L'interopérabilité est la capacité que possède un produit ou un système dont les interfaces sont intégralement connues à fonctionner avec d'autres produits ou systèmes existants ou futurs.
Il convient de distinguer 'interopérabilité (L’ interopérabilité est la capacité que possède un produit ou un...) et 'compatibilité'. Pour être simple, on peut dire qu'il y a compatibilité quand deux produits ou systèmes peuvent fonctionner ensemble (En théorie des ensembles, un ensemble désigne intuitivement une collection...) et interopérabilité quand on sait pourquoi et comment ils peuvent fonctionner ensemble. Autrement dit, on ne peut parler d'interopérabilité d'un produit ou d'un système que si on en connaît intégralement toutes ses interfaces.
L'interopérabilité est considérée comme très importante voire critique dans de nombreux domaines, dont l'informatique (L´informatique - contraction d´information et automatique - est le domaine...), le médical au sens (SENS (Strategies for Engineered Negligible Senescence) est un projet scientifique qui a pour but...) large, les activités ferroviaires [1], l'électrotechnique (Étymologiquement l'électrotechnique désigne l'étude des applications techniques de...), l'aérospatiale (L'aérospatiale (nom commun féminin singulier) est une discipline scientifique qui...), le domaine militaire et l'industrie en général. Les différents systèmes, appareils et éléments divers utilisés doivent pouvoir intéragir sans heurts.
Compte-tenu du fait que ces éléments sont produits par des constructeurs divers, avec des méthodes variées, et qu'ils répondent à des besoins spécifiques, l'idée la plus simple consiste à définir une base explicite, une norme (Une norme, du latin norma (« équerre, règle ») désigne un...) ou un ensemble de normes, que chaque élément va " implanter " dans son propre fonctionnement.
Cette norme joue (La joue est la partie du visage qui recouvre la cavité buccale, fermée par les...) un double rôle : elle est d'abord un indicateur de la façon dont le dialogue (Le dialogue est une communication entre deux ou plusieurs personnes ou groupes de personnes. Il...) entre les différents éléments doit s'opérer — et cristallise donc les besoins de ce dialogue ; elle est ensuite une passerelle de communication (La communication concerne aussi bien l'homme (communication intra-psychique, interpersonnelle,...), qui va pouvoir éventuellement s'adapter aux besoins changeants des éléments. La norme est alors la base de conception des interfaces.
Un exemple de systèmes interopérables est le téléphone (Le téléphone est un système de communication, initialement conçu pour transmettre la voix...). Toutes les interfaces sont des normes gérées par l'UIT-T. On peut ainsi téléphoner sans se soucier de la marque de téléphone de son correspondant ni des matériels utilisés par les différents opérateurs.
Le monde (Le mot monde peut désigner :) anglo-saxon voit l'interopérabilité sous l'angle (En géométrie, la notion générale d'angle se décline en plusieurs concepts...) de l'informatique et des télécommunications, et comme un moyen de puissance (Le mot puissance est employé dans plusieurs domaines avec une signification particulière :) et de domination du marché. L'interopérabilité industrielle est traitée par les anglo-saxons par l'intermédiaire de l'ingénierie (L'ingénierie désigne l'ensemble des fonctions allant de la conception et des études à la...) des systèmes, qui est une discipline universitaire.
Pour définir plus exactement ce qu'est et n'est pas l'interopérabilité, on peut commencer par la distinguer de la compatibilité. Cette dernière relation est binaire et concerne un ensemble fini (En mathématiques, un ensemble E est dit fini si et seulement s'il existe un entier n et une...) de systèmes. A et B sont compatibles, ou pas, si leurs constructions respectives leur permettent, ou pas, de communiquer et travailler ensemble.
