Un pétroglyphe est un dessin symbolique gravé sur de la pierre (surface rocheuse à l'état naturel). Le terme provient des mots latins petros pour pierre et grecs glyphein pour gravure. Un 'pétroglyphe' n'est donc pas un pictogramme - qui raconte chronologiquement une histoire - ni de l'Art pariétal - qui est une peinture à même la roche des parois de grottes -.
Les pétroglyphes sont généralement associés aux peuples préhistoriques néolithiques et furent la forme dominante des symboles de pré-écriture utilisés pour la communication de 10 000 av. J.-C. jusqu'à 5 000 av. J.-C. Ils furent progressivement remplacés par des systèmes d'écriture plus avancés utilisant des pictogrammes et des idéogrammes. Les plus anciens pétroglyphes datent de l'époque charnière entre le début du néolithique et la fin du paléolithique supérieur. Certaines sociétés primitives ont utilisé les pétroglyphes plus longtemps, parfois même jusqu'à leur contact avec la civilisation occidentale au XXe siècle. Des pétroglyphes ont été trouvés sur tous les continents excepté l'Antarctique avec les plus grandes concentrations en Afrique, Scandinavie, Sibérie, Amérique du Nord et Australie.
Ces images ont une profonde signification culturelle et religieuse pour les sociétés qui les ont créées ; dans de nombreux cas, cette signification a été conservée par leur descendants. On pense que de nombreux pétroglyphes représentent une forme de langage symbolique ou rituel qui n'est pas encore bien compris. Ces dessins peuvent avoir plusieurs significations culturelles et religieuses profondes pour ces sociétés.
Les découpes les plus anciennes de l'Âge du bronze nordique en Scandinavie semblent indiquer une forme de frontière territoriale entre les tribus, si ce n'est sa signification religieuse. Il semble exister un "dialecte" commun entre les pétroglyphes voisins et contemporains. Les inscriptions sibériennes ressemblent presque à une forme ancienne de runes, bien qu'il n'y ait pas de relation. Ils ne sont pas encore compris.
Les glyphes de Virginie-Occidentale sont renommés en raison de la controverse qui éclata à leur sujet dans les années 80. Barry Fell, un professeur pensionné de biologie marine de l'Université Harvard, publia un article expliquant comment il avait déchiffré les pétroglyphes de plusieurs zones de la Virginie occidentale. Selon lui, ils étaient écrits en Ogam, une écriture irlando-celtique utilisée du VIe siècle au VIIIe siècle et ils décrivaient en détail la nativité du Christ. Fell est connu pour soutenir une théorie sur des explorations irlandaises, ibériques, libyennes et égyptiennes de l'Amérique du Nord il y a 2000 ou 2500 ans.
En fait, la méthode de Fell repose sur un groupement arbitraire de marques. Estimant de plus qu'il s'agissait uniquement des consonnes, il pouvait rajouter à sa guise des voyelles et des radicaux ce qui lui permettait de décider quelle consonne chaque glyphe représente. Le travail de Fell fut étrillé par des linguistes et des archéologues de divers pays. Fell les accusa en retour d'être trop "paresseux" (too damn lazy) pour lire ses écrits et d'être "ignorants".
Quelques chercheurs ont remarqué la ressemblance entre les styles de pétroglyphes sur différents continents. Bien qu'on s'attende à ce que les peuples soient inspirés par leur environnement, ce style commun est difficile à expliquer. Il pourrait s'agir d'une coïncidence, de migrations très larges ou d'une origine commune.
On peut trouver des pétroglyphes dans différentes parties du monde.
![]() Pétroglyphes amérindiens dans la Valley of Fire, Nevada. Ils auraient au moins 4000 ans |
En majorité ces pétroglyphes représentent, de façon stylisée, des grenouilles, des tortues, des hommes, des yeux, des têtes et des poissons. Ils sont le plus souvent situés proche de l'eau (rivières, étangs et littoral).