Fairey Aviation Company Limited | |
Création | 1915 |
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Disparition | 1960 |
Personnages clés | Charles Richard Fairey (en) Marc Lobelle (en) |
Siège social | Hayes, Heaton Chapel, Ringway (Royaume-Uni) |
Activité(s) | Aéronautique, ingénierie |
Produit(s) | Swordfish, Delta 2, Fairey Fulmar |
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La Fairey Aviation Company Limited était une entreprise de manufacture d'avion de la première moitié du 20e siècle, basée à Manchester et à Londres. Connue pour sa conception d'un grand nombre d'avions importants, comme la famille des Fairey III, le Swordfish, et le Firefly entre autres, elle participa beaucoup à l'effort de guerre aéronaval de la Royal Air Force.
Après la Seconde Guerre mondiale, l'entreprise diversifia ses activités en se consacrant à la mécanique à la construction de bateaux. La manufacture d'avion fut reprise par Westland aircraft (en) en 1960. Après une série de fusions et de reprises, les principaux successeurs de l'entreprise sont WFEL (en) Ltd (précédemment Williams Fairey Engineering Limited), qui fait des ponts mobiles, Spectris (en), et Babcock Marine (en) Ltd.
Fondée en 1925 par Charles Richard Fairey (en) (plus tard Sir Richard Fairey) après son départ de Short Brothers, la compagnie commence par des constructions sous licence, ou en tant que sous-traitant d'autre manufacturiers d'avions. Le premier avion dessiné et construit par Fairey Aviation pour une utilisation spécifique sur porte-avion sera le Fairey Campania, un hydravion patrouilleur qui vole pour la première fois en février 1917. Dans le troisième rapport de la Royal Commission on Awards to Inventors, retranscrit dans Flight magazine le 15 janvier 1925, l'aviation est mise en évidence, et C.R. Fairey et la Fairey Aviation Company reçoivent un prix de 4 000 £ pour leur travail sur l'hydravion Hamble Baby.
Fairey concevra ainsi de nombreux modèles d'avions, et, après la Seconde Guerre mondiale, des missiles.
La Division Hélices (Fairey-Reed Airscrews) est située à l'usine de Hayes, et utilise des modèles basés sur les brevets de M. Sylvanus Albert Reed. C.R. Fairey rencontre les produits de Reed pour la première fois dans le milieu des années 1920 en faisant des recherches sur le potentiel du moteur Curtiss D-12. En effet, la compagnie Curtiss construit aussi des hélices conçues par Reed. Un autre exemple de l'utilisation des talents des concepteurs indépendants est l'utilisation d'un dispositif hypersustentateur conçu par Robert Talbot Youngman (les Fairey-Yougman flaps) qui donnent à de nombreux appareils Fairey une incroyable manœuvrabilité.
La production d'avions est initialement basée à Hayes (en) dans le Middlesex, puis pendant quelques années à Hamble (en) dans le Hampshire. L'avion le plus connu qui y est construit est le Swordfish. Le prototype d'avion à décollage vertical Fairey Rotodyne (en) y est construit, puis assemblé à l'aérodrome de White Waltham (en) en 1957. Après la fusion, des hélicoptères tels le Westland Wasp (en) est construit à Hayes dans les années 1960
La réception de nombreux contrats militaires dans les années 1930 implique l'acquisition d'une usine plus grande entre Heation Chapel (en) et Stockport, utilisée comme la Manufacture Nationale d'Avions N° 2 (en) pendant la Première Guerre mondiale. Des structures de test sont construites à l'Aérodrome Barton (en) de Manchester en 1936. La production de masse des bombardiers légers Battle commence à Stockport/Ringway au milieu des années 1937, suivis par un grand nombre de chasseurs Fulmar et de bombardiers en piqué Barracuda pendant la Seconde Guerre mondiale. Fairey construit aussi 298 avions Bristol Beaufighter et plus de 660 bombardiers Handley Page Halifax dans ses installations du Nord. Après la guerre, les Firefly et Gannet (en) sont construits conjointement aux chasseurs à réaction Vampire et Venom de de Havilland, ceux-ci en sous-contrat. La production et la modification d'avions à Stockport et à Ringway s'arrête en 1960.
Le 13 mars 1959, Flight magazine (en) annonce que Fairey Aviation Ltd est en passe d'être réorganisée après une proposition de restructuration et de concentration de la manufacture d'avions au Royaume-Uni en une seule filiale appelée la Fairey Aviation Co. Ltd. Le conseil d'administration pense que le changement, effectif au 1e avril 1959, permettra au Fairey Rotodyne (en) et à d'autres avions d'être pris en main par une unique équipe. Il est proposé de changer le nom de l'entreprise en Fairey Co. Ltd., et de concentrer les activités générales d'ingénierie dans le Stockport Aviation Co. Ltd., qui deviendrait Fairey Engineering Ltd. Avec ces changements la Fairey Co. deviendrait une holding, avec un contrôle de la politique et des finances à travers le groupe.
A la fin des années 1950, le gouvernement est déterminé a voir l'industrie aéronautique britannique "rationalisée". Le Ministère de la Défense prédit un meilleur futur aux hélicoptères s'ils sont construits par un même constructeur. L'intérêt de la fusion de Fairey Aviation et de Westland Aircraft (en) apparaît au début des années 1960 peu après l'acquisition par Westland du groupe Saunders-Roe et de la division hélicoptères de la Bristol Aeroplane Company. Westland Aircraft et la Fairey Company annoncent qu'elles ont trouvé un accord pour la vente de Fairey à Westland de leur part dans le capital de Fairey Aviation, qui comprend la totalité des intérêts britanniques de Fairey. Fairey reçoit alors 2 000 000 d'actions de Westland à 5 shillings chacune, et un payement en liquide d'approximativement 1,4m de £. En échange, Westland achète la totalité des manufactures d'avion de Fairey (incluant le Gannet AEW.3) et les 10% d'investissement de Fairey dans la Aircraft Manufacturing Company (Aircraft Manufacturing) ainsi que la main-d'oeuvre employée sur la confection des ailes du Airco D.H. 121. (qui deviendra plus tard le HS 121 Trident). La vente n'inclut pas la Fairey Air Surveys ou leurs usines à Heston, qui seront rattachées à la division armement, en cours de contrat pour de la recherche sur un système avancé de missile antichar. Le reste de Fairey vaut alors approximativement 9,5m £.
En 1977, le groupe Fairey est placé sous administration judiciaire et est nationalisé par le gouvernement. Fairey entre en liquidation lors de l'introduction d'une ligne de production du Britten-Norman Islander dans une de ses filiales, Avions Fairey (en). Celle-ci surproduit l'avion, et doit faire face à une vague de licenciements en Belgique, dont les indemnités s'élèvent à 16 million de Livres. Les compagnies impliquées sont:
La Fairey Britten-Norman (en) Aircraft Company est alors rachetée par Pilatus, alors une filiale du groupe Oerlikon (de) en Suisse.
L'action de sauvetage est menée par le gouvernement au titre de la section 8 de de l'Industry Act de 1972, acquérant de l'official receiver (en) de la Fairey Company Ltd la totalité du capital pour la somme de 201 163 000 £. Les entreprises sont alors managées par le National Enterprise Board (en) (NEB). En 1980 le groupe Fairey est racheté à la NEB par Doulton & Company Ltd (de S Pearson & Son). A ce moment-là, les intérêts de Pearson dans la manufacture se trouvaient dans le commerce de porcelaine Doulton. Ses intérêts dans l'ingénierie sont renforcés en 1980 par l'acquisition du commerce de Fairey dans la haute technologie, et leur fusion avec ses autres firmes du secteur en 1982. Cependant, cette partie de l'entreprise est revendue en 1986, Pearson souhaitant se concentrer sur d'autres activités. Elle est acquise par Williams Holdings qui la nomme Williams Fairey Engineering Ltd.
D'autres parties du groupe Fairey - Doulton sont concernées par le MBO de Pearson, apparaissant sur le London Stock Exchange en 1988. Durant les années 1990, la société se concentre sur l'expansion de son commerce dans l'électronique, acquérant un certains nombre d'entreprises intervenant dans le domaine de l'isolation électrique et des actionneurs hydrauliques. En 1997, la société rachète Burnfield, dont la plus grosse entreprise est Malvern Instruments. En 1999, elle acquiert Servomex plc. En juillet 2000, l'acquisition des quatre entreprises d'instrumentation et de contrôle de la société Spectris AG pour 171m de £ constitue le plus gros investissement jamais fait par la société, et est un ajout stratégique. Le changement du nom du groupe pour Spectris plc (en) en mai 2001 marque la volonté de refonte du groupe.