Université Concordia | |
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Devise | Real education for the real world |
Nom original | Concordia University |
Informations | |
Fondation | 1974 |
Type | Université publique |
Régime linguistique | Anglais et Français |
Localisation | |
Ville | Montréal, Québec |
Pays | Canada |
Campus | Urbain et suburbain |
Direction | |
Président | Judith Woodsworth |
Chancelier | David O’Brian |
Chiffres clés | |
Étudiants | 39 230 étudiants |
Undergraduates | 32 872 étudiants |
Postgraduates | 6 358 étudiants |
Divers | |
Site internet | www.concordia.ca/ |
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L’Université Concordia (dérivé de la devise de Montréal, Concordia salus ; la prospérité par la concorde) est une université publique québécoise située à Montréal. Celle-ci est scindée en deux campus majeurs distant de sept kilomètres : le campus Sir-George-Williams dans le centre-ville de Montréal (station de métro Guy-Concordia), et le campus Loyola dans le quartier résidentiel de Notre-Dame-de-Grâce (station de métro Vendôme). Même si cette institution est officiellement bilingue, Concordia représente, avec McGill, une des deux universités d'enseignement anglais de Montréal. L'université comptait, en 2007, 39 230 étudiants.
L'Université Concordia est le fruit d'une fusion du Collège Loyola, fondé par les jésuites, et de l’Université Sir-George-Williams, fondée par le YMCA. Les deux institutions fusionnèrent en 1974. La nouvelle université tire son nom de la devise de Montréal, Concordia salus (la prospérité par la concorde).
Le collège Loyola (en l'honneur de d'Ignace de Loyola, fondateur de la société de Jésus) fut, à l'origine, un programme d'anglais instauré en 1888 par le Collège Sainte-Marie de Montréal. Par la suite, cette section se sépare du collège en 1896 pour s'installer à l'angle des rues Bleury et Sainte-Catherine. Le 10 mars 1898, l'institution est incorporée par le gouvernement du Québec et devient un collège à part entière. La même année, suite à un incendie, les installations sont déménagées, plus à l'ouest, sur la rue Drummond, au sud de la rue Sainte-Catherine. C'est en 1903 que les premiers diplômes sont remis. À l'époque, c'est l'Université Laval qui accrédite la collation des grades.
Le collège s'établira à l'emplacement actuel du campus de Notre-Dame-de-Grâce en 1916. L'école de sociologie ouvre ses portes en 1918. En 1920, l'institution s'affilie à l'Université de Montréal pour la remise des diplômes ; le collège Loyola ne parviendra pas à obtenir de charte universitaire, donc à émettre elle-même des diplômes universitaires, avant sa fusion avec l'Université Sir George William en 1974.
L'entre-deux-guerres est marquée par le changement d'orientation de l'enseignement dans l'institution ; l'enseignement collégial classique est remplacé par l'éducation humaniste (Liberal Arts College). La théologie et la philosophie seront des matières enseignées à tous les étudiant jusqu'en 1972.
Dans les années 1940, la faculté des sciences et le département de génie, qui deviendra une faculté en 1964, sont créés. En plus de donner les mêmes programmes de premier cycle que n'importe quel autre collège, l'institution offre également des champs d'études novateurs pour l'époque, comme les sciences de l'exercice et les communications. Les programmes de majeurs font leur apparition en 1953 et les programmes de honours en 1958. Les étudiants diplômés de Loyola poursuivent alors leurs études supérieures dans des universités et certains bénéficient même des bourses Rhodes.
C'est également en 1958, que l'établissement offre ses premiers cours du soirs pour les étudiants ne pouvant pas faire d'études à temps plein. De nouveaux cours sont offerts ; la bibliothéconomie et les soins infirmiers communautaires.
Accueillant principalement, depuis ses débuts, les jeunes hommes de l'élite anglophone et catholique de Montréal, le collège Loyola devient mixte en 1959, puis de moins en moins homogène avec le nombre toujours croissant d'étudiants étrangers inscrits.
L'obtention d'une charte d'université fut un enjeux important des années 1960. Bien que plusieurs projettent l'Université Loyola, le gouvernement du Québec propose plutôt une annexion à l'Université Sir George William. Les négociations débutent en 1968 et se terminent avec la création, le 24 août 1974, de l'Université Concordia.
Les premiers fondements de l’Université Sir George William (en l'honneur de Sir George William, fondateur de la première YMCA à Londres) reposent sur l'établissement de la première YMCA en Amérique, en 1851, dans le centre-ville de Montréal. Afin de permettre à la classe ouvrière anglophone de s'instruire tout en travaillant le jour, cet organisme offre, dès 1873, des cours du soir.
Ces écoles des YMCA, s'affilient en 1926 pour devenir le Sir George Williams College, une institution mixte situé sur la rue Drummond. Les premiers cours universitaires y sont offert à partir de 1929. La grande dépression, et le regain économique qui s'ensuivi, contribuent tous les deux à augmenter le nombre d'inscriptions. Dès 1932, les premiers cours de jour font leur apparition.
En mars 1948, le collège obtient ses chartes d'université du gouvernement du Québec mais demeure toujours sous la tutelle de la YMCA de Montréal et ce, jusqu'en 1967. La reconnaissance de cette toute nouvelle Université permet un financement supplémentaire qui favorise une expansion plus rapide de l'institution qui s'installe au Norris Building en 1956. Avant la construction de ce pavillon, le campus, constamment en pénurie de locaux, ne possède aucun des bâtiments qu'il occupe. Le collège change de nom en 1959 pour devenir officiellement l'Université Sir George Williams.
