Delta du Pô - Définition

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Géophysique

Il y a un million d’années, la zone entre les deux branches extrêmes de la fourche que présente le fleuve, était entièrement sous les eaux. Cette zone devait s’étendre bien au-delà de ces limites ; au nord jusqu’au fleuve Adige qui n’est qu’à une vingtaine de km et, au sud par le fleuve Reno qui descend des Apennins en direction de Bologne, par les trois rivières Lamone, Montone et Ronco qui ont créé les marais de Ravenne, puis par le fleuve Savio et les marais salants de Cervia qui s’étendaient jusqu’à Cesenatico et le Rubicon.

Ère glaciaire

La plaine du , qui pas plus tard qu’un million d’années, était comprise dans un grand golfe Haut-Adriatique qui se prolongeait jusqu’aux Alpes occidentales et aux Apennins de la Ligurie, suite aux grandes glaciations de l’ère quaternaire fut subordonné alternativement, en ce qui concerne la région Émilie-Romagne, à des périodes d’immersion et de submersion durant lesquelles, tour à tour, se succédèrent des climats continentaux et des climats maritimes liés aux oscillations plus ou moins accentuées par le niveau de la mer. Le rythme de tels phénomènes oscillatoires ou eustatiques (mouvements de lente oscillation relative des continents et des mers) provoque une accumulation de formations sédimentaires continentales et marines sur une épaisseur d’environ 4,000 mètres.

À chaque retour de la mer sur les terres immergées de la dépression de la plaine, sa profondeur avait toujours tendance à diminuer puisque le tassement des matériaux sédimentaires était abondamment compensé par l’apport des nouveaux limons apportés par les cours d’eau. Peu à peu, le bassin entier se colmate, ainsi, à la fin de la dernière glaciation, suite à l’abaissement du niveau marin, les terres immergée s’étendaient jusqu’à la hauteur d’Ancône, occupant ainsi toute l’actuelle plate-forme continentale adriatique. Dans celle-ci le Pô faisait office de collecteur principal et recevait tous les fleuves des Apennins et des Alpes. Ainsi les hommes du Paléolithique des Apennins émiliens-romagnols avaient la possibilité de descendre dans la vallée et traverser la vaste plaine qui s’étendait à l’est de la zone côtière d’Émilie-Romagne jusqu’aux reliefs de l’Istrie et de la Dalmatie.

Successivement, avec le retrait définitif des glaciers, il y a environ 14.000 ans, la mer retourne à son niveau d’origine. À cette ultime période remonte la sédimentation des terrains limitrophes de la basse plaine et qui présentent un grand intérêt dans la production agricole de la région, au-delà des recherches géomorphologiques pour la localisation et la datation des sites d’hommes primitifs.

Économie

Tourisme

  • Balnéaire tout au long du littoral
  • Historique dans les villes de Ferrare, Comacchio, Ravenne

Industrie

Agriculture

Les parcs régionaux

Les problèmes d’écologie et de sauvegarde de la nature ont poussé les hommes à prendre conscience de l’environnement et à définir des lois et des zones à respecter. Il est conseillé aux touristes qui remontent vers le nord en direction de Venise, d’emprunter la « Roméa » (N309) de Ravenne à Mestre, le long de la côte, et d’admirer les marais de Comacchio (surtout hors période d’été, quand les arbres sont démunis de feuillage) et de visiter les principales villes historiques (attention: route extrêmement encombrée et limitée à 50Km/h presque tout du long).

Parc régional du delta du Pô d’Émilie-Romagne

C’est une aire protégée qui couvre 52.000 hectares de la région Émilie-Romagne, qui s’étend du Pô de Goro et qui couvre tout le delta historique du Pô, englobant également les embouchures des fleuves Reno, Lamone, Bevano. Incluant entre autres les zones humides et saumâtres de la côte Adriatique et l’arrière-pays immédiat : la poche de Goro, les marais de Comacchio, les terres de Ravenne, les salines de Cervia, les forêts d’Argenta et les pinèdes du Lido di Classe à l’embouchure du Savio au nord de Cervia.

  • Monuments a l’intérieur du parc : l’abbatiale de Pomposa, l’église de San Giorgio, St. Appolinaire in Classe, les canaux de régulation hydraulique et les centres historiques de Mesola, Comacchio, Ravenne et Cervia.

Parc régional du delta du Pô de Vénétie

Il s’étend du Pô de Goro jusqu’au fleuve Adige et comprend les 9 communes de la province de Rovigo, avec une population d’environ 73.000 habitants à l’intérieur des limites du parc, pour 786 km2 d’extension et 120 km2 de zone protégée.

La formation du parc est due au dépôt de sédiments qui, sur une longue période, a contribué à l’avancement progressif de la ligne côtière. Ces dépôts de sédiments se sont surtout accumulé dans cette direction après 1604, quand la République de Venise fit dévié le cours du bras nord du Pô (à Taglio di Po aux environs d'Adria), opération appelée Taglio di Porto Viro et qui, en déviant les eaux plus au sud vers la poche de Goro, préserva la lagune de Venise de l'ensablement.

Le parc du delta du Pô possède la plus vaste extension de zone humide protégée d’Italie. La flore est variée au point de compter environ un millier d’espèces diverses. Même remarque en ce qui concerne la faune, avec plus de 400 espèces différentes, entre les mammifères, reptiles, amphibiens et poissons.

La présence d’oiseaux est tellement révélatrice, avec plus de 300 espèces (nidification et hibernation), qui fait du delta du Pô la plus importante zone ornithologique italienne et une des plus connues d’Europe pour les observateurs d’oiseaux.

Parc naturel interrégional du delta du Pô

C’est le nom de la loi cadre (N°.334 de 1991) qui avait fixé pour le parc que les régions de Vénétie et d’Émilie-Romagne aurait dû se réalisée de concert avec le Ministère de l’environnement, dans le territoire qui s’étend de Rovigo à Ferrare en correspondance avec l’embouchure du Pô.

Des années de polémiques et de « parlotes » ont empêché toutes les administrations régionales, provinciales et communales concernées d’arriver à un accord pour la gestion conjointe de la zone protégée.

La delta du Pô, étant d’un exceptionnel intérêt naturel, paysage et historique, d’autant plus qu’il fait partie du patrimoine de l’humanité de l’UNESCO, est densément peuplé et son territoire est soumis à de forts intérêts économiques, par la présence par exemple, de vastes zone de pêche, d’élevage, de cultures de production d’énergie et d’intérêts touristiques.

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