Pavillon Jay Pritzker - Définition

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Critiques et polémiques

Controverses autour du pavillon

Le Petrillo Music Shell était la salle de concert en plein air du Millennium Park que le pavillon Jay Pritzker a détrôné.

Depuis 1836, le Grant Park était "éternellement libre et ouvert", protégé par une législation entérinée par la Cour suprême de l'Illinois. L'homme d'affaire Aaron Montgomery Ward, fondateur de la société Montgomery Ward, la première entreprise de vente par correspondance, était aussi un protecteur du Grant Park et il avait poursuivi en justice la ville de Chicago à deux reprises pour la contraindre à détruire les immeubles et constructions du Grant Park et interdire que de nouveaux soient créés. Cela avait eu pour effet d'amener la ville à imposer des règles concernant la hauteur maximale des constructions du Parc. Toutefois, la Crown Fountain et le pavillon Pritzker qui culmine à 40 m ont échappé à ces restrictions car ils ont été classés comme œuvres d'art et non comme de simples immeubles. Certains journaux, comme The Economist, ont dénoncé cet artifice en soulignant que le pavillon avait été qualifié d'œuvre d'art uniquement pour contourner les règles établies par Ward.

Le nom donné au pavillon Jay Pritzker fut également un motif de protestations. Le nouveau pavillon avait été construit pour remplacer l'ancien Petrillo Music Shell, un kiosque à musique du Grant Park ayant accueilli pendant des dizaines d'années des concerts et manifestations gratuites et qui devait son nom à James Caesar Petrillo, un leader syndical ayant organisé les premiers concerts gratuits du parc. Lorsque la salle de concert originale avait été déplacée pour être implantée un peu plus au nord du Grant Park en 1978, le nouvel ouvrage avait conservé le nom de Petrillo. Au début des années 2000, la famille Petrillo indiqua que le fait de baptiser le nouvel édifice du Millennium Park du nom de Jay Pritzker constituait une atteinte aux droits de Petrillo, et elle engagea une action judiciaire.

Il y eut également des controverses au cours des travaux de construction en raison de l'escalade des coûts et des délais. En effet, le pavillon et le parc ont ouvert quatre ans plus tard que prévu et ont coûté des millions de dollars de plus que le budget initialement fixé.

Le 31 août 2005, Tori Amos donna un concert qui était la première manifestation pour laquelle les spectateurs assis sur la pelouse durent payer leur place.

Lorsque le pavillon a été construit, le projet initial était de faire en sorte que les places sur l'immense pelouse soient gratuites pour toutes les manifestations. Dans l'une des premières brochures sur le Grant Park Music Festival, il était indiqué : « Vous n'aurez jamais besoin d'un billet pour assister à un concert! L'entrée est libre sur la pelouse et pour les places assises ouvertes au public » Toutefois, dès la première année les revenus provenant des places de parking étant très en dessous des estimations, la ville décida de faire payer 10 dollars chaque place sur la pelouse et pour la première fois lors du concert de Tori Amos le 31 août 2005. La municipalité justifia son choix en soutenant que, dans la mesure où le pavillon était un espace ouvert, il y avait de nombreux endroits dans le Parc, tels que la Cloud Gate, la Crown Fountain et le Lurie Garden, où les gens pouvaient profiter du son et de l'atmosphère du parc sans avoir à payer.

En plus de faire payer les places sur la pelouse, les organisateurs des manifestations ont interdit aux spectateurs d'amener leurs boissons, y compris des bouteilles d'eau, les boissons devant être achetées sur place. La municipalité a déclaré par la suite que la confiscation des bouteilles non ouvertes avait été une erreur et que « l'eau en bouteille est toujours autorisée lors des concerts gratuits que nous accueillons dans le parc, et elle sera autorisée pour toutes les manifestations futures ». La politique de la police de Chicago est que la consommation d'alcool est autorisée dans le pavillon Jay Pritzker pendant les représentations publiques mais que les canettes et bouteille en verre sont interdites sur la pelouse.

Accueil

Lorsque le pavillon Hay Pritzker a été inauguré, les critiques ont généralement été élogieuses, l'ouvrage étant décrit comme le plus marquant des édifices du Millennium Park. Ainsi, le magazine Time désignait le pavillon comme l'une des deux attractions incontournables du parc, alors qu'un journaliste du New York Times indiquait qu'il était tombé « en émoi » devant ce qui lui semblait être une « passerelle céleste vers autre univers». Dans le journal USA Today, il était présenté comme le point central du Millennium Park et, selon le Financial Times, l'acoustique du pavillon était sans équivalent parmi les salles de concert en plein air contemporaines.

Alors que la plupart des critiques ont fait l'éloge du pavillon, d'autres ont critiqué ses poutres apparentes et ses formes angulaires.

Malgré les louanges qu'il reçut, le pavillon a eu ses détracteurs. Sur le plan esthétique, la partie nord de l'ouvrage située le long de Randolph Street a attiré les critiques qui lui reprochaient de ne pas être agréable à l'œil, et certains observateurs ont trouvé que l'architecture de l'espace scénique était trop offensive ou que les enchevêtrement de tuyaux d'aciers étaient "géométriquement discordants". D'autres ont critiqué la « laideur de la structure en béton » entourant la table de mixage située au milieu des sièges la qualifiant de « plus grande erreur de conception ».

À l'occasion d'une cérémonie organisée dans le pavillon en 2005, le directeur du Millennium Park a été récompensé pour sa contribution dans la création de "l'un des parcs les plus accessibles [aux handicapés], pas seulement aux États-unis mais sans doute dans le monde". En effet, comme pour l'ensemble des installations du Parc, le pavillon a été conçu pour permettre l'accessibilité aux personnes handicapées et est aménagé avec des rampes en pente douce au lieu d'escaliers. De la même manière, la pelouse qui devait initialement avoir une pente relativement prononcée, a finalement été moins inclinée. Cette décision a pourtant été critiquée par certains qui estimait que ce choix, dicté par un souci d'économie, réduisait la visibilité des spectateurs. Gehry expliqua que la pente de la pelouse était ainsi plus accueillante pour les personnes handicapées et mieux à même d'accueillir certaines activités.

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