Melon (plante) - Définition

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Culture

Le melon est une plante allogame qui se cultive par semis au milieu du printemps. Mieux vaut semer en place car les racines des cucurbitacées sont assez fragiles. Planter deux ou trois graines (afin de sélectionner le meilleur plant) tous les mètres car le melon a tendance à s'étaler. Il apprécie un emplacement chaud, ensoleillé et un sol riche (type fumier). En l'absence de fumier et pour faciliter le développement, on pourra apporter un engrais riche en potassium (la 3e lettre du fameux NPK).

Pincer au-dessus des deux premières vraies feuilles. Puis, sur les deux tiges ainsi formées, repincer au-dessus de la 4e feuille. Pincer ensuite à trois feuilles après chaque melon. Ne conserver que trois à quatre fruits maximum par plant. Veiller également à supprimer les feuilles masquant les fruits.

Lorsque le melon commence à faire une certaine taille, on peut le poser sur une tuile ou un tapis de gravier pour le protéger de l'humidité du sol et de façon à ce que ce support lui apporte un maximum de chaleur propice à la maturation du fruit.

Le melon est mûr lorsque ses feuilles et son écorce commencent à jaunir et sa peau et son pédoncule à craqueler.

Il y a quatre facteurs qui jouent sur la qualité d'un melon : Variété, ensoleillement, irrigation et maturité du fruit le jour de la récolte. Important : il faut récolter le melon après une bonne période d'ensoleillement et plutôt le soir que le matin (le matin, les sucres sont plus bas avec l'utilisation du sucre de la plante comme aliment pendant la nuit où la plante respire sans photosynthèse).

Le taux de sucre minimal pour être commercialisable est de 10 sur l'échelle de brix. En dessous de 9, c'est une courge.

Dans certains cas, le melon est greffé. Le greffage en culture de melon a pour objectif de protéger les cultures contre certains agents pathogènes : • Verticillium dalhiaePhomopsis sclerotioides • Fusarium oxysporum f. sp. melonis Le greffage permet également de cultiver en conditions limites de sol (température basse, salinité élevée, etc.), défavorables à la culture du melon. Enfin, dans certaines conditions, le greffage permet d’augmenter la productivité des plantes, voire la qualité des fruits.

Maladies

Le melon est sensible à l'oïdium. Il a besoin d'un apport en eau régulier mais un arrosage à la base en évitant de mouiller les feuilles et un bon paillage limiteront l'infection d'oïdium.

Il est également sensible au Fusarium oxysporum, au mildiou et au virus mosaïque du concombre, de la pastèque et de la courgette, tous trois transmis par le même puceron (Aphis gossypii).

Variétés cultivées

Melon brodé
Melon cantaloup
Melon Honeydew

En 2003, près de 3000 variétés de melons étaient inscrites au catalogue européen des variétés cultivées.

Il existe plusieurs variétés de melon :

  • Le melon brodé (Cucumis melo reticulatus) : forme ronde, écorce ligieuse en relief, chair orangé. Sa peau épaisse avec du relief le caractérise.
  • Melon cantaloup : chair orangée, forme ronde, écorce lisse. Originaire d'Asie mineure et introduit en Italie à la Renaissance puis largement cultivé en France (Charentes, Tarn-et-Garonne, Gers, Vaucluse et Bouches-du-Rhône) à partir du XVIe siècle. Le fruit est rond, l'écorce lisse ou "écrite" (c'est-à-dire présentant une formation liégeuse de faible intensité) vert clair, jaunissant légèrement à maturité, avec des lignes de suture (sillons) plus foncées, il pèse environ 1 kg. La chair est orangée, sucrée, juteuse et très parfumée. La maturation est climatérique. Les variétés anciennes sont à faible durée de conservation alors que certaines variétés récentes ont une plus longue durée de conservation.
  • Melon Gallia : forme ronde, peau brun orangé, chair émeraude.
  • Melon hami
  • Melon Sucrin de Tours
  • melon d'hiver (Cucumis melo inodorus), caractérisé par une peau lisse et inodore.
  • Melon charentais d'hiver
  • Melon d'Espagne
  • Melon Honeydew : Le fruit est rond, l'écorce est lisse, blanc gris. Il pèse 2 kg. La chair est verdâtre (parfois orangée dans certaines variétés récentes). Ce type à maturation non climatérique produit un fruit de bonne conservation. Il est cultivé aux États-Unis, en Amérique, en Australie et en Asie. Il dérive de l'ancienne variété "Blanc d'Antibes d'hiver".
  • Melon Ogen
  • Melon Piel de sapo ("peau de crapaud" en espagnol). Le fruit est ovale, l'écorce verte mouchetée de jaune avec des taches vert foncé. La chair est blanc verdâtre, sucrée, juteuse, peu aromatique. La maturation est non climatérique. C'est le type le plus cultivé en Espagne et en Turquie (sous le nom de Kirkagac).

Certaines variétés aromatiques et à faible durée de conservation sont climactériques et d'autres peu aromatiques mais de longue conservation ne le sont pas.

En France

Quatre variétés sont principalement cultivées : le « cantaloup charentais », le « charentais brodé » , le « vert olive » (écorce verte olive, forme ovale) et le « galia » .

D'autres variétés plus anciennes sont encore cultivées, mais semblent être en voie de disparition : serpent, rouge de perse, petit gris de Rennes, sucrin de Tours et melon de Trets.

Appellations locales

Voatango est un vocable malgache qui désigne le melon cultivé à Madagascar. Il est odorant mais sa chair est blanche et fade.

En France, deux productions bénéficient d'une IGP (indication géographique protégée), les melons du Haut-Poitou et ceux du Quercy. Une autre production, le melon de Guadeloupe, est en attente de la délivrance de son IGP par les services de la Commission européenne.

Aspects économiques

La production mondiale de melons s'élève à 28,3 millions de tonnes.

Les principaux pays producteurs sont la Chine (qui produit à elle seule plus de 50 % de la production mondiale soit 15,1 millions de tonnes), la Turquie et l'Iran (1,2 million de tonnes chacun), l'Espagne, les États-Unis, la Roumanie, l'Égypte et l'Inde.

Le rendement moyen est de 211 quintaux/ha, mais il atteint 333 q/ha aux Pays-Bas (cultures en serres) et 346 aux Émirats arabes unis, pays toutefois de faible production.

En Europe, les principaux producteurs sont l'Espagne (un million de tonnes), l'Italie (580 000 t), puis la France.

La France en produit environ 300 000 tonnes (13e rang mondial, rendement moyen 192 q/ha), mais n'est pas autosuffisante. Elle en importe 90 000 tonnes par an principalement en provenance d'Espagne, du Maroc et d'Israël.

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