Le facteur certainement le plus propice à favoriser les attaques de requins consiste à alimenter directement ou indirectement en quantité et régulièrement sur une même zone des requins.
En effet, les conséquences qui en découlent font que les requins :
Lors des attaques en Floride en 2001, les plongées visant à nourrir les requins (shark feeding) ont été mises en cause, toutefois ces plongées s'effectuaient au large à plusieurs kilomètres des côtes, en revanche il semble avéré que la cause de la présence des requins à proximité des plages était plutôt due aux pêcheurs amateurs qui opéraient en nombre depuis les pontons.
Le rejet de déchets à l'eau par des bateaux est également un facteur contribuant à sédentariser des requins. Une corrélation entre le nombre de bateaux et le nombre de requins dans une zone donnée a été démontrée.
Les couleurs vives pourraient être un facteur d'attraction des requins, de même que des objets brillants. Les extrémités des doigts après une certaine période sous l'eau ont tendance à ressembler à de la chair de poisson et peuvent susciter l'intérêt d'un requin ou d'autres poissons.
Note importante : rien ne saurait remplacer la connaissance et l'expérience, aussi veuillez considérer les quelques indications ci-dessous comme des règles de bon sens sans plus et sans garantie.
Il y a différentes hypothèses. Si certaines semblent être très probables comme la défense, d'autres font l'objet de beaucoup plus de prudence par manque de données et de faits avérés. Notons également que l'espèce doit être impérativement prise en considération car le comportement peut être très spécifique.
Un animal sauvage acculé se défendra, il n'y a pas d'exception avec les requins. Ainsi R. H. Johnson dans son ouvrage « Sharks of tropical and temperate seas » conclut sur une série d'expériences menées avec des requins gris qu'obstruer la possibilité d'évolution d'un requin de telle sorte que pour s'échapper il soit obligé de passer à proximité de l'intrus provoque les signes préalables à une attaque : la posture (display en anglais). Certaines actions irréfléchies conduiront un requin à l'attaque, des cas de plongeurs et de baigneurs s'étant « amusé » à tirer la queue d'un requin peuvent en témoigner.
Cette notion n'est pas encore bien définie et n'est présente que chez quelques espèces comme le requin gris et le requin à pointes blanches de récif. Une violation de l'espace vital du requin entraînera un avertissement de celui-ci sous la forme d'une nage très exagérée et saccadée ainsi qu'un abaissement notable des nageoires pectorales. Si la violation de l'espace vital ne disparaît pas ou se fait plus pressante, la probabilité d'une attaque devient forte. On parle de territorialité mais il ne faut pas voir que l'aspect géographique. Un requin à pointes noires chassant en présence de requins gris peut être perçu aussi comme une violation de territorialité, de même qu'un pêcheur pourra être assimilé à un concurrent.
Cette hypothèse qui était largement admise est de plus en plus mise à mal. Excepté peut être le cas du requin tigre qui est surnommé « la poubelle des océans », l'homme n'est pas un aliment satisfaisant pour des grands requins comme le requin blanc qui ont besoin d'aliments très riches en graisse. Les attaques étant le plus souvent du type « mordu relâché » (attaque qui peut tout de même provoquer de sérieux dégâts) il est difficile d'y voir là une motivation alimentaire.
Cette hypothèse semble être en perte de vitesse depuis que la connaissance sur les requins progresse, nous savons aujourd'hui que beaucoup de requins ont une excellente vision. Toutefois, la similitude avec une proie pourrait inciter un requin à réaliser une morsure exploratoire ; cependant il semble que l'on ne puisse pas parler d'erreur d'identification dans la mesure où la technique d'attaque, le plus souvent, n'est pas similaire à celle utilisée avec les proies habituelles : aucun cas d'attaque d'un homme par un requin blanc en Afrique du Sud selon la technique du saut (breaching) n'est connu.
Bien que cette hypothèse puisse sembler peu crédible de prime abord elle est confortée par de nombreux points :
Ce n'est pas à proprement parler une attaque, c'est un état d'excitation de requins en groupe en présence d'un fort stimulus alimentaire qui les rend susceptibles de mordre tout ce qui est à proximité (y compris d'autres requins), les morsures sont du type « mordu relâché ». Les plongeurs pratiquant du « shark feeding » sont particulièrement exposés mais également les pêcheurs en apnée.