Deus Ex - Définition

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Allusions

Nom du jeu

Le nom du jeu provient de l'expression latine deus ex machina, « dieu [apparu] au moyen d'une machine », c'est-à-dire une personne ou un événement qui fournit une solution soudaine et inattendue à une situation, en référence au protagoniste JC Denton et au thème cybernétique du jeu. Deus Ex peut également se traduire par « issu de Dieu », ce qui peut constituer une autre interprétation, renforcée par les initiales ambiguës du héros, « JC », mais si tel était le cas il y aurait une erreur grammaticale car, en bon latin, « issu de Dieu » se dit ex Deo.

Certains joueurs ont en effet pensé que les initiales « JC » venait de Jésus Christ. L'histoire du jeu elle-même ne donne aucune indication précise sur ce que les initiales représentent. Harvey Smith, l'un des concepteurs de Deus Ex a déclaré qu'à l'origine JC Denton était censé être un descendant de Jésus Christ. Cependant, Warren Spector, l'autre concepteur du jeu, a annoncé que le nom JC a été choisi pour son caractère androgyne, lorsque les développeurs pensaient encore laisser au joueur le choix du sexe du héros.

Deus Ex est souvent abrégé en DX (et non DE), à cause de la prononciation anglaise de X proche de Ex. D'ailleurs le logo du jeu représente un D et un X et les extensions des fichiers des niveaux sont .dx.

Références historiques

La conspiration est l'un des thèmes principaux de Deus Ex et le jeu reprend des éléments bien connus des théories du complot comme la FEMA, la zone 51, le réseau ECHELON, les hommes en noir, les mutilations de bétail ou le Chupacabra (sous le nom de Greasel).

Dans Deus Ex, le joueur pourra rencontrer des Illuminati. Plus communément, le terme « Illuminatis » se réfère spécifiquement aux Illuminati de Bavière, un mouvement éphémère de libres penseurs républicains, la plus radicale mouvance du siècle des Lumières qui serait devenue une importante société secrète à l'échelle mondiale. La plupart de leurs agissements relève d’une obscure organisation conspiratrice qui contrôlerait le monde des affaires, en coulisse. « Illuminati » est souvent employé comme synonyme de « nouvel ordre mondial ». Dans le jeu, les Illuminati ont été usurpés de ce rôle et de leur position dominante par une de leur sous-société, les Majestic-12. Les Majestic 12 qui sont, en réalité, une agence gouvernementale secrète des États-Unis en charge de la question du phénomène OVNI.

D'autres organisations réelles comme le groupe Bilderberg, les Templiers ou la Commission Trilatérale sont également rencontrés au cours du jeu.

Le jeu est sorti avant les attentats du 11 septembre 2001, et, dans le premier niveau du jeu, qui se passe à New York, les deux tours du World Trade Center ne s'y trouvent pas - pour des raisons techniques de résolution de textures trop grandes. Mais à cette époque les développeurs annonçaient à quiconque en faisait la remarque que, dans l'univers du jeu, les tours avaient été détruites par des terroristes, ce qui entraîna une mini-polémique en Amérique du Nord après les attentats.

Références littéraires

Dans Deus Ex le personnage aura l'occasion de trouver ci et là des publications, des courriels ou encore des livres. Un livre qui revient souvent dans le jeu est le roman Jacob's Shadow, un travail de fiction créé par Chris Todd, un des créateurs du scénario du jeu, mais attribué à un auteur imaginaire, Andrew Hammond (en hommage à l'écrivain de polars Andrew Vachss). Le premier chapitre trouvé dans le jeu est le chapitre 12, suivi des numéros 15, 20, 23, 27, 32 et 34 qui dépeignent le portrait d'un cyberpunk dénommé Jacob. Le livre apparaît comme un voyage violent mais spirituel à la recherche d'une femme - dont on ignore le nom -, à travers une ville décrite comme l'enfer. Un chapitre de la « suite » de L'ombre de Jacob, intitulée Jacob's War, peut être lu dans le jeu Deus Ex: Invisible War. On peut également trouver un livre nommé Les Pétales du Crépuscule d'un certain Charles François Guillermot, certainement inventé par Chris Todd également.

Dans différents endroits du jeu, le joueur peut trouver des passages du livre de G. K. Chesterton, The Man Who Was Thursday, publié en 1908. The Man who was Thursday était une série périodique sur un détective privé nommé Gabriel Syme qui essayait de stopper un groupe d'anarchistes. The Man who was Thursday est aussi décrit comme une sculpture dans un dialogue d'un personnage non-joueur dénommé Rafael. Le nom de Syme apparaît également dans le registre de l'hôtel Hilton, ainsi que des personnages littéraires comme Gully Foyle, Oberst Enzian, Smilla Jasperson, ou Hippolyta Hall.

Il est possible de lire un courriel de Harleen Quinzel, décrit comme un employé des Majestic 12. Une référence à René et « O » de Histoire d'O peut être entendue dans une conversation à Paris. Les autres références littéraires comprennent Last and First Men d'Olaf Stapledon, L'Âge de diamant de Neal Stephenson, le cycle de Fondation d'Isaac Asimov, et les mythes grecs d'Icare et Dédale. Le nom de Helios, l'Intelligence artificielle, et sa fusion avec JC pourrait être une référence possible à Médée d'Euripide.

Références culturelles

Deus Ex possède de nombreuses références à des éléments de la culture populaire, par exemple :

  • Une tombe représentée dans le cimetière de Paris dans le jeu porte comme épitaphe « Bill Iburg, Noble Paladin, "Lord Brinne" ». En réalité, Bill Iburg était un adepte de jeu de rôle ayant pour pseudonyme « Lord Brinne », mort en 1999 et pour qui ses amis et sa famille avait demandé aux développeurs de créer une tombe virtuelle dans Ultima IX.
  • Un e-mail trouvé sur l'ordinateur de Paul Denton contient des remarques sur une compagnie de cinéma, le film See You Next Wednesday et Blue Harvest. See You Next Wednesday est une référence à la fameuse signature apparaissant dans les films de John Landis, et Blue Harvest était le nom de code utilisé pour le tournage du film Star Wars: épisode VI - Le Retour du Jedi.
  • Un des mots de passe de sécurité dans le jeu est "reindeerflotilla". Ce mot de passe est également employé dans le film Tron.
  • Le premier code de porte dans le jeu est 0451, "une allusion à Fahrenheit 451" déjà présente dans System Shock à en croire Harvey Smith.
  • Le code permettant d'ouvrir le passage vers la cachette des terroristes NSF est 666, le nombre de la bête.
  • Lors de la mission où il faut détruire le sous-marin, il y a un code à 7 chiffres à rentrer : 8675309, une référence à la chanson Jenny de Tommy Tutone.
  • Le jeu possède une référence sur la nouvelle de science fiction Eye of Argon plus connue sous le nom de « plus mauvaise histoire de science fiction jamais écrite »
  • Une partie du jeu se déroule à Paris, et les murs sont tapissés d'affiches de la RATP.
  • Le jeu est en anglais sous titré et les personnages français ont tous un accent très appuyé.
  • Lors d'une visite à Hong Kong, le code pour pénétrer l'enceinte d'une triade est 1997, soit l'année où Hong-Kong a été rétrocédée à la Chine par le Royaume-Uni.
  • Il existe plusieurs caméos de Warren Spector dans le jeu : le visage de Ford Schick, un des personnages du jeu, a été modélisé d'après celui de Spector ; de plus il existe un code de triche « iamwarren » qui engendre une impulsion électromagnétique qui détraque les appareils électroniques autour du joueur.
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