Pont de la Machine - Définition

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Introduction

Pont de la Machine
Vue du pont depuis la rive droite avant les travaux de rénovation (2004)
Pays Suisse Suisse
Région Canton de Genève
Ville Genève
Latitude
Longitude
46° 12′ 19″ Nord
       6° 08′ 42″ Est
/ 46.2054, 6.145
Franchit le Rhône
Fonction piéton
Type pont en poutres
Longueur 160 m
Largeur 4,80 m
Matériau fer
Construction 1843-1844 : passerelle en bois
1884-1887 : passerelle actuelle

 

(Voir situation sur carte : Suisse)
Pont de la Machine

 

(Voir situation sur carte : Genève)
Pont de la Machine
Listes

Ponts remarquables les plus longs • suspendus • à haubans • en arc • romains • cantilever

Le pont de la Machine est un pont piéton sur le Rhône situé à Genève (Suisse). Construit à l'emplacement où le fleuve se reforme en sortant du lac Léman, il constitue le plus ancien des ouvrages genevois sur le Rhône en milieu urbain.

Localisation

Le pont de la Machine est, après le pont du Mont-Blanc et le pont des Bergues, le troisième pont le plus en amont du Rhône après sa sortie du lac Léman. Ce pont, interdit à la circulation automobile, permet de rejoindre un bâtiment industriel originellement utilisé comme usine de pompage de l'eau du Rhône.

Données techniques

Le tablier métallique du pont s'appuie sur quatre palées sur la rive gauche et trois sur la rive droite.

Histoire

C'est en 1709 que la première machine hydraulique, qui donnera son nom au futur pont, est construite à l'entrée du bras gauche du Rhône pour pomper l'eau du fleuve pour les fontaines de la ville. Elle nécessite la construction d'une digue constituée d'un enrochement surmonté de pieux contre lesquels sont posées des planches ; celle-ci est doublée vers 1770 par une digue de même type à l'entrée du bras droit. En 1841, une nouvelle machine hydraulique, construite à peu près au centre du lit du Rhône, remplace l'ancienne installation et reste accessible par une passerelle en bois la reliant à l'île voisine. Le barrage reconstruit est complété par une passerelle piétonnière traversant la totalité du lit du fleuve et mise en service en 1844.

Assèchement du Rhône en 1887
Rideaux entre les deux bras du Rhône

La machine devenue propriété de la ville de Genève subit une importante transformation à la fin du XIXe siècle, pour devenir la première centrale électrique de Genève — appelée « Usine des forces motrices » — destinée à fournir de l'électricité, notamment pour l'éclairage urbain. La division du Rhône en deux canaux étanches (canal d'alimentation sur le bras gauche et canal de régulation sur le bras droit) conduit à la reconstruction en 1887 du bras droit du pont en fer puddlé recouvert par un platelage en bois recouvert d'asphalte. Ce changement de matériau est destiné à lui faire supporter une double poussée — horizontale exercée par l'eau du lac et verticale créée par le tablier — et à soutenir un nouveau barrage divisé en 39 rideaux de mélèze, déroulés comme une persienne, et produisant une retenue maximale de 3,30 m de haut. L'autre section du pont avait déjà été reconstruite en 1884, l'ensemble représentant un investissement total de 246 000 francs.

Passerelle de service de l'ancien barrage

Il fait l'objet de divers travaux d'entretien menés à partir des années 1940. En 1995, le barrage passé en 1931 aux mains des Services industriels de Genève, est démonté car c'est désormais le barrage du Seujet qui assure ce rôle de régulation. Le bâtiment est entièrement transformé en une surface commerciale ainsi qu'une arcade d'information de la ville de Genève.

En 2007, des travaux de réfection complète du pont sont lancés ; ils visent aussi à aménager des rampes d'accès ainsi qu'une plate-forme sur l'eau équipée d'un débarcadère pour les Mouettes genevoises. La fin de l'ensemble des travaux, dont la réalisation de la plate-forme, est prévue pour octobre 2009. La réfection du pont est réalisée en respectant l'aspect original de l'ouvrage, en particulier l'assemblage de la structure au moyen de rivets à chaud posés manuellement, un procédé quasiment disparu.

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