En algèbre linéaire, la base duale est une base de l'espace dual d'un espace vectoriel E de dimension finie, construite à partir d'une base de E. Il est rappelé que l'espace dual de E, noté E * est l'espace des formes linéaires sur E. La réduction des formes quadratiques est un exemple dans lequel les bases duales peuvent intervenir. Elles interviennent aussi pour transporter des structures géométriques d'un espace vectoriel réel ou complexe sur son espace dual, ce qui intervient notamment en géométrie différentielle.
Soit E un espace vectoriel sur un corps K de dimension finie n. Soit une base de E (famille libre et génératrice). Comme est une famille génératrice, tout vecteur v de E s'écrit de manière unique comme une combinaison linéaire des vecteurs ei :
où est un scalaire, un élément du corps K. L'application est une forme linéaire sur E. L'application peut aussi étre définie comme l'unique forme linéaire sur E vérifiant, pour tout entiers j entre 1 et n, où δij vaut 1 ou 0 suivant que i et j sont égaux ou non. La famille forme une base de l'espace dual E * , appelée la base duale de . De plus, toute forme linéaire u sur E s'écrit :
Cette construction suffit à montrer qu'un espace vectoriel et son dual ont la même dimension.
Il existe une injection naturelle de E dans le bidual de E (= dual du dual de E), donné par l'évalutation des formes linéaires en les vecteurs :
Comme E, E* et E** ont même dimesion, cette application linéaire injective est un isomorphisme. Une autre manière d'obtenir ce résultat est la suivante. Soit la base duale de . L'équation (1) se traduit par :
Soit une seconde base de E, qui admet une base duae notée . La matrice de passage de à est la matrice M donnée par les coefficients . L'équation (1) donne
L'application de M au n-uplet des coordonnées d'un vecteur v dans la base donne le n-uplet des coordonnées de v dans . Explicitement,
Si M − 1 = (Mij) désigne l'inverse de la matrice M et ses coefficients, alors M − 1 est la matrice de passage de la base duale à , ce qui signifie
Soit q une forme quadratique sur un espace vectoriel réel E. Alors il existe une base de E, telle que
où est la base duale de .
L'esapce vectoriel est le noyau de q. Les entiers r et s ne dépendent pas du choix de la base e, et le couple (r,s) s'appelle la signature de q.