Figuier de Barbarie - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Culture

Le figuier de Barbarie est cultivé principalement pour la production de fruits. On le cultive aussi pour la productions de nopalitos (jeunes cladodes consommés comme légumes au Mexique, ou marginalement pour l'élevage de la cochenille Dactylopius coccus, pour la production d'un colorant rouge, aux îles Canaries.

Il est aussi cultivé en Tunisie, essentiellement dans la région de Kairouan, et très consommé pendant l'été. Il est connu pour son effet "bloquant" sur la digestion.

Il nécessite un climat chaud et une exposition bien ensoleillée. Il préfère un sol filtrant et bien drainé, de pH neutre

La multiplication peut se faire soit par semis, soit par bouture, en partant de cladode âgé de un à deux ans.

La taille, à exécuter au printemps ou en fin d'été, sert à empêcher le contact entre les cladodes, ainsi qu'à éliminer ceux qui sont malformés ou endommagés.

Pour améliorer le rendement, il est opportun d'apporter une fertilisation phospho-potassique, de préférence organique.

En culture irriguée, on peut obtenir un rendement de 250 à 300 quintaux de fruits à l'hectare.

La gamme des variétés en culture se limite en substance à trois cultivars qui diffèrent par la coloration du fruit : jaune (Sulfarina), blanche (Muscaredda) et rouge (Sanguigna). Le cultivar Sulfarina est le plus répandu en Italie pour sa plus grande capacité productive aux méthodes de culture intensive. La tendance en général est d'intégrer la culture des trois cultivars, de manière à fournir au marché un produit caractérisé par sa diversité chromatique.

Distribution

Blason Mexicain

L'espèce est originaire du Mexique, où elle est appelée « nopal » et figure d'ailleurs sur l'emblème du drapeau mexicain. Il était inconnu en Europe avant les voyages de Christophe Colomb. Il fut décrit de façon précise pour la première fois en 1535 par l'Espagnol Gonzalo Fernández de Oviedo y Valdés dans son Histoire des Indes occidentales. Sa morphologie insolite frappa les premiers conquistadors. Outre les fruits, c'est l'élevage de la cochenille qui attira surtout leur attention, mais l'élevage de cette dernière aux îles Canaries ne fut réussi qu'au XIXe siècle. Elle se répandit d'abord dans les jardins botaniques comme curiosité. Naturellement, le figuier de Barbarie se reproduit par multiplication végétative(vs reproduction sexuée).

Elle s'est diffusée rapidement dans le bassin de la Méditerranée et s'y est naturalisée au point de devenir un élément caractéristique du paysage. Sa diffusion est due autant à l'homme (qui embarquait des cladodes comme aliment anti-scorbutique) qu'aux oiseaux qui en mangeant les fruits assurent la dispersion des graines. Elle s'est répandue également dans l'hémisphère sud, notamment en Afrique du Sud, à Madagascar, à la Réunion et à l'île Maurice, en Inde et à Ceylan, ainsi qu'en Australie. Dans la plupart de ces pays, ce fut véritablement un fléau et seule la lutte biologique, par l'introduction d'insectes parasites comme le papillon Cactoblastis cactorum et la cochenille Dactylopius opuntiae put en venir à bout dans les années 1920-1925.

De nos jours la plante est cultivée dans de nombreux pays, notamment  : Mexique, Algérie, Maroc, Tunisie, États-Unis, Chili, Afrique du Sud, Grèce, Israël, Turquie, Italie (Sicile)...

Il existe aussi de ce type de figue au Portugal.

Synonyme

  • Cactus ficus-indica L.

Utilisation

Le figuier de Barbarie est une plante très utile pour les régions arides. Ses utilisations sont multiples :

Alimentation humaine

  • Production de fruits (figues de Barbarie). Il existe plusieurs méthodes pour débarrasser le fruit des glochides en les frottants avec un balai, ou une brosse, à sec ou dans l'eau. Le fruit peut être pelé sans contact avec les doigts.
  • Produits dérivés : des huiles ou macérats très nourrissants à base de fleurs ou de fruits pour la peau, en Sicile on en fait une liqueur, le Ficodi.
  • Les fruits sont gorgés de vitamine C (0,04% du jus). Les fleurs aussi en contiennent une grande quantité.
  • Production de légumes (consommation des jeunes raquettes, les nopalitos, au Mexique) : plein de bonnes choses, comme la vitamine C, le cuivre, le magnésium, le fer.
  • Effet notoire de réduction des taux de glucose sanguin, de cholestérol et de triglycérides sanguins.
  • Colorants alimentaires naturels : en effet 2 pigments ont été identifiés dans le figuier de Barbarie : un pigment jaune l'indicaxanthine et un autre rouge-violet la bétanine (5-O-glucose bétanidine). Le jus obtenu à partir du fruit contient de 0,22 à 0,25% d'indicaxanthine et de bétanine 0,027% (fruit jaune orangé) à 0,3% (fruit violacé).

Alimentation animale

  • Fruits
  • Raquettes (à usage de fourrage)

Utilisation agricole

  • Formation de haies défensives.
  • Sert de barrière coupe feux.

Biocarburant

Environnement

  • Lutte contre l'érosion
  • Conquête des sols

Usage thérapeutique et cosmétique

  • La figue de Barbarie est un puissant antidiarrhéique, et un constipant.
  • Médecine populaire du Mexique
  • La plante aurait de nombreuses propriétés cicatrisantes et anti-âge. Elle est utilisée en crème de jour, après-soleil, anti-rides, anti-vergetures. En effet, l'huile de figue de Barbarie est riche en vitamines et minéraux, ainsi qu’en actifs réputés pour leurs propriétés anti-oxydantes, agissant ainsi contre le vieillissement cutané. Les pouvoirs de cette huile dépasseraient ceux de l’huile d’argan. Hydratante, nourrissante et adoucissante, l’huile de figues de Barbarie possède, entre autres, 65% d’acides gras poly-insaturés (nourrissants) - contre 33% pour l’argan, ainsi qu’un taux de vitamine E (anti-oxydante) supérieur à 100mg/100g - contre 65mg pour l’argan.
  • La poudre de la raquette du figuier de barbarie permettrait, en entrant en contact avec les lipides contenus dans l’estomac, de ralentir l'absorption de ces dernières par l'organisme.

Usage ornemental

  • Plante de jardins d'ornement

Usage industriel

  • Colorants naturels extraits des fruits
  • Production d'un colorant rouge par l'élevage d'une cochenille
  • Production de mucilages (notamment pour les adhésifs)
Page générée en 0.092 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise