École nationale supérieure d'architecture de Nancy | |
Nom original | École d'architecture de Nancy |
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Localisation | |
Localisation | Nancy, France |
Informations | |
Fondation | 1969 |
Directeur | Lorenzo Diez |
Type | École publique |
Particularités | membre associé de l'INPL |
Niveau | bac+5 à bac+8 |
Site web | http://www.nancy.archi.fr |
L’école nationale supérieure d’architecture de Nancy (EAN), est une école d'architecture située 2 rue Bastien-Lepage à Nancy, qui a été créée en 1969, et relève du ministère de la Culture et de la Communication depuis 1996.
L'école nationale supérieure d'architecture de Nancy, est un établissement public administratif d'enseignement supérieur. Elle est issue de la réforme de 1968 détachant l'enseignement de l'architecture de l'école des beaux-arts de Nancy sous le nom d'unité pédagogique de Nancy en 1969. Elle est l'un des vingt établissements français autorisés à délivrer le diplôme d'état. Liée à l'institut national polytechnique de Lorraine (INPL) par une convention de coopération, elle est également membre associé du Pôle universitaire européen de Nancy-Metz ainsi que de la Conférence des grandes écoles.
L'école a précédemment occupé des locaux « provisoires » construits par Jean Prouvé et Michel Folliasson à Villers-lès-Nancy, en 1970.
Le Centre de recherche en architecture et ingénierie est un laboratoire spécialisé dans les technologies de modélisation. Il appartient à l'UMR-MAP no 694 (unité mixte de recherche Modèles et simulations pour l'architecture, l'urbanisme et le paysage) commun au CNRS et au ministère de la Culture et de la Communication. Il regroupe une vingtaine de personnes (enseignants, chercheurs, ingénieurs, techniciens doctorants) et dispose de stations graphiques, de scanners à balayage laser, de logiciels de reconstruction tridimensionnelle et de modélisation et de synthèse d'image.
Le Laboratoire d'histoire de l'architecture contemporaine étudie l'histoire des idées architecturales et urbanistiques en France aux XIXe et XXe siècles comme les traditions rationalistes, classiques, régionalistes ou l'invention de la doctrine qui a accouché des grands ensembles. Le LHAC favorise la connaissance de l'architecture et de l'urbanisme dans l'Est, a contribué à la diffusion des recherches sur l'Art nouveau nancéien, l'œuvre de Jean Prouvé, de l'héritage allemand des villes de Lorraine annexées ou encore au projet de Le Corbusier pour Saint-Dié.
Le bâtiment a été conçu par l'architecte suisse Livio Vacchini. Il constitua la première construction d'envergure de la ZAC Stanislas-Meurthe. Déclarée « opération pilote » en matière d'hygiène et de sécurité du travail, l'école est composée d'éléments en béton armé préfabriqué sur place. La première pierre est posée le 5 juillet 1994 et son ouverture a lieu en 1996. L'architecte tessinois a dessiné un bâtiment symétrique dont l'épicentre est la bibliothèque qui semble se propager verticalement à tout l'édifice à travers le volume de l'atrium qu'elle constitue. C'est cette partie que l'artiste Felice Varini a choisie pour y projeter un tracé bleu peint sur les éléments architectoniques qui coiffent l'atrium, anamorphose qui se recompose lorsqu'on l'observe depuis l'étage. La structure apparente omniprésente de l'école consiste en un assemblage de piliers carrés (43 × 43 × h 296 cm) et de voûtains formant plancher également en béton armé, qui mesurent parfois plus de dix mètres dans les salles de cour. Les proportions harmoniques du Modulor y font loi (trame constructive 2,26 × 9,57 m).
Le béton blanc laisse paraître une tonalité rosée due au sable de Moselle avec lequel il est fabriqué. Le bâtiment étonne car il présente assez peu d'ouvertures. Sur la rue Bastien Lepage, qui est aussi l'entrée administrative, la façade dispose de baies vitrées horizontales, uniquement en rez-de-chausée. Dans le projet initial les deux grands patios qui éclairent des galeries latérales des trois étages devaient ouvrir sur la rue. Pour des raisons de réglementation incendie, des escaliers de secours placés derrières de voiles de béton sont venus contrarier ce dessein. La façade latérale, sur la rue Henri-Bazin (identique à celle du côté opposé), alternant régulièrement d'amples baies verticales et les trumeaux de béton s'accompagne de grands « cils », sortes de pylônes profilés auto-stables et placés juste en avant de la façade dont ils reprennent la hauteur ; lancés vers le ciel et disposés à intervalles égaux. Cette rythmique est prolongée au-delà de la façade, le long de la parcelle, délimitant visuellement le parvis tout en s'acquittant des prescriptions urbanistiques d'alignement. La façade côté parvis et canal est la plus monolithique. Elle est animée par les éléments de parement, en forme de caissons creux du même béton qui dont les ombres très graphiques accusent l'horizontalité du bâtiment, ainsi que par le porche de l'entrée et les baies supérieures placés en son centre. Ce maillage rectangulaire semble reprise par l'alternance linéaire des parties dallées et des bandes de pelouse qui constituent le parvis. Cette entrée secondaire a été conçue comme l'entrée dédiée aux étudiants.
Pour chaque niveau, le sol est traité en surface uniforme, sans joints : une résine de couleur franche (rouge pour la terre au rez-de-chaussée, jaune pour la lumière au 1er étage, bleu pour le ciel au 2e étage) qui diffusent leur lumière colorée sur les pâles aspérités du béton. Les menuiseries extérieures en aluminium sont très présentes au niveau des patios extérieurs.