait estimé à 35 000 dollars US le cout d'un traitement en urgence et plus de 80 000 dollars pour le remballage et la décontamination des conteneurs. Aux 10 conteneurs interceptés en janvier 2002 s'en ajoutaient 5 début mars 2002.
En Europe, plusieurs textes (ex directive 76/464/CEE et suivantes) protégeant « le milieu aquatique contre les rejets de substances dangereuses » Concerne la pollution causée par certaines substances dangereuses déversées dans le milieu aquatique. Elle s'applique a priori à l'introduction de bois créosoté dans les eaux de surface.En France, un décret du 17 novembre 2004 précise les conditions de mise sur le marché et d'emploi de l'arsenic et de ses composés, interdit l’arsenic pour le traitement des bois, mais avec de nombreuses dérogations.
La combinaison de l'arsenic et du cuivre en arséniate de cuivre ammoniacal (l'ammoniaque facilite la pénétration dans le bois) rend ce produit efficace contre les champignons, les bactéries et les insectes, mais ces deux composants sont très écotoxiques et non dégradables. Ils posent notamment problème en fin de vie de l'objet. .
Ce produit a été introduit au Canada pour remplacer l'arséniate de cuivre ammoniacal (ACA). Une usine l'a utilisé notamment pour les fortes sections et les applications en milieu marin. L'ACZA pénètre beaucoup mieux le bois de sapin de Douglas que le CCA grâce à l'ammoniaque, qui joue le rôle de solvant.
Ce sont souvent des produits à base d'éthyloamine de cuivre (écotoxique pour de nombreux organismes aquatiques) additionnés de co-biocide(s) à « faible » toxicité pour les mammifères.
Ex : l’ACQ (composé quaternaire de cuivre aminé) et le CBA (composé de type azole de cuivre et de bore), utilisés en Europe et au Japon depuis plusieurs années; l’ACQ est aussi employé aux États-Unis. Ils ne sont ni aussi bien fixés dans le bois ni aussi stables que le CCA, et leur histoire est moins bien documentée. Ils sont aussi plus chers que le CCA.
Ces alternatives sont en cours de développement et bien que parfois plus coûteux, ils présentent l’avantage d’être efficaces et utilisables à faible dose. Leur principal inconvénient jusqu’à présent se trouve être leur principale vertu : ils sont biodégradables dans le sol, et ils le sont aussi dans le bois. Ces traitements doivent être renouvelés.
Certaines huiles essentielles naturelles sont étudiées comme modèles.
Les produits à base de borate de sodium ne peuvent actuellement remplacer le CCA ou les produits à l’huile car mal fixés dans le bois. Mais ils conviennent pour les bois non exposés aux pluies, qu'ils protègent aussi du feu.
Les créosotes et distillats de goudron de houille ou les produits similaires ainsi que les préparations en contenant (généralement dénommés «créosotes») ne peuvent plus être utilisées, sauf dérogations (si concentration en B[a]P inférieure à 0,05 % en poids, soit 500 ppm) et si la concentration en phénols extractibles par l'eau inférieure 3 % en poids (soit 30 g/kg). Dans de nombreux pays l'usage des traverses traitées est limité (ex en France depuis un arrêté du 2 juin 2003 interdit la vente et l’usage des traverses de chemin de fer pour les particuliers) ; Mais ces produits ont pu pour certains industriels être légalement encore utilisée pour le traitement du bois (si contenant une concentration de benzo[a]pyrène («B[a]P»), et de phénols extractibles ne dépassant pas certains niveaux).
Des dérogations ont été données à certains industriels, mais la mise sur le marché du bois ainsi traité était interdite. Et tout usage à l'intérieur de bâtiment était interdit, et à l'extérieur lorsqu'il était susceptible d'entrer en contact avec des produits destinés à l'alimentation humaine ou animale, sur les terrains de jeux et les autres lieux récréatifs publics de plein air ou en cas de risque de contact avec la peau.