Tomographie par émission de positons - Définition

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Le diagnostic

Une interface typique pour le diagnostic en médecine nucléaire, avec génération de MIP et calcul de SUV volumique

Lors du diagnostic, une TEP peut être réalisée pour tenter d’identifier la maladie à l’origine des signes ou des symptômes ressentis ou observés par le patient ou d’une anomalie décelée lors d’une radiographie ou d’une échographie. Elle peut aider à déterminer si une anomalie est en fait bénigne ou maligne. Les avantages de cette méthode sont nombreux. En effet, la TEP peut permettre de détecter la présence d’anomalies métaboliques évoquant la présence d’une maladie avant même que les changements anatomiques soient visibles par les autres techniques d’imagerie. De plus, l’existence de plusieurs traceurs permet de se focaliser sur le métabolisme que l’on désire étudier (par exemple l’oxygène pour le cerveau ou le glucose pour les tumeurs).

Comment se déroule l’examen TEP ?

Injecteur plombé permettant au manipulateur en électroradiologie médicale de se protéger du rayonnement émis par la solution contenu dans la seringue.
Image d'un appareil de TEP

Pour que l’examen se déroule dans des conditions optimales, il convient de respecter certaines indications. Une éventuelle grossesse est à préciser, tout retard de règles sera donc signalé. Il faut rester à jeun 6 à 8 heures avant l’examen. Evitez tout exercice physique depuis la veille de l’examen (par exemple un marathon la veille) ceci inclut la conduite automobile le jour-même de l’examen pour ne pas stimuler la consommation de glucose par les fibres musculaires. Dans la plupart des cas, il n’est pas nécessaire d’arrêter ou de modifier son traitement médical. Dans certaines situations, il est demandé que la prise de médicament soit effectuée au plus tard 6 heures avant l’examen ou 6 heures après. De plus, il convient de respecter un certain délai après une chimiothérapie (3 semaines), une radiothérapie (4 mois), une chirurgie (2 mois) et après l’injection de facteurs de croissance hématopoïétiques (1 semaine) avant l’examen TEP. En effet, ces traitements peuvent modifier la répartition du traceur au sein du corps. Le diabète qui entraine une augmentation de la concentration de glucose dans le sang peut modifier les résultats de la TEP, c’est pourquoi le patient doit signaler son diabète au praticien pour qu’il prenne les dispositions adéquates.

L’examen se déroule en deux temps. À son arrivée, le patient est installé sur un lit et doit se reposer. Un technicien spécialement formé injecte dans une veine du bras ou dans une perfusion posée au préalable, une dose de traceur radioactif (par exemple, le 18F-FDG) diluée dans une solution salée (du sérum physiologique). Le patient reste au repos une heure au moins. Ce temps permet au produit de bien se répartir dans l’organisme et d’être capté par les tissus (comme les tumeurs).

Il est installé au calme dans une pièce sombre. À partir de l’injection, toutes les activités qui peuvent perturber la diffusion du traceur sont à éviter. Il faut rester le plus immobile possible (en évitant de bouger, de parler ou de mâcher un chewing-gum) afin de ne pas stimuler les muscles, de même il est déconseillé de lire car cela fait travailler le cerveau et donc augmente la consommation de glucose, ce qui risque de modifier les résultats de l’examen.

Avant de s’installer sur le lit d’examen de la machine TEP, le patient se rend aux toilettes afin de vider au maximum la vessie (voie d'élimination du produit non fixé). Lors de l’examen, le patient est allongé sur un lit qui se déplace à l’intérieur d’un anneau détecteur. Seule une partie du corps se trouve à l’intérieur de l’appareil. De ce fait, les patients claustrophobes ne ressentent en général aucune gêne particulière au cours de l'examen. De plus, la machine est silencieuse, contrairement à l'IRM.

L’enregistrement des images dure de 20 à 40 minutes selon les machines ou l'indication de l'examen. Au total, le patient doit prévoir de rester dans le service environ 2 à 3 heures pour l’ensemble de la procédure. Un premier avis peut être donné par l’équipe médicale sur place mais le compte rendu détaillé de l’examen nécessite un délai de plusieurs heures voire d’une journée ou deux. Après l’examen, il est recommandé de bien boire afin d’éliminer le plus rapidement possible le traceur et ne pas se retenir avant d’uriner.

Quote: Il est possible qu'une injection de produit de contraste iodé soit réalisée au cours de l'examen en l'absence de contre-indication. Cette injection est utile au diagnostic avec un PET couplé à un Scanner multi-barrettes (meilleure qualité image). Ainsi l'acquisition Scanner ne sert pas seulement à établir une cartographie anatomique et une carte d'atténuation, mais également à réaliser un examen Scanner (standard avec temps portal/parenchymateux) si le bilan nécessite de le faire. Ainsi on évite une acquisition "en plus" favorisant la radioprotection du patient. Cette injection peut être réalisée pour comparer les fixations FDG et les prises de contraste. L'examen Scanner isolé, si il est réalisé, doit être interprété par un radiologue, cela va sans dire.

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