Université de Valle | |
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Nom original | Universidad del Valle |
Informations | |
Fondation | 11 juin 1945 |
Type | publique |
Régime linguistique | espagnol |
Localisation | |
Ville | Cali |
Pays | Colombie |
Divers | |
Site internet | www.univalle.edu.co/ |
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L'université de Valle, également appelée Univalle, est une université publique et départementale basée dans la ville de Cali, dans le département de Valle del Cauca, en Colombie. Elle est la plus grande université du sud ouest du pays par son nombre d'étudiants, avec plus de 30 000 étudiants. L'université a été créée par le décret N°12 de 1945 par le conseil général sous le nom d’université technique de Valle del Cauca (en espagnol, Universidad Industrial des Valle des Cauca) sous l'impulsion de Tulio Ramirez Rojas et Severo Reyes Gamboa.
L'université a deux campus à Cali. Le principal est connu sous le nom de ville universitaire de Melendez (en espagnol Ciudad Universitaria de Meléndez ou CUM) et est situé dans la banlieue Sud de Cali à Melendez et héberge les facultés d'ingénierie, de sciences humaines, d'arts, de sciences, de sciences sociales, et d'économie, ainsi que les instituts d'éducation et de pédagogie, et de psychologie. Le second campus est situé dans la banlieue de San Fernando, et héberge les facultés d'administration, et de sciences de la santé. L'université dispose de plusieurs campus satellites dans le département et dans les villes de Buenaventura, de Buga, de Caicedonia, de Cartago, de Palmira, de Tuluá, de Yumbo et de Zarzal, ainsi qu'un campus dans le département de Cauca à Santander de Quilichao. L'université offre une éducation dans les domaines technologiques, de premier cycle universitaire, et de