A et B seront dit interopérables si, grâce à une ou plusieurs norme(s) externe(s) qu'ils respectent, ils en viennent entre autre à pouvoir être compatibles. L'interopérabilité est générale et ne concerne pas a priori des éléments ou systèmes particuliers. Elle existe au travers de normes et formats respectés par tout (Le tout compris comme ensemble de ce qui existe est souvent interprété comme le monde ou...) élément ou système qui souhaite intégrer un plexus interopérable — le réseau (Un réseau informatique est un ensemble d'équipements reliés entre eux pour échanger des...) des éléments qui communiquent entre eux de façon fluide (Un fluide est un milieu matériel parfaitement déformable. On regroupe sous cette...) et normée. On voit que l'intéropérabilité ne doit rien au hasard (Dans le langage ordinaire, le mot hasard est utilisé pour exprimer un manque efficient, sinon...), et résulte d'un accord explicite entre les différents constructeurs d'éléments.
Interopérabilité et uniformité sont souvent mises en relation. Une critique courante est de dire que la course (Course : Ce mot a plusieurs sens, ayant tous un rapport avec le mouvement.) à l'interopérabilité entraîne avec elle un appauvrissement du développement des techniques, en freinant les innovations — qui sont le plus souvent le fait d'un acteur (Un acteur est un artiste qui incarne un personnage dans un film, dans une pièce de théâtre, à...) isolé. Il n'est effectivement pas faux de dire que l'interopérabilité amène à une forme d'unicité : le processus par lequel plusieurs systèmes deviennent interopérables se base bel (Nommé en l’honneur de l'inventeur Alexandre Graham Bell, le bel est unité de...) et bien sur l'unicité d'une norme à respecter mais pas sur l'unicité des produits qui respectent cette norme, bien au contraire ! La norme favorise l'apparition de produits concurrents. Il est complètement (Le complètement ou complètement automatique, ou encore par anglicisme complétion ou...) faux de dire que l'interopérabilité impose un modèle unique de développement des systèmes : respecter une norme ne signifie pas ne pas avoir le droit d'en respecter d'autres ou de créer un réseau plus large de systèmes intéropérables. Cette décision relève du constructeur ou du prestataire de service. Cela ne signifie pas non plus fermer la porte aux innovations : de simples ajouts peuvent rejoindre une norme existante, et les innovations de plus grande échelle (La grande échelle, aussi appelée échelle aérienne ou auto échelle, est un...) peuvent susciter la mise en place d'une nouvelle norme, qui peut stimuler l'adoption de l'innovation et de ses applications.
Ce problème de l'unicité concerne certains domaines et pas d'autres et pose en fait surtout des problèmes de compatibilité, entre les normes cette fois. La solution la plus courante mais imparfaite consiste à utiliser des normes reposants sur des formats ouverts, et par là rapidement évolutifs. Le domaine de l'informatique illustre plus particulièrement ce point (Graphie).
L'interopérabilité n'est pas par elle-même un élément concret ou un critère défini. On peut déterminer dans quelle mesure des systèmes sont interopérables en jugant de leur respect de la norme qui a donné lieu à une interopérabilité. On comprend alors qu'on puisse parler d'interopérabilité partielle : si un logiciel (En informatique, un logiciel est un ensemble d'informations relatives à des traitements...), par exemple, ne respecte qu'une partie d'une norme, il ne pourra peut-être pas dialoguer correctement avec un autre programme, voire pas du tout. Dans l'absolu, seul le respect strict d'une norme donnée (Dans les technologies de l'information (TI), une donnée est une description élémentaire, souvent...) conduit à une interopérabilité réelle, mais cette situation (En géographie, la situation est un concept spatial permettant la localisation relative d'un...) est assez éloignée de la réalité.
L'interopérabilité a évidemment de larges implications techniques, mais pas uniquement. Elle peut avoir une incidence sur l'organisation (Une organisation est) d'une entreprise ou d'un organisme, et pose des questions essentielles. Celles-ci ont trait par exemple aux données et à leur échange :
La standardisation constitue un élément de réponse pour certaines de ces questions.
