Acide malonique | |
---|---|
![]() ![]() | |
Général | |
Nom IUPAC | |
Synonymes | Acide carboxyacétique Acide propanedioïque |
No CAS | |
No EINECS | |
SMILES | |
InChI | |
Apparence | cristaux blancs |
Propriétés chimiques | |
Formule brute | C3H4O4 |
Masse molaire | 104,0615 ± 0,0039 g·mol-1 104,06 g/mol |
Propriétés physiques | |
T° fusion | (décomposition) : 135 °C |
Solubilité | dans l'eau à 20 °C : 73 g·l-1 |
Masse volumique | 1,6 g·cm-3 |
Pression de vapeur saturante | 0,1 Pa (18,5 °C) |
Précautions | |
| |
![]() | |
Inhalation | 1,5 mg·m-3 |
Peau | irritant |
Yeux | irritant |
Ingestion | nocive R22 |
Écotoxicologie | |
DL | 1 310 mg·kg-1 (rat) |
Classe thérapeutique | |
Ce poison cellulaire arrête la deshydrogénase succinique. | |
|
L'acide malonique est un diacide carboxylique aliphatique de formule : HOOC-CH2-COOH. Ce composé chimique dénommé également acide propanedioïque a été découvert et identifié en 1858 à partir de produits d'oxydation de jus de pommes. Il se présente sous forme de poudre cristalline blanche, sans odeur, mais avec une forte tension de vapeur à température ambiante.
Ces dérivés sont des intermédiaires de synthèse industrielle pour la condensation de Knoevennagel ou de Döbner-Knoevenhagel, dont on peut découvrir un exemple avec l'acide cinnamique. L'acide malonique sert aussi à la fabrication de l'acide barbiturique et ses dérivés. Poison cellulaire, la molécule entre en compétition avec l'acide succinique de formule HOOC-CH2-CH2-COOH et entrave le cycle de Krebs.
A température ambiante, l'acide malonique est une poudre cristalline colorée. Sur le banc Koffler, le corps poudreux fond vers 136 °C, puis s'évapore progressivement. Certaines impuretés revêtant les cristaux, comme l'acide acétique, rendent la détermination du point de fusion fort imprécise.
La poudre est facilement soluble dans l'eau. Elle est également soluble dans la pyridine, l'éthanol, le méthanol et l'éther ou diéthyl éther. Elle n'est pas soluble dans le benzène.
Par chauffage, en présence d'un déshydratant commun du type pentoxyde de phosphore P4O10 ou chlorure de calcium CaCl2, la molécule diacide perd une molécule d'eau et cette élimination ou déshydratation donne l'anhydride de l'acide malonique.
Les deux protons acides sont situés sur les deux fonctions acides carboxyliques, -COOH. La première acidité est relativement forte par la présence d'un groupement attracteur qui est l'autre acide carboxylique en alpha de l'atome de carbone porteur du premier acide. Le proton part facilement car la base conjuguée est ainsi stabilisée par la proche présence de la fonction carboxylique restante.
Une décarboxylation est facile, elle conduit à un diol éthylénique, à deux fonctions alcool, –OH sur le même carbone, composé nécessairement instable qui se réarrange en acide acétique.