Faculté de Médecine d'Alger - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Faculté de Médecine d'Alger post-coloniale (1962)

Le Pr Aouchiche et son équipe lors d'une campagne de dépistage au Sahara en 1980

Avec le départ massif des médecins et cadres administratifs de la faculté, assurer la continuité de la formation universitaire s'avérait être une tâche insurmontable. A l'indépendance du pays (juillet 1962), il n' y avait qu'un seul agrégé, le docteur Aouchiche, ophtalmologiste, qui avait passé son agrégation en 1958 à Marseille. Il sera doyen de la nouvelle faculté de médecine en 1963.

Le défi fut relevé par un noyau de médecins algériens encadrés par leurs maîtres pieds-noirs ou français de souche qui restèrent à leurs postes, assurant ainsi, outre la chefferie de service, la préparation de leurs adjoints autochtones à l'agrégation. Sous la conduite du doyen Brehant. A l'exception de quelques uns (Lebon, Maril et Seror), la plupart quittèrent l'Algérie peu après 1962. L'absence d'enseignants de rang magistral dans les spécialités fondamentales va obliger le gouvernement algérien à demander à l'État français l'ouverture de postes d'agrégés pour l'Algérie à titre étranger ou dans le cadre de la coopération.

Dès la rentrée 1962-1963 et jusqu'en octobre 1971, le système était pratiquement calqué sur le système français.

L'année 1971 fut l'année de la réforme initiée par le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique de Mohamed Seddik Benyahia. Les deux décisions les plus importantes qui en découlèrent furent : la réduction du nombre d'années d'études à six et la suppression de l'internat remplacé par un résidanat de trois ans. La faculté de médecine disparut, remplacée par un Institut des Sciences Médicales (ISM) sous tutelle de l'Institut National d'Etudes Supérieures en Sciences Médicales (INESSM)regroupant les trois instituts de médecine, pharmacie et chirurgie dentaire. La cheville ouvrière de cette réforme furent les docteurs Mohamed Abdelmoumen, agrégé en physiologie, et Moulay Benmiloud, agrégé d'endocrinologie qui remplacèrent le système français par un système américain. L'année 1972 verra se dérouler les derniers concours d'agrégation selon l'ancienne formule.

Au cours des années 1990, l'INESSM est dissoute et la faculté de médecine avec ses trois départements est de nouveau rattachée à l'université d'Alger. Certaines modifications sont introduites dans le cursus des études et dans les modalités des examens et concours. La durée des études revient à sept ans et les études de spécialité passent à quatre ans.

Plus de cinquante disciplines sont enseignées en post-graduation et gérées par des comités pédagogiques de spécialité:

La faculté est dirigée par un doyen qui est l'ordonnateur de la faculté. Le corps enseignant dépasse le millier: 300 professeurs et docents et 800 maîtres assistants. Au cours de l'année 2001-2002 on comptait dans le seul département de médecine plus de 1000 étudiants: 8663 en graduation et 2798 en post-graduation.

Page générée en 0.102 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise