Introduction
Joseph Davidovits est un chercheur français né en 1935, inventeur des géopolymères et de la chimie de la géopolymérisation.
Il est un enfant de la République, fils d'un travailleur immigré hongrois, quatrième d'une fratrie de six enfants. Il fut boursier de l'Enseignement Public de la sixième au doctorat es sciences.
Parcours
- En 1958, il obtient un diplôme d'ingénieur chimiste à l'École nationale supérieure de chimie de Rennes.
- En 1960, il obtient un doctorat en chimie macromoléculaire à l'université de Mayence en Allemagne.
- De 1983 à 1991, il est professeur d'université aux États-Unis à l'université de Barry (Miami) et à l'université de l'État de Pennsylvanie (Pennstate University).
- Le 26 septembre 1994, il reçoit le Ruban d'Or NASTS décerné par le National Press Club aux États-Unis.
- En novembre 1998, il fut honoré au grade de chevalier de l'ordre national du mérite.
- En 1999, il est professeur honoris causa de l'université d'architecture et de technologie à Xiang en Chine.
La thèse de l'origine égyptienne des Hébreux
Dans son livre La Bible avait raison, tome 2, J. Davidovits établit d'après certaines sources que les Juifs descendraient des Anciens Égyptiens. Il avance plusieurs faits pour démontrer sa thèse.
- Aménophis, le scribe personnel du pharaon Amenhotep III, serait le Joseph de la Bible. Car selon la Genèse, le Pharaon surnomma Joseph « çaphenâth Panéah », nom qu'il faudrait lire à l'envers (l'hébreux se lisant de droite à gauche contrairement aux écritures égyptiennes), et qui donnerait Aménophis. Récemment (1935), l'archéologue Alexandre Varille avait découvert dans un temple le nom d'Aménophis écrit à l'envers, ce qui accréditerait la thèse de Davidovits.
- Aménophis est connu pour être un grand architecte. Quant à Joseph, il a réussi à sauver l'Égypte de la famine en stockant sur 7 ans du grain grâce à la conception de greniers à l'architecture particulière.
- Si on admet l'idée qu'Aménophis est Joseph, Davidovits en tire des conclusions suivantes : Joseph, alias Aménophis, aurait fait la synthèse entre les différents cultes de l'Égypte. Aménophis aurait donc influencé le fils du pharaon Amenhotep III, c'est-à-dire Akhénaton, le premier souverain qui a voulu instaurer la révolution monothéiste en Égypte.
- Après la chute d'Akhénaton et la restauration des cultes polythéistes, les partisans du monothéisme ont été chassés et exilés. Ces gens auraient pu porter le nom « d'exilés en hâte à cause de leur hérésie » (littéralement la faute), ce qui se note en égyptien iissi-r-iar, ce qui signifierait, selon Davidovits, Israël. Ce nom se retrouve sur la stèle de Mérenptah, découverte en 1896, et serait la première mention supposée d'Israël (ou plutôt, des Israélites) hors contexte biblique. Alors qu'on considère habituellement que la stèle de Mérenptah fait référence au peuple d'Israël et reprend le nom que celui-ci se donnait, Davidovits pense au contraire que c'est le nom égyptien donné à des Égyptiens eux-mêmes exilés.
- La plupart de ces premiers exilés se réfugient aux marches de l'Empire, dans la région de Jébus (Jérusalem), où des traces de constructions de réservoirs d'eau en technique égyptienne basée sur la pierre reconstituée étanche, datant de cette époque, semble confirmer un transfert de technologie (Citernes de Salomon).
- Une autre grande hypothèse de Davidovits concerne l'origine ethnique des Lévi. Selon lui, ce sont les descendants de Heby, frère de Amenothep fils de Hapou, qui ont géré le temple funéraire de ce dernier après sa mort, de père en fils. Ce temple funéraire, habituellement réservé aux seuls pharaons, a été l'objet de grande vénération pendant plusieurs siècles de la part des égyptiens. La communauté des prêtres, artisans, agriculteurs et leurs familles du Temple jouissaient alors d'un privilège d'extraterritorialité, leur garantissant la liberté de ne pas payer d'impôt ni de participer aux corvées et au service militaire. Ceci était garanti par une stèle signée du pharaon Amenophis III, située dans le temple. Les troubles politiques ont fait disparaitre cette stèle, et lorsque les prêtres d'Amon prennent le pouvoir et fondent la XXe dynastie égyptienne, ceux-ci balayent tout ce qui a eu un lien avec l'hérésie d'Akhenaton (Amenophis IV). Le temple est alors fermé après plus de 300 ans d'activité.
- Les ouvriers qui ont travaillé durant des siècles à Deir el-Médineh, le village des artisans de la Vallée des Rois possédaient selon Davidovits le savoir technologique et artistique dispensé par le temple funéraire de Joseph-Amenothep fils de Hapou, qui se trouve à quelques kilomètres de leur village. Ils vivaient dans une ville close et n'avaient pas le droit d'en sortir car ils possédaient de nombreux secrets (technologies et surtout l'emplacement des tombes royales). Ils étaient également considérés comme "impurs", suite à une épidémie réelle ou imaginaire de lèpre ayant sévi à une époque. Davidovits y voit l'origine du mot Hébreu, venant de l'égyptien Hep-Kher (les impurs). Ceux-ci sont exilés à la fermeture du temple vers le Delta du Nil pour y construire des villes de stockage de denrées, fondées sur leur savoir (brique très dure contenant de la paille, citernes en Opus signinum). Ce seraient les Pithom et Rammesès citées dans la Bible.
- Les fils de Heby-Levy et les ouvriers Hep-Kher seraient à l'origine de ceux qui ont participé à l'Exode, menés par le dernier Grand Intendant du Temple : Moïse. Leur sortie d'Égypte et leur installation en Canaan se serait produite selon Davidovits aux alentours des années -1000, expliquant la soudaine augmentation de population dans les hauts plateaux de Samarie et dans les collines de Judée. Ces populations ayant apparemment les mêmes manières de vivre : on n'a retrouvé par exemple aucun os de porc dans les restes de repas issus de ces populations, ce qui confirme une même origine religieuse (le porc étant consommé par ailleurs dans d'autres populations cananéennes).
- Cette distinction prêtre du temple/ouvriers-artisans s'est retrouvée ensuite dans l'organisation des israélites en Canaan, car les Lévi ont eu de tout temps un statut spécial : interdiction de posséder de la terre, réception de la dîme, et surtout privilège du sacerdoce divin, que ce soit au Tabernacle ou au Temple de Jérusalem. Ceci serait l'héritage des siècles passés en Égypte au service du temple d'Amenothep fils de Hapou. Dans la Bible est explicitement mentionné un épisode où les Lévi ont dû batailler contre les hébreux pour garder leur privilège (Nombres 16.1), alors qu'auparavant les premiers-nés avaient le privilège du sacerdoce (Exode 13.1). Une nouvelle coutume, issue de l'histoire du temple, a remplacé l'antique usage égyptien.