Les lois de Kepler ont été découvertes à partir des observations de Tycho Brahé (1546 - 1601) et de leur analyse poussée par Johannes Kepler (1571 - 1630). Elles ont été démontrées par Isaac Newton (1642 - 1727) en 1687 dans les Principia, œuvre considérée comme un monument de la pensée humaine. Les démonstrations qui suivent ne sont pas celles de Newton, pour des raisons diverses (cf. Principia et Calculus).
Des explications plus abordables se trouvent sous lois de Kepler.
Le lien externe : Démonstration des trois lois de Kepler et propriétés d'une ellipse est plus complet.
Pour simplifier, prenons le Soleil comme origine du référentiel, l'axe z perpendiculaire à la droite passant par le Soleil et la planète et perpendiculaire à la direction de la vitesse de la planète au temps t = 0. L'axe x dans la direction correspondante à la distance la plus petite entre le Soleil et la planète. La distance la plus grande entre le Soleil et la planète sera dans la direction -x.
la masse du Soleil.
la masse de la planète.
la position du Soleil. C'est l'origine du référentiel.
la position de la planète.
l'instant où la planète se trouve le plus proche du Soleil.
la position de la planète au temps
.
le vecteur allant du Soleil à la planète.
= la distance du Soleil à la planète.
le vecteur allant du Soleil à la planète au temps
.
la vitesse de la planète.
la vitesse de la planète au temps
.
la force d'attraction de la planète par le Soleil.
le moment cinétique relativement à l'origine où se trouve le Soleil.
Dans un référentiel immobile par rapport au Soleil, la trajectoire d'une planète se trouve dans un plan.
Soit A(t) l'aire de la surface balayée par le rayon vecteur durant le mouvement, alors cette seconde loi stipule que des aires égales sont balayées dans des temps égaux.
Dans un référentiel immobile par rapport au Soleil, la trajectoire d'une planète est elliptique, un foyer étant le Soleil. Le Soleil n'est un des foyers qu'approximativement, du fait que sa masse M est très supérieure à celle de la masse m de la planète.
Pour être exact, il faudrait se placer au centre de gravité du système Soleil - planète.
Le principe fondamental de la dynamique s'écrit :
Le théorème précédent se réécrit après multiplication vectorielle par et simplifications :
Ce qui est la définition focale d'une conique en coordonnées polaires, d'excentricité
et de paramètre
, d'angle polaire ayant pour origine le périhélie, comme il est usuel de le faire.
Si on prend l'aphélie comme origine :
Le carré de la période varie comme le cube du demi-grand axe :
s'appelle la constante de Gauss : elle est connue avec une extraordinaire précision, dix chiffres significatifs et vaut 0.01720209895. Alors que n'a que 5 misérables chiffres significatifs.
Démonstration :
On remarquera ce fait extraordinaire, toutes les ellipses de même grand axe, quelle que soit leur excentricité , ont la même période jusqu'à la circulaire où .
La disposition des planètes est assez remarquable (loi de Titius-Bode), tant par leur faible excentricité que par leur faible inclinaison sur le plan écliptique moyen. Le scénario cosmogonique de Levinson-Morbidelli le justifie, écartant ainsi Pluton et (90377) Sedna des planètes ordinaires et les faisant entrer dans la catégorie des " petits " objets de la ceinture de Kuiper.