Certains réfutent la pertinence de la relativité d'échelle et estiment donc qu'elle ne mérite pas plus d'attention que tant d'autres théories "révolutionnaires" absurdes. Et ils regrettent que les médias aient eu le malheur de prendre ces divagations au sérieux.
Ils reprochent notamment :
D’autres, notamment la revue française de vulgarisation scientifique Pour la Science et de différentes spécialités scientifiques, adoptent une position plus nuancée voire favorable. Ils considèrent que le nombre d’articles publiés selon les règles de la communauté scientifique , est suffisamment important pour que le développement de cette théorie puisse être pris au sérieux.
Laurent Nottale prétend appliquer le principe général de la relativité d'échelle à n'importe quel objet de science. Par exemple, il suggère une application à la biologie : aux grandes échelle de temps, un système chaotique finit par se comporter comme un système quantique, ce qui implique
Cette application inattendue a plutôt tendance à discréditer la thèse de Laurent Nottale. En effet, les lois mathématiques qu'il prétend trouver dans l'évolution de l'homme sont contestées par les paléontologues, qui pensent tout simplement que l'équipe de Nottale n'a choisi que les événements confirmant sa thèse et pire, considèrent qu'il s'agit d'un truquage en faveur de l'actuelle offensive néo-créationniste.
Nottale a par ailleurs proposé d'appliquer la relativité d'échelle à l'astrophysique. Il propose en particulier d'employer une "équation de Schrödinger généralisée" pour expliquer les positions des planètes. Contrairement à la loi de Titius-Bode, la loi qu'il obtient attribue plusieurs positions à la ceinture d'astéroïdes (Nottale assurant que les positions représentent bien la répartition massique). Autre caractéristique intéressante, sa loi prévoit l'existence possible de vulcanoïdes à 0,05 UA ou 0,18 UA du Soleil, quoique la distance la plus faible est peu probable aux yeux de Nottale (peu de chances pour un objet d'exister si près du Soleil). Son collègue G. Schumacher a donc participé aux recherches de vulcanoïdes, en vain. Mais comme le fait remarquer Nottale, puisque Einstein a parfaitement expliqué l'orbite de Mercure et que la relativité d'échelle reprend la relativité générale, l'objet doit nécessairement être 1000 fois moins massif que la Terre, donc peu aisé à détecter. On peut aussi noter que Nottale avait exagéré en qualifiant un objet si léger de planète (cela semblait un peu osé à l'époque, il est certain que la nouvelle définition ne donne aucune chance à un objet si léger d'obtenir ce titre).