L'orientation de l'enseignement sera modifié dans les années 1960 en remplaçant, dès 1961, les cours généraux par des cours de départements, permettant ainsi la spécialisation des étudiants dans les différentes facultés créés à partir de 1963. Les programmes Honours sont introduit en 1961, les maîtrises en 1965 et les doctorats en 1968. De nombreuses annexes sont également construites dans le voisinage du Norris Building pour pallier le nombre toujours croissant d'étudiants. Parmi ceux-ci, on compte le Henry F. Hall Building, construit en 1966.
Au fil des ans, les étudiants du campus développent une réputation de militants politiques. La meilleure démonstration de cette caractéristique est l'émeute des locaux d'informatique de février 1969, dénommée Sir George Williams Computer Riot. Suite à des accusations de racisme d'un professeur envers six étudiants étrangers et des mesures disciplinaires envers le professeur, jugées insatisfaisantes par les étudiants, une grève, suivie de la plus grande émeute étudiante au Canada éclate dans le Hall Building. Toutefois, c'est surtout les locaux d'informatique du neuvième étage qui sont victime de vandalisme. La police fait, en tout, 97 arrestations. Le personnel de l'école rend compte, suite aux événements, de l'ampleur des dommages infligés aux ordinateurs; les pertes sont évalués à 2 millions de dollars.
La fusion avec le collège Loyola, en 1974, suivra de près ces événements qui donneront aux étudiant, grâce à la création d'organismes les représentants, un plus grand pouvoir sur les décisions administratives de Concordia.
L'éventualité de la fusion entre l'Université Sir George William et le collège Loyola, proposée par le gouvernement du Québec, est discuté à partir de 1968 par le Loyoya - Sir George William Joint Steering Committee, un comité visant à analyser toutes les formes de regroupement possible des deux institutions. On propose, dès 1969, une fédération universitaire permettant aux étudiant de suivre des cours dans les deux campus sans payer de frais additionnels. On y fait également mention d'un service de navette pour établir un lien entre les établissements distant de 7 kilomètres.
Critiqué pour les difficultés encourues par la cohésion des différents départements et facultés, cette option fut mise de côté, mais pas totalement rejeté par le comité. Le Joint Committee of Representatives of the Board of Trustees of Loyola and the Board of Governors of Sir George Williams University est formé en décembre 1971 et produit, à l'automne 1972, un document décrivant les bases d'une université en deux campus fonctionnant à partir de la charte de l'Université Sir George William. Suite à des révisions en novembre 1972, le document devient le plan de la fusion et est accepté par les deux établissements qui débutent le processus de regroupement de leurs activités.
Au début de 1973, les deux institutions annoncent la fusion pour l'automne, cependant, ceux-ci devront patienter une année supplémentaire. Cette attente fut causé par la longueur des procédures légales et administratives découlant du regroupement des entités.
Le 24 août 1974, le gouvernement du Québec reconnaît officiellement la nouvelle Université Concordia.
« Lorsque vous unissez deux institutions viables qui possèdent toutes les deux une philosophie et une façon de faire les choses qui leurs sont propres, chacune dédiée à la liberté d'expression, il faut s'attendre à certaines frictions. Nous anticipons une période de frictions constructives »
- John O'Brien, Recteur et Vice-chancelier, 16 août 1974
L'intégration des différentes facultés des deux établissements en un ensemble cohérent prendra plusieurs années. Les cinq facultés de la nouvelle université seront une combinaison des facultés et des départements existant avant la fusion; la faculté de commerce, des sciences et des arts de l'Université Sir George William, la faculté des Arts et Sciences du collège Loyola ainsi qu'une faculté de génie déjà combinée de celles des deux établissements.
La faculté des Beaux-Arts est créée en 1976.
La première phase de combinaison des facultés des Arts et Sciences débutèrent en 1977 pour se terminer en 1985.
À la fin des années 1980, la bibliothèque Vanier du campus Loyola est agrandie, tandis que celle du campus Sir George William emménage, en 1992, dans le tout nouveau J.W McConnell Building. Le Norris Building est fermé la même année.
L'année 1992 est également le théâtre d'un drame à l'Université. Le 24 août, un professeur en génie mécanique, Valery Fabrikant, tue quatre collègues de travail au neuvième étage de l'édifice Henry F. Hall.
À partir de 1998, la poussière est retombée sur l'Université qui entre dans une phase majeure d'expansion pour répondre au nombre de plus en plus élevé d'étudiants. En août 2003, Concordia inaugure le complexe des sciences Richard J. Rena.
En 2005, l'Université lance un projet de réaménagement urbain majeur : le quartier Concordia. Cette même année, c'est le complexe de génie, sciences informatique et arts visuels qui ouvre ses portes.
L'ouverture du nouvel édifice de l'École de gestion John-Molson s'est faite officiellement en septembre 2009. Fait à noter, et première mondiale : l'installation de génération solaire combinée (électrique-thermique) intégrée au bâtiment et qui utilise la technologie d'entrées d'air distribuées de haute efficacité, et, à cette date, la plus grande installation photovoltaïque au Québec.