Dans l'école, l'éducation artistique et culturelle s’appuie sur les enseignements obligatoires à l'école et au collège, sur les options au lycée, sur les dispositifs croisés et sur les projets inscrits dans le volet culturel des établissements.
Hors de l’école, elle ouvre sur des activités liées aux ressources locales. Les projets peuvent donner lieu à la conclusion de jumelages entre structures artistiques et culturelles et établissements scolaires. Ils sont intégrés aux projets éducatifs territoriaux et associent les établissements scolaires, les services de l’État et les collectivités territoriales par la signature de conventions.
Le partenariat entre enseignants et artistes concerne à la fois la pratique artistique et l’approche culturelle impliquant auprès des enseignants et des jeunes autant les professionnels de la création que ceux de la médiation et de la diffusion culturelle.
À l’école primaire, arts visuels et éducation musicale visent à développer dans un programme de trois heures hebdomadaires la sensibilité, l’imagination, la créativité ainsi que la connaissance d’œuvres significatives. L’éducation musicale est centrée sur le chant choral. La part des arts visuels est élargie, au-delà des arts plastiques, à la vidéo, au cinéma et à l’architecture.
De la sixième à la troisième, tous les élèves bénéficient d’une heure d’arts plastiques et d’une heure d’éducation musicale dispensées par un corps d’enseignants spécialisés prolongeant l’éducation artistique commencée à l’école primaire en développant la sensibilité, l’intelligence et les capacités d’expression et d’analyse des élèves.
Il s’agit d’un enseignement théorique et pratique inséré dans le cadre de la formation obligatoire et dispensé à l’école élémentaire et au collège avec le concours des conservatoires à rayonnement régional, départemental, communal ou intercommunal.
Les élèves peuvent poursuivre leur formation artistique par le choix d’options. Enseignement de spécialité en série littéraire (5 heures hebdomadaires) ou option facultative dans toutes les autres séries (3 heures), ces enseignements sont évalués au baccalauréat. La mise en œuvre de certains de ces enseignements se fait en partenariat avec le ministère de la Culture. La subvention allouée par le ministère de la Culture est dédiée à l'intervention d'artistes en classe. Parmi les élèves de la voie générale et technologique du lycée, 7 à 8 % choisissent de suivre cet enseignement dans les domaines suivants :
Disciplines et projets à la croisée des arts destinés aux élèves de cinquième et quatrième, les itinéraires de découvertes constituent un mode d'enseignement prenant appui sur une approche interdisciplinaire et débouchant sur des réalisations.
Les travaux sont liés aux programmes et donnent aux élèves des classes de première des séries générales l’occasion de mener à bien une réalisation concrète, tout en enrichissant leurs savoirs, compétences et méthodes au sein d’une collaboration avec d’autres élèves, encadrée par un enseignant qui les mène vers l’autonomie. Les thèmes nationaux des séries générales articulent au moins deux disciplines.
Les ateliers de pratique artistique existent à tous les niveaux. À l’école élémentaire ils sont organisés avec le concours d’un professionnel de la culture validé par la DRAC, sur le temps scolaire, en présence de toute la classe et sous la responsabilité de l’enseignant, à raison d’une séance hebdomadaire en général de janvier à juin (environ 20 séances). Les élèves découvrent un secteur artistique ou patrimonial dans un cadre spécifique : musée, dépôt d'archives, bibliothèque, monument, école de musique ou beaux-arts, etc. Au collège ils sont organisés avec le concours d’un professionnel de la culture, sous la responsabilité de l’enseignant, hors temps scolaire et s’adressent à des élèves volontaires, à raison de 2 à 3 heures par semaine. Chaque atelier est ouvert pour l’année scolaire et peut concerner un seul domaine artistique ou s’ouvrir à plusieurs. Au lycée ils accueillent des lycéens volontaires tous niveaux confondus et sans distinction de séries. Ils reposent sur un volume horaire annuel de 72 heures-élèves. Ces heures sont placées sous la responsabilité d'un enseignant qui peut se faire épauler par certains de ses collègues. Les horaires peuvent être modulés en fonction du projet : séances hebdomadaires, journées ou semaines banalisées, formules mixtes en privilégiant, chaque fois que cela est possible, la rencontre entre plusieurs arts, autour d'une dominante.
La classe à PAC se déroule dans l’établissement avec le concours d’intervenants (artistes et professionnels des arts et de la culture), selon des horaires d’intervention situés entre huit et quinze heures par an. Elle permet une diversification au-delà des domaines traditionnels obligatoires (musique et arts plastiques) en s’ouvrant à l’architecture, au cinéma et à l’audiovisuel, la danse, le design, le goût, le livre et la littérature, le patrimoine, la photo, le théâtre. Chaque classe à PAC est unique, elle est le résultat du partenariat entre un enseignant et un professionnel de la culture, façonnée par les interventions et les talents des élèves.
Les classes culturelles permettent aux enfants de rencontrer des professionnels du secteur culturel sur les lieux de leur travail. Ce sont des classes transplantées d'une durée d'une semaine. Bien que d’une durée plus courte, elles constituent une variété de classes de découverte. Elles comprennent les classes d’initiation artistique et les classes du patrimoine (qui séjournent dans un site présentant un intérêt artistique, architectural archéologique, ethnologique, littéraire...)
Ces opérations initiées par le Centre national de la cinématographie (CNC) sont inscrites dans un triple partenariat entre le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, le ministère de la culture et de la communication et les collectivités territoriales et procèdent de la même démarche que les enseignements et les dispositifs : faire découvrir et apprécier aux élèves le cinéma en tant que proposition artistique, leur permettre de se construire une culture cinématographique et de s’approprier une pratique culturelle. Les élèves assistent à la projection d’au moins trois films par an et un projet pédagogique est développé dans la classe autour de ces projections. Ce travail peut s’enrichir de rencontres avec des professionnels du cinéma, grâce au dispositif de type classe à PAC, à l’investissement des partenaires culturels et à celui des collectivités territoriales.
Ce dispositif mis en place avec la collaboration de la Direction de l'architecture et du patrimoine fait intervenir de jeunes professionnels de l'architecture dans les classes de 5e, 4e et 3e avec les soutiens des Rectorats, et des CAUE ainsi que des écoles d'architecture. À travers le dispositif Architecture au collège et le programme d'éducation au patrimoine architectural et urbain « Lire sa ville », des programmes de sensibilisation à l'architecture complètent les dispositifs partenariaux.
Le partenariat entre les ministères de la Culture et de l’Éducation nationale s’est concrétisé par des démarches de jumelages entre institutions culturelles (musées, centres dramatiques nationaux, fonds régionaux d’Art contemporain, etc.) d’une part, et écoles et établissements scolaires, d’autre part. Lorsque les projets d'éducation artistique et culturelle qui intègrent des actions inscrites dans les dispositifs partenariaux (ateliers, classes culturelles, classes à Pac, options facultatives et obligatoires) dans des ensembles plus vastes d'initiatives ont des prolongements en dehors du temps scolaire, ils donnent lieu à des conventions avec les collectivités territoriales.
Les chartes départementales de développement des pratiques vocales et du chant choral favorisent la coordination des ressources locales en conformité avec les grandes orientations nationale et doivent permettre de tendre vers une généralisation de la pratique vocale et chorale de l'enfant dès le premier degré.