Île-du-Prince-Édouard - Définition

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Démographie

Ethnie et langue

Langue maternelle sur l'Île-du-Prince-Édouard.

Les Micmacs sont toujours présents, au nombre de 841 personnes en 1992, à l'île Lennox et à Scotchfort. L'Île-du-Prince-Édouard est la province la plus homogène, la plupart étant des habitants étant canadiens anglais, autrement dit des personnes d'origine anglaise, écossaise ou irlandaise. Les Acadiens sont le second groupe ethnique en importance, au nombre de 11 000. On retrouvent aussi d'autres groupes ethniques provenant d'une immigration plus récente, particulièrement des néerlandais et des libanais.

L'anglais est la langue maternelle de 93,8% de la population. Bien que 9,2% de la population soit d'origine française ou acadienne, seulement 4,2% des insulaires ont le français comme langue maternelle. Des efforts sont faits pour préserver l'usage de cette langue. Il y a ainsi une commission scolaire francophone tandis que la Société Saint-Thomas-d'Aquin fait la promotion de la langue et de la culture acadienne. L'écossais a presque totalement disparu, en grande partie à cause du système scolaire qui récompensait l'usage de l'anglais. Le reste de la population (2%) parle surtout le néerlandais et l'allemand. Le micmac arrive en neuvième position, avec 90 locuteurs, soit 0,1% de la population.

Religion

Le nombre de catholiques et de protestants est presque égal, à environ 62 000. Les protestants appartiennent surtout à l'Église unie du Canada, suivie des Églises presbytériennes, anglicanes et baptistes. Il y a aussi une communauté évangélique en expansion. Il y a finalement quelques juifs.

La religion a longtemps joué un rôle important dans la vie des prince-édouardiens, ce qui a aussi causé de profondes divisions sociales qui ont duré jusqu'à la Confédération.

Communications

L'Île compte trois journaux quotidiens anglophones. Le Guardian est publié le jour à Charlottetown tandis que le Evening Patriot est le journal du soir. Le Journal-Pioneer est quant à lui publié à Summerside. Les hebdomadaires les plus importants sont le Eastern Graphic de Montague, le West Prince Graphic d'Alberton ainsi que La Voix acadienne, le seul journal francophone, publié à Summerside.

Économie

Un port de pêche.

L'économie de l'Île-du-Prince-Édouard est basée sur le tourisme, la construction, la transformation des ressources naturelles et les services.

Ressources naturelles, industrie et services

L'Île est pauvre en ressources naturelles. Aucun dépôt important de minerai n'a encore été découvert mais il y a des traces de charbon, d'uranium et de vanadium. Du gaz naturel est présent dans le Golfe au nord-est de l'Île mais n'est pas assez important pour être exploité. Seuls le sable et le gravier sont extraits mais la faible production de piètre qualité ne comble même pas les besoins provinciaux. La forêt est peu exploitée.

La moité de l'île est constituée de terres très fertiles alors que les terres arables couvrent 90% de la superficie. Jusqu'au années 1950, la plupart des agriculteurs utilisaient des chevaux mais la fin de cette pratique a permis de libérer de vastes terres utilisées autrefois pour la culture du fourrage. De 1951 à 1996, le nombre de ferme est passé de 10 137 à 2 217 tandis que la superficie totale a baissé de 39%. La superficie moyenne des fermes est passée quant à elle de 44 hectares à 119 hectares alors que la marge de profit des agriculteurs a passée de 50% à 25%, dû à l'augmentation du coût de l'équipement. Les gouvernements tentent de freiner l'exode rural alors que les fermes coûtent de plus en plus cher à démarrer. Bien que la production agricole soit en baisse, le défrichement se poursuit. La production agricole avait une valeur de 317 millions de dollars en 2000, dont 154 millions provenant des patates (pommes de terres). L'Île possède en effet un climat et un sol bien adapté à cette culture. Les trois quarts de la récolte est exporté dans 15 pays et le restant de la production est vendu tel quel en Amérique du Nord ou transformé en produits congelés comme des frites. Le tabac, planté depuis 1959, est la seconde culture la plus importante, malgré le coût élevé et la complexité de sa production. La province compte 330 fermes laitières et un cheptel de 16 000 vaches produisant 90 millions de litres de lait annuellement, dont 90% est transformé en sous-produits, comme le lait évaporé, généralement destiné à l'exportation. 30 000 bœufs sont aussi envoyés à l'abattoir annuellement, même si le prix de la viande fluctue et que la production est en baisse. L'élevage du porc est presque aussi important.

La pêche est la seconde industrie primaire de l'Île. Il y avait 6 500 pêcheurs et aide-pêcheurs en 1994, travaillant sur 1 500 bateaux et créant 2 000 emplois directs dans les usines qui traitaient une valeur de poisson évaluée à 139 millions de dollars en 2000. La pêche est principalement côtière et le homard est l'espèce la plus lucrative. D'autres mollusques sont aussi pêchés, dont le pétoncle, l'huître, la palourde et la moule. Les huîtres, dont la production est concentrée dans la baie de Malpèque, sont réputées. La récolte de la mousse d'Irlande, dont est extraite la carraghénane, représente une industrie importante à l'ouest de l'île.

L'industrie manufacturière est essentiellement concentrée sur la transformation des produits de la pêche et de l'agriculture. Ce domaine de l'économie fournissait 4 800 emplois en 1997 tandis que la valeur de la production était évaluée à 1,1 milliards de dollars en 2000. Parmi les principaux fabricants figurent Les Fermes Cavendish, DME International et McCain Foods. Le gouvernement tente d'attirer d'autres types d'industries, sans réel succès. Quelques entreprises sont tout de même à noter dont J.D. Irving, qui opère un chantier naval à Georgetown.

De plus en plus de personnes travaillent dans les services; les gouvernements employaient 6 000 personnes en 1999.

Énergie

Les prince-édouardiens sont ceux payant le plus cher pour leur électricité au pays. Summerside dispose d'un réseau de distribution municipal tandis que Maritime Energy distribue l'électricité dans le reste de l'île. La majeure partie de l'électricité est importée d'Énergie NB (Nouveau-Brunswick) ou d'Emera Energy Systems (Nouvelle-Écosse) au moyen d'un câble sous-marin. Maritime Energy possède toutefois deux centrales thermiques, l'une à Charlottetown et l'autre à Borden-Carleton, fonctionnant aux heures de pointes ou en cas de coupure de l'alimentation et possédant une puissance installée de 104 mégawatts (MW). Jusqu'à 54 MW peuvent aussi être achetés des parcs d'éoliennes situés au cap Nord ou au parc d'éoliennes Eastern Kings.

Le mazout coûte aussi très cher, ce qui encourage de plus en plus de gens à chauffer leur maison au bois. Bien que les forêts ne soient pas aussi exploitées qu'au XIXe siècle, cette industrie crée plus de 400 emplois.

Transport

Le pont de la Confédération relie l'île au continent et un traversier relie l'île à la Nouvelle-Écosse et un autre aux Îles de la Madeleine du Québec. D'une longueur de 12,9 km, il est le plus long pont du monde à traverser une étendue d'eau gelée.

Un service d'autobus interurbain relie entre elles les principales villes, tandis que Charlottetown possède un réseau de transport en commun, Charlottetown Public Transit, consistant en 7 lignes d'autobus.

L'aéroport de Charlottetown offre un service régulier de vols vers Halifax, Toronto, Montréal, Ottawa, Détroit et Boston. Un deuxième aéroport, plus petit, se trouve à Summerside.

Le chemin de fer a été démantelé en 1989, après 114 ans d'existence. Il a été reconverti en une piste cyclable, le sentier de la Confédération, qui consiste en une portion du sentier transcanadien.

Tourisme

Le tourisme est le secteur de l'économie connaissant la plus grande croissance, qui s'est par contre stabilisée depuis 2000 et qui a été aidée par la construction du pont de la Confédération. Plus de 1,2 millions de visiteurs se sont rendus à l'Île en 2000, dépensant 300 millions de dollars. L'industrie est toutefois désavantagée par une saison courte, de l'ordre de huit à dix semaines, alors que les touristes préfèrent le centre de l'île au détriment de l'est ou de l'ouest. Le gouvernement a ainsi investi massivement depuis les années 1960 dans la construction d'infrastructures touristiques afin d'attirer les visiteurs dans les autres régions et à l'année longue.

L'une des attractions les plus populaires est le parc national de l'Île-du-Prince-Édouard, sur la côte nord. La pêche sportive du thon rouge attire des touristes de partout dans le monde. D'autres sports populaires sont le golf et les courses de chevaux. Le patrimoine est aussi mis en valeur.

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