Le barotraumatisme peut toucher indifféremment une seule ou les deux oreilles. Dans le cas d'un barotraumatisme auriculaire, c'est le tympan, fortement sollicité lors des variations de pression qui peut s'enflammer.
Cf. Barotraumatismes de l’oreille moyenne
Les causes d'un barotraumatisme de l'oreille peuvent être :
Le barotraumatisme de l'oreille moyenne, provoquant une inflammation du tympan, peut donner lieu à une otite barotraumatique. Cette otite, si elle est suffisamment grave, peut entraîner une perforation du tympan.
Un barotraumatisme de l'oreille interne (dû en général à une Manœuvre de Valsalva trop brutale) est un cas grave car atteignant les centres de l'audition et de l'équilibre. Elle nécessite une hospitalisation sans délai.
Ce phénomène assez courant est dû à un manque de perméabilité de l'une des deux trompes d'Eustache. En cas de problème d'équilibrage sur l'une des deux oreilles, la différence d'informations transmises au cerveau par les deux organes de l'équilibre que sont les oreilles provoque un bref vertige et une désorientation.
Dans ce cas, la conduite à tenir consiste à déglutir sans jamais faire de manœuvre de Valsalva.
Dans tous les cas, il faut cesser immédiatement la descente (ou la remontée) et se placer à la profondeur où les symptômes disparaissent.
Une fois la remontée effectuée lentement, cesser la plongée pour au moins 12 heures et consulter un médecin spécialisé si la douleur persiste.
NB : ne pas mettre de gouttes auriculaires sans prescription médicale car une déchirure du tympan pourrait entraîner une pénétration du liquide dans l'oreille moyenne et une infection
Ne pas plonger enrhumé, se rincer les fosses nasales à l'eau de mer en se mettant à l'eau.
Effectuer les manœuvres d'équilibrage de manière systématique et fréquente et ce, dès le début de l'immersion.
Les sécrétions sinusales (ou mucus), peuvent parfois obturer partiellement ou totalement les canaux de liaison entre les sinus et les fosses nasales. Si ces canaux sont obturés, ils empêchent le libre passage de l'air et donc limitent l'équilibrage entre la pression interne et la pression externe.
Douleur plus ou moins aiguë selon la pression exercée sur les muqueuses sinusales. On constate notamment une douleur dans les régions frontales et sous-orbitales avec un saignement de nez (épistaxis), maux de tête (céphalée), nausées et vertiges.
Stopper la descente ou la remontée et se placer à la profondeur faisant cesser la douleur. Se rincer les fosses nasales à l'eau de mer en enlevant le masque.
Attention, cette manœuvre peut se révéler très dangereuse et doit être effectuée avec l'assistance de son binôme.
Ne pas plonger enrhumé (ou tout autre problème ORL) et se rincer les fosses nasales à l'eau de mer lors de la mise à l'eau.
En cas de fissure sur une dent et si la remontée n'est pas stoppée, elle peut éclater avec un risque de syncope.
Douleur parfois très violente, sensation de froid sur la dent.
Stopper la remontée et laisser le temps à l' excédent d'air de s'échapper de la cavité. Il est parfois nécessaire de redescendre un peu afin de soulager la douleur.
Il est recommandé de passer une visite dentaire tous les ans en précisant au praticien sa qualité de plongeur.
Deux cas de figure peuvent se présenter pour cet accident :
Douleurs plus ou moins importantes pouvant aller, dans de très rares cas, jusqu'à la syncope, voire l'arrêt cardiaque (suite à la compression du cœur par l'estomac).
Il faut tout d'abord stopper la remontée puis essayer d'évacuer l'excédent gazeux, ce qui est loin d'être aisé sous l'eau (!).
Veiller à avoir une alimentation pauvre en aliments générateurs de gaz.
L'accident barotraumatique dans la zone pulmonaire est appelé surpression pulmonaire. Il est sans doute l'accident le plus grave que l'on puisse rencontrer dans cette activité et peut être invalidant à vie, voire mortel. Il est important de savoir que c'est aussi l'accident le plus simple à éviter, car il suffit de ne jamais bloquer sa respiration.
Attention : cet accident, particulièrement dangereux ne nécessite qu'une faible variation de profondeur. Il peut survenir dans 3 à 5 mètres d'eau. En effet lors d'une remontée de 5 mètres (1,5 bar) à la surface (1bar) le volume d'air contenu dans nos poumons aura augmenté de 50% (30% de 3 mètres à la surface).
En cas de fermeture de la glotte (peur panique, contact de l'eau avec le larynx, etc.) ou de contraction spasmodique de celle-ci, l'air reste emprisonné dans les poumons. Lors de la remontée qui s'ensuit (en général précipitée), en application de la loi de Mariotte, la pression diminue et, si le plongeur bloque sa respiration, le volume d'air contenu dans les poumons augmente. Les poumons vont se dilater jusqu'à la limite d'élasticité des alvéoles pulmonaires. Quand la limite d'élasticité est dépassée, des alvéoles se déchirent, les échanges gazeux ne peuvent plus s'effectuer correctement.
L'oxygène vital n'est plus ou presque plus acheminé par le sang vers les cellules de l'organisme.
Cet accident se décompose en deux phases :
voir système ventilatoire. Les déchirures alvéolaires peuvent permettre à des bulles d'air de repasser dans le circuit ventilatoire. Ces bulles (passées dans les veines pulmonaires) vont alors arriver dans la parte gauche du cœur puis passer dans la grande circulation.
Dirigées vers l'aorte elles vont, dans la crosse aortique, passer dans les carotides, disposées verticalement puis se retrouver dans le circuit d'irrigation du cerveau. Celui-ci étant en arborescence avec des ramifications de plus en plus petites, les bulles d'air vont finir par se coincer (aéro-embolie cérébrale), empêchant alors l'oxygène de passer et contribuant à créer une nécrose des zones nerveuses cérébrales.
D'autres bulles d'air peuvent passer dans les artères coronaires et venir perturber le fonctionnement du cœur, le privant de l'apport en oxygène vital à son fonctionnement.
Afin de prévenir ce type d'accident, il faut en permanence permettre à l'air d'être évacué en expirant à la remontée. L'hyper-extension du cou est particulièrement efficace dans ce cas puisqu'elle interdit la fermeture de la glotte. Cette consigne prend toute son importance dans le cas de remontées non contrôlées (mauvaise utilisation du gilet, panique, essoufflement) au cours desquelles un plongeur peu expérimenté ne pensera pas forcément à expirer.
Il ne faut pas non plus faire d'apnée en plongée sous-marine en bouteille afin d'éviter les risques de surpression à la remontée. De la même manière, il ne faut pas donner d'air sur son détendeur à un apnéiste ou un chasseur sous-marin, qui n'aura pas forcément l'habitude d'expirer à la remontée.
L'asthme non allergique ou les bronches à clapets sont des contre-indications à la pratique de la plongée sous-marine afin de prévenir les risques de surpression pulmonaire.