Économiquement, l'interopérabilité a des conséquences méconnues du grand public et parfois sous-estimées par les acteurs industriels. Si les produits de plusieurs concurrents ne sont pas interopérables (à cause de brevets exclusifs, de secrets de fabrications ou pour toute autre raison volontaire ou non), on peut aboutir à une situation monopolistique ou bien à un marché fragmenté.
Voir infra.
Une telle configuration économique se fait au détriment du consommateur. L'informatique, notamment, présente les différents cas : la position de Microsoft (Microsoft Corporation (NASDAQ : MSFT) est une multinationale américaine de solutions...) par rapport à ses concurrents sur le marché des systèmes d'exploitations illustre bien le premier. Les gouvernements peuvent essayer d'encourager les constructeurs à engager une démarche d'interopérabilité concertée, mais cela se heurte concrètement à des intérêts commerciaux déjà en place. De telles démarches peuvent aussi conduire à des accords semi-ouverts, semi-fermés, c'est-à-dire excluant un ensemble d'acteurs économique au profit d'un petit groupe.
Voir infra.
Enfin, l'interopérabilité peut renvoyer aux problématiques de la liberté (liberté d'utilisation, liberté de choix...), comme le montre l'US patriot Act.
L'interopérabilité est une notion absolument cruciale pour les réseaux de télécommunication (Les télécommunications sont aujourd’hui définies comme la transmission à distance...) mondiaux comme le téléphone et l'Internet (Internet est le réseau informatique mondial qui rend accessibles au public des services...). Par essence, des matériels divers et variés sont mis en œuvre dans ces réseaux hétérogènes aux côtés d'une panoplie encore plus vaste de matériels informatiques et de logiciels.
Mais elle est cruciale aussi et surtout pour l'ensemble de l'économie, car aujourd'hui, dans presque tous les domaines d'activité (Le terme d'activité peut désigner une profession.), dans l'industrie et dans les services, et même en agriculture, des systèmes informatiques gèrent des données, pilotent des systèmes de contrôle (Le mot contrôle peut avoir plusieurs sens. Il peut être employé comme synonyme d'examen, de...), des systèmes de gestion, et sont interconnectés d'une entreprise à l'autre par des réseaux informatiques (internet, extranet (Utilisation du "net" dans laquelle une organisation structure le réseau pour s'interconnecter avec...), messageries électroniques,...).
On peut en quelque sorte affirmer que, du point de vue de l'ingénierie des systèmes, l'interopérabilité informatique pilote l'interopérabilité globale.
Dans l'Union européenne, l'interopérabilté ferroviaire concerne la conception, la construction, la mise en service, le réaménagement, le renouvellement, l'exploitation et la maintenance des éléments des systèmes ferroviaires ainsi que les qualifications professionnelles et les conditions de santé (La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste...) et de sécurité du personnel qui contribue à son exploitation.
Dans l'Union européenne, (dans le domaine ferroviaire,) l'interopérabilité est définie comme " l'aptitude du système ferroviaire transeuropéen conventionnel à permettre la circulation (La circulation routière (anglicisme: trafic routier) est le déplacement de véhicules automobiles...) sûre et sans rupture de trains en accomplissant les performances requises pour ces lignes. Cette aptitude repose sur l'ensemble des conditions réglementaires, techniques et opérationnelles qui doivent être remplies pour satisfaire aux ||exigences]] essentielles ; " [2]
Dans une certaine mesure, on peut considérer que le code de la route (Le mot « route » dérive du latin (via) rupta, littéralement « voie...), les gabarits des ponts et des routes correspondent à une certaine forme d'interopérabilité, ainsi que la standardisation des pneumatiques, des équipements dynamiques routiers et les systèmes de paiement électronique sur les autoroutes.
Les piles et piles rechargeables ont dû être standardisées [3].
