La neige s'accumule facilement sur les toits et autres structures avec une faible pente. Afin de ne pas imposer une surcharge qui pourrait les faire s'effondrer, ils sont généralement déneigés quand la quantité de neige atteint une épaisseur fixée. Ce travail s'opère généralement manuellement, avec des pelles et des pelles-traîneaux par le propriétaire des lieux ou des ouvriers engagés.
Pour les toits, les services de déneigement protègent leurs employés contre les chutes en plaçant des garde-fous autour du toit, ou en les équipant de protections individuelles comme un harnais de sécurité fixé à un point d'ancrage dont la résistance est appropriée. Un sentier est ouvert dans la neige du centre vers l'un des versants du toit. Ce sentier sert de point de chute de la neige vers le sol. Le déneigement se fait ensuite en suivant une spirale du centre du toit vers l'extérieur. L'installation de barrières autour de ce point de chute évite qu'un passant reçoive la neige sur la tête.
Dans le cas de toits souples, comme des abris temporaires pour automobiles, le déneigeur utilise un râteau depuis les côtés extérieurs. Il ne pousse pas sur la toile depuis l'intérieur de l'abri car celle-ci pourrait s'effondrer sur la personne assurant le déneigement.
Contrairement à la pluie qui peut être évacuée grâce à un réseau d'égouts collecteurs qui utilise la gravité pour effectuer le travail, la neige nécessite des manipulations recourant à de la machinerie et au travail de nombreuses personnes. Le déneigement peut représenter des coûts importants.
En début de précipitations, si la température est près du point de congélation, l'épandage de sel de déneigement permet de faire fondre l'accumulation qui est ensuite évacuée par les égoûts. Ceci peut être la seule étape de déneigement si la quantité de neige est faible. Cette technique est utilisée après une importante chute de neige lorsque la plus grande partie a été retirée par de la machinerie lourde, et qu'il reste à éliminer le mince couvert restant sur la route.
Le sel (chlorure de sodium) épandu absorbe l'humidité de l'air et de la neige qui l'entoure, dans une réaction chimique endothermique, de sorte que le mélange se refroidit en formant une saumure. Cette dissolution initiale du sel pour former une saumure est d'autant plus rapide que le trafic effectue un brassage plus intense. Le sel a la propriété d'abaisser le point de congélation de l'eau et la neige qui fond ensuite au contact de la saumure reste sous forme liquide. Cependant, la concentration en sel diminue à mesure que de la neige fond, ce qui diminue son efficacité. A partir de -6 °C, il n'y a généralement pas assez d'humidité dans l'air pour enclencher le processus et les services de déneigement épandent alors une saumure déjà préparée. En laboratoire, le chlorure de sodium (en grande quantité) empêche la formation de glace jusqu'à -20 °Celsius; aux dosages employés sur route, à partir de - 10 °C la réaction chimique cesse de produire la fonte désirée. Les épandeuses déversent donc un mélange de sel et d'abrasifs (gravillons, sable, scories, déchets de carrière) pour rendre la couche de neige assez rugueuse pour permettre une adhérence suffisante des pneus des automobiles. D'autres fondants permettent de pallier les défauts (prise d'humidité, corrosion) du sel.
Quand la quantité de neige est suffisamment importante pour que l'épandage de sel ne permette pas de l'éliminer complètement, les déneigeurs recourent au déblaiement. Généralement, le passage à cette étape se fait quand l'accumulation atteint ou dépasse 2 à 3 centimètres (cm), surtout si le taux de précipitation est important.
L'objectif est de garder libres de neige les voies d'accès ou les structures critiques. Un particulier peut utiliser une pelle, une pelle-traîneau ou une souffleuse à neige pour projeter la neige en congères de chaque côté d'une voie privée à déblayer. En revanche, pour libérer les rues et les routes, les services publics utilisent de la machinerie lourde : chasse-neige, chenillettes de trottoirs, niveleuses, tracteurs-chargeurs pour former des andains ou banquettes de neige.
Un particulier attend généralement la fin des précipitations pour commencer à déblayer un accès privé, mais les services publics préfèrent déblayer plusieurs fois les artères principales afin de maintenir la circulation automobile et piétonne fluide.
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Une fois que les précipitations ont pris fin et que le déblaiement est effectué, les déneigeurs procédent au chargement des andains pour dégager complètement les voies de circulation. Cette étape est courante dans les villes où l'espace est limité pour l'entassement sur place de la neige. Il est cependant moins commun dans les banlieues ou en zones rurales.
À cette étape, des souffleuses entassent la neige dans des camions de transport en vrac. Ceci se fait selon un plan déterminé à l'avance pour dégager les rues ou routes principales en premier. Cette étape peut prendre plusieurs jours selon la quantité de neige tombée et le personnel mis en œuvre.
Les camions sont dirigés ensuite vers des dépôts à neige où ils déversent leur cargaison. Ces dépôts peuvent être de vastes terrains où les immenses quantités de neige ramassées attendent le printemps pour fondre, ou être munis de systèmes thermiques pour fondre la neige et la rejeter dans les égouts. Dans les deux cas, la fonte de la neige est source de pollution, car elle est formée d'un mélange d'eau, de sel, de métaux lourds, de détritus, etc. Une pratique respectueuse de l'environnement conduit à rediriger les eaux résiduelles vers une usine de filtration pour y être traitées, mais ce type d'installation n'est pas disponible partout.