Un bâtiment de débarquement est un navire de guerre spécialisé dans les opérations de débarquement amphibie, c’est-à-dire la mise à terre de troupes et d'unités de l'armée de terre (ou de fusiliers marins ou de marines) avec leurs équipements sur un rivage ne disposant pas d'infrastructure portuaire.
Ce type de bateau est aussi appelé navire amphibie.
Cette mise à terre s'effectue par hélicoptères, par chalands, par barges, par engins à coussin d'air, en provenance de gros navires porteurs, ou même directement par "plageage" (échouage opérationnel) de bâtiment de taille moyenne.
On distingue plusieurs types de bâtiments et embarcations en fonction de leur taille, de leurs capacités et de leur usage. Ces bâtiments forment au sein de forces navales des groupes ou des forces amphibies.
Si le débarquement a lieu sur une côte hostile, l'opération amphibie nécessite un accompagnement par une force de combat ou un groupe aéronaval et éventuellement d'un déminage préalable par une force de guerre des mines, ainsi qu'une reconnaissance des plages par des forces spéciales.
Avec une silhouette qui fait penser à un porte-avions, le bâtiment d'assaut amphibie est le bâtiment majeur des forces amphibies, voire le capital ship de certaines marines. Doté d'un pont continu pour hélicoptères et avions à décollage court, d'un hangar aviation, et généralement d'un radier immergeable (dock) pour le transport et la mise à l'eau des barges, des chalands de débarquements et des navires à coussins d'air, il est généralement conçu pour embarquer l'état-major de l'opération amphibie.
La terminologie OTAN distingue le LHD (Landing Helicopter Dock), porte-hélicoptères d'assaut avec radier, pont d'envol continu et îlot à tribord, du LHA (Landing Helicopter Assault), idem avec un petit radier, et le LPH (Landing Platform Helicopter), sans radier.
Répondent à ce concept :
D'un tonnage moins important (de l'ordre de 10 000 tonnes en charge, pour plus de 20 000 pour les LHA), le transport de chalands de débarquement (TCD dans la terminologie française), dispose d'un radier immergeable, et également d'un pont d'envol pour hélicoptères, mais non continu.
Il s'agit selon la terminologie OTAN, de LPD (Landing Platform Dock) ou de LSD (Landing Ship Dock), qui, à la différence du LPD, peuvent embarquer du matériel lourd (char d'assaut et artillerie).
Les bâtiments d'assaut et les transports de chalands de débarquement, grâce à leurs capacités de logement et leurs installations hospitalières et chirurgicales, sont très bien adaptés aux interventions humanitaires en cas de désastre naturel.
Le bâtiment de débarquement de chars (BDC dans la marine française) est un bâtiment de transport de troupes, de matériel et de véhicules qui est conçu pour :
Le transfert en pleine mer de troupes et matériel est également possible depuis des LST, (ou des LSD et LHD "non enradiés") sur des chalands ou engins de débarquement. On parle alors de transfert de porte à porte.
Dans l'OTAN, ils sont appelés LST (Landing Ship Tank) ou plus petits LSM (Landing Ship Medium).
La Marine nationale française a armé jusque dans les années 1980 des BDC et utilise aujourd'hui des BATRAL (bâtiment de transport léger) assimilables aux LST.
D'un tonnage inférieur à 1 000 tonnes en charge, les chalands de débarquement sont des petits bâtiments destinés comme les LST à débarquer véhicules et personnel par "plageage". Ils peuvent agir indépendamment ou depuis un navire d'assaut ou un TCD, dont ils constituent alors la batellerie (voir ci-dessus la vue en coupe du Siroco avec en radier ses chalands CTM). Les Landing Craft Infantry de la Seconde Guerre mondiale furent les premiers chalands de débarquement dignes de ce nom
Selon leurs tailles, ils reçoivent plusieurs dénominations :
Terminologie OTAN : LCAC (Landing Craft Air Cushion)
Ils ont la même fonction que les chalands et interviennent depuis les LHD ou les LSD. Leur mode de propulsion permet en transitant sur terre (en terrain dégagé) un emploi plus souple et plus rapide.
La Russie construit le Zubr, le plus gros aéroglisseur de débarquement au monde en service dans la marine soviétique puis russe et vendu à l'exportation en Grèce et à la flotte de la République Populaire de Chine notamment.
L' US Navy (US Marine Corps) est équipée du modéle LCAC ci-contre.