L'électricité (L’électricité est un phénomène physique dû aux différentes charges électriques de la...) distribuée sur les réseaux 230 volts, doit rester dans une certaines plage (La géomorphologie définit une plage comme une « accumulation sur le bord de mer de...) de tension (La tension est une force d'extension.) (220 à 240 V) et de fréquence (En physique, la fréquence désigne en général la mesure du nombre de fois qu'un...) (50 Hz), de manière à ce que les équipements puissent être indifféremments branchés sur différents points du réseau, dans différents États.
L'interoperabilité tend à être conçue comme un sujet d'experts, et ses implications dans la vie (La vie est le nom donné :) courante sont quelquefois sous-estimées.
Le cas de Microsoft par rapport à la Commission européenne est révélateur de la façon dont l'interopérabilité concerne des questions importantes sur les relations de puissance. En 2004, la Commission européenne trouva que Microsoft avait abusé de sa position dominante en restreignant délibérément l'interopérabilité entre les micro-ordinateurs Windows (Windows est une gamme de systèmes d'exploitation produite par Microsoft, principalement destinées...) et les serveurs de groupes de travail non-Microsoft. En agissant ainsi, Microsoft était capable d'acquérir une position dominante sur le marché pour les systèmes d'exploitation de serveurs de groupes de travail, le cœur de ses réseaux groupe de TIC (Les tics sont des mouvements compulsifs surprenant par leur caractère brusque et...). On a demandé à Microsoft de publier de la documentation d'interface (Une interface est une zone, réelle ou virtuelle qui sépare deux éléments. L’interface...) précise, ce qui devait permettre à des vendeurs rivaux d'entrer en compétition sur un pied d'égalité (“le remède d'interopérabilité”). En juin 2005 la Commission teste sur le marché une nouvelle proposition de Microsoft dans ce sens, comme elle avait rejeté de précédentes propositions comme étant insuffisantes.
Les efforts récents de Microsoft autour (Autour est le nom que la nomenclature aviaire en langue française (mise à jour) donne...) de l'interopérabilité pourraient indiquer un changement dans leur approche et leur niveau d'engagement vers l'interopérabilité. Ces efforts incluent la migration des formats de fichiers Microsoft Office (Microsoft Office est une suite bureautique propriétaire. Elle est propriété de...) vers ECMA Office Open XML (Office Open XML est une norme ISO/IEC (IS 29500) créée par Microsoft, destinée...), et plusieurs accords avec des partenaires, plus particulièrement leur récent accord de collaboration avec Novell (Novell (NASDAQ : NOVL) est un éditeur de logiciel réputé pour son système...). Cependant, de nombreuses personnes critiquent le format Open XML qui permet l'inclusion d'objets binaires, inclusion incompatible avec la notion d'interopérabilité. Microsoft utilise le mot interopérabilité dans le sens de compatibilité avec ses propres produits.
L'interopérabilité a aussi émergé dans le débat (Un débat est une discussion (constructive) sur un sujet, précis ou de fond, annoncé à l'avance,...) sur le brevet logiciel (Certains pays, dont les États-Unis, possèdent des réglementations et une jurisprudence claires...) au Parlement européen (Juin/Juillet 2005). Des critiques prétendent que parce que les brevets sur les techniques nécessitées par l'interopérabilité sont gardés sous conditions RAND (reasonable and non discriminatory licensing), les clients auront à payer des licences deux fois : une fois pour le produit et, si nécessaire, une fois pour le programme protégé par le brevet que le produit utilise.
La stratégie (La stratégie - du grec stratos qui signifie « armée » et ageîn qui signifie...) précédente est bien connue et classique. Elle concerne généralement un acteur en position de quasi-monopole. C'est grâce à une interopérabilité partielle que des entreprises peuvent acquérir une position hégémonique mondiale. L'interopérabilité implique la connaissance exhaustive des interfaces.
La généralisation (La généralisation est un procédé qui consiste à abstraire un ensemble de...) des enjeux de développement durable (Le développement durable (traduction de Sustainable development) est une nouvelle conception...) crée des conditions structurelles de marché qui favorisent ceux qui conçoivent ces enjeux comme une opportunité, et non comme une contrainte (voir SWOT).
Comme l'Union européenne commençait à organiser un grand marché unique avec la zone euro, les États-Unis ont cherché de la même façon, dès la fin des années 1980 et la chute du mur (Un mur est une structure solide qui sépare ou délimite deux espaces.) de Berlin, à mettre en cohérence toute leur économie en encourageant l'interopérabilité : misant en général sur une durabilité faible, laissant de côté (pour l'instant) le protocole de Kyoto, elle cherche à transformer le capital naturel (Le capital naturel fait référence aux ressources telles que minéraux, plantes, animaux, air,...) en capital de connaissances. Paul Romer est l'un des principaux théoriciens américains de la croissance économique, qu'il voit tirée par l'innovation technologique, et concerner tous les aspects de la société (changement de paradigme).
Dans cette stratégie, les entreprises des secteurs de l'aéronautique (L'aéronautique inclut les sciences et les technologies ayant pour but de construire et de...), de l'armement, et de l'informatique intervenant dans la première guerre du Golfe (Un golfe (italien golfo, grec kolpos, pli) est une partie de mer avancée dans les terres, en...) se sont regroupées dans un vaste consortium mondial (NCW), devenu dans sa version civile (énergie, télécommunications, automobile (Une automobile, ou voiture, est un véhicule terrestre se propulsant lui-même à l'aide d'un...)...) Network Centric Operations (opérations réseaux centrées en français, voir Network Centric Operations Industry Consortium), s'appuyant sur des normes mondiales en informatique (W3C, OASIS), et sur les règles du commerce international à travers la Chambre de commerce internationale, le BASD, le WBCSD, l'OCDE.... Cette stratégie se met en œuvre dans le cadre d'une politique offensive d'advocacy (soutien aux entreprises) qui comporte un volet important de normalisation dans le système juridique anglosaxon de soft law.
Du point de vue de l'influence, les États-Unis jouent sur toutes les vulnérabilités, ou dispositifs qui leurs sont favorables, comme par exemple la Commission européenne, sur le plan de sa force (Le mot force peut désigner un pouvoir mécanique sur les choses, et aussi, métaphoriquement, un...) de proposition et de son fonctionnement.
Concrètement, pour mettre en œuvre ces structures complexes de pilotage, il est nécessaire de disposer d'une infrastructure d'interoperabilité permettant de faire communiquer entre elles un ensemble de communautés comprenant quelquefois plus de 100 000 employés, appartenant à des organismes différents : entreprises (multinationales, PME/PMI innovantes), centres d'étude et de recherche (La recherche scientifique désigne en premier lieu l’ensemble des actions entreprises en vue...), universités, appelées clusters aux États-Unis. L'équivalent européen s'appelle pôle de compétitivité.
En fait, pour réaliser les infrastructures d'interopérabilité correspondantes, les méthodes classiques de sécurité informatique (Infrastructure à clés publiques) sont insuffisantes : on doit s'appuyer sur des métadonnées (données des données des ressources informatiques employées par les organismes) qui sont regroupées en ensemble d'éléments dans des registres de métadonnées souvent spécialisés par domaines d'activité. Le Dublin Core (Le Dublin Core est un schéma de métadonnées générique qui permet de...) donne un canevas général.
Les normes par domaines :
Voir en particulier : Les normes relatives aux systèmes d'informations.
Il existe différents organismes dont le rôle est de valider des normes que les industries, notamment, utiliseront comme support pour rendre leurs services et produits interopérables, et a fortiori, compatibles.
Pour les systèmes d'information :
Pour l'Internet
L'autre guerre des États-Unis, les secrets d'une machine de conquête, Eric Denécé, Claude Revel, 2005, Robert Laffont. ISBN 2-221-10368-8