La plupart des effets secondaires observés le sont en début de traitement. Ils disparaissent généralement lorsque le dosage est stabilisé depuis plusieurs jours.
Fréquemment : sédation, somnolence, faiblesse et/ou douleurs musculaire, nausées.
Parfois : sécheresse de la bouche, baisse de tension artérielle, vertiges, problèmes respiratoires, diarrhée, maux de tête, insomnies, confusion mentale, spasmophilie.
Rarement : sentiment de bien-être ou - au contraire - état dépressif, manque d'équilibre, tremblements, troubles de la vue, hallucination et cauchemars.
Les troubles de la vigilance sont d'autant plus marqués et fréquent en cas d'insuffisance rénale, pouvant aller jusqu'au coma (cinq cas décrits, lors de l'utilisation par voie intrathécale exclusivement) et imposant une dialyse.
Le baclofène est rapidement absorbé et largement distribuée dans tout l'organisme. La biotransformation est très limitée de sorte que l'essentiel (85%) du principe actif est évacué sans transformation, essentiellement dans les urines.
La molécule passe dans le lait.
La demi-vie est comprise entre 3 et 4 heures. Le pic sérique est atteint entre 2 et 4 h. 30% environ est liées aux protéines plasmatiques. 85% de la dose sont éliminés sous forme intacte. 15% sont métabolisés, principalement par désamination.
Lors de la prise par voie orale d'une dose de 40 mg, 80% de la dose sont excrétés en 24 h, principalement par voie rénale et sous forme non métabolisée. Une faible proportion est éliminée par voie fécale.
Il est dangereux d'interrompre subitement un traitement au baclofène. Les cas les plus sévères consistent dans des états confuso-oniriques. Les symptômes de sevrage comportent : hallucinations auditives, tactiles ou visuelles, confusion, agitation, désorientation, fluctuation du niveau de conscience, insomnie, troubles mnésiques, anxiété, hypertonie, hyperthermie, troubles de l'humeur, tachycardie, crise d'épilepsie, tremblements. Mais aucun cas de décès n'a été rapporté par sevrage au baclofène par voie orale. La diminution progressive des doses se fera exclusivement sous la supervision d'un médecin. De même, il ne faut pas modifier le dosage en cours de traitement sans avis médical. Les risques associés au sevrage sont accrus dans le cas de l'administration intrathécale.
Par voie orale (comprimés).
Par injection intrathécale: directement dans le liquide céphalo-rachidien, à l'aide d'une pompe implantée sous la peau afin d'augmenter le taux de principe actif atteignant effectivement les sites d'action du médicament qui se situent au niveau de la corne dorsale de la moelle épinière.
Dans ce mode d'administration, une première dose d'essai du médicament est injectée par ponction lombaire pour en évaluer l'effet. Ensuite, l'administration à long terme du médicament se fait au moyen de la pompe et d'un cathéter sous-cutanés, la dose administrée étant ajustée à l'aide d'un programmateur externe par le médecin en fonction des besoins du patient. La Commission d'Evaluation des Produits et Prestations, dépendante de la Haute Autorité de Santé, a attribué une amélioration du service attendue de niveau II (important) à ce système d'administration, en l’absence d’alternative thérapeutique dans le traitement des spasticités sévères après échec de l'administration orale de baclofène, ou lorsque les doses efficaces provoquent des effets secondaires sur le système nerveux central. Cette technique est particulièrement utilisée chez les patients blessés médullaires ou atteints de sclérose en plaques ayant des spasmes douloureux qui ne peuvent être soignés par le baclofène en comprimés ou chez les patients atteints d'une diplégie spastique qui est une forme d'infirmité motrice cérébrale dans laquelle la gestion des spasmes est facilitée par une administration régulière du médicament au travers d'un système de pompe à médicament implantable (SPMI). Du fait de leur placement sous la peau, les pompes à baclofène peuvent provoquer des infections. Du fait des risques associés au syndrome de sevrage, une surveillance accrue doit être assurée dans l'administration par voie intrathécale.