Val d'Europe est l'un des principaux centres urbains et d'affaires de l'Est de l'Île-de-France, situé sur le secteur IV de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée, à 35 kilomètres à l'est de Paris et à proximité immédiate du complexe Disneyland Paris. Depuis 1987, le développement de Val d'Europe se fait dans le cadre d'un partenariat public-privé unique en France, associant l'État, les collectivités territoriales et la société Euro Disney Associés S.C.A. qui exploite Disneyland Paris.
Le 27 juillet 2010, ED SCA cède le terrain du centre commercial Val d'Europe à la foncière Klépierre pour 47 millions d'€.
Il comprend cinq communes qui sont regroupées en un syndicat d'agglomération nouvelle, le SAN du Val d'Europe :
La Convention du 24 mars 1987 signée entre l'État français, le Conseil général de Seine-et-Marne, la RATP et The Walt Disney Company a instauré un partenariat public-privé sans précédent en France. Cette convention prévoit le développement combiné sur 1 943 hectares des 3 200 hectares du Secteur IV de Marne-la-Vallée, sur 30 ans, d'une destination touristique majeure en Europe (Disneyland Resort Paris) et d'un pôle urbain et économique destiné à rééquilibrer l'Île-de-France vers l'Est.
Décidé en 1987, le développement de Val d'Europe a commencé à prendre corps à partir de 1992, avec l'ouverture du parc d'attraction, Parc Disneyland, et des premiers hôtels à thèmes Disney. Quelques opérations de logements eurent lieu dès 1995 en périphérie des villages de Bailly-Romainvilliers, Magny-le-Hongre et Serris. Puis vint l'essor du nouveau centre urbain de Val d'Europe, à cheval sur les communes de Serris et de Chessy, à partir de l'ouverture du centre commercial régional et de la gare RER de Val d'Europe en 2000, et qui s'est poursuivi depuis lors par la création de plusieurs quartiers de logements et de bureaux, avec leurs rues et leurs places emblématiques (notamment la place d'Ariane et la place de Toscane).
Val d'Europe est adossé à la première destination touristique européenne - Disneyland Resort Paris (200 millions de visites de 1992 à 2008, dont un record de 15,5 millions pour la seule année 2008). L'ouverture du Parc Walt Disney Studios en 2002 n'a fait que confirmer ce positionnement.
Au quotidien, ce partenariat prend la forme d'un « triangle de décision » entre l'État (représenté par EPA France - Établissement public d'aménagement), dans son rôle d'aménageur, Euro Disney SCA, en tant que développeur, et les collectivités territoriales, au premier rang desquelles le SAN du Val d'Europe, dans leur rôle d'administration et de gestion du territoire.
Le fait qu'Euro Disney SCA, détienne une option prioritaire d'achat sur 1 943 hectares de terrain en contrepartie d'un engagement à développer des quartiers de logement, de bureaux et d'activités, représente le seul cas en France, à cette échelle, d'implication d'une société privée dans l'aménagement urbain.
Val d'Europe compte plus de 21 000 emplois, dont le tiers non lié au tourisme, pour 23 000 habitants en 2008, contre 5 000 habitants et quelques dizaines d'emplois agricoles en 1989.
Les styles architecturaux des bâtiments sont d'inspiration « néo-traditionnelle » (Haussmann, Baltard voire proche de certaines architectures londoniennes que l'on retrouve aussi dans l'ouest parisien). Ces inspirations sont sujettes à de nombreux débats.
Valérie Vautier et Véronique Wild dans une étude ethnologique baptisée L'Oasis urbaine. Disney bâtisseur aux portes de Paris (Val d'Europe) écrivent :
« Avec le style « néo », l'image est privilégiée au détriment de la fonctionnalité des bâtiments pour donner naissance à un décor urbain sans réelle profondeur. La référence aux fermes briardes dans le village de Serris en est un bon exemple : cette forme architecturale ne fait qu’évoquer la vie rurale. La fonction d’économie agricole qui est naturellement accordée à ces structures fermières est ici totalement oubliée. De la même manière, la référence au Paris d'Haussmann pour les édifices de la place du centre-ville n’a de sens qu’en tant que évocation de la bourgeoisie et perd sa valeur originelle en lien avec le système de classe qui avait cours au XIXe siècle. Nous sommes ainsi en présence à Val d'Europe d’une tendance à privilégier l’aspect formel sur celui plus fonctionnel des bâtiments. En conséquence, la prédilection accordée au signifiant plutôt qu’au signifié - ou au médium plutôt qu’au message - s’inscrirait à contre-courant du mouvement moderne qui préconise au contraire une conformité entre les deux niveaux d’une construction architecturale. »
L'urbanisme expérimenté à Val d'Europe est en étroite filiation avec un courant appelé New Urbanism qui se développe aux États-Unis où il s'agit de construire des villes selon un schéma « traditionnel », c’est-à-dire antérieur aux années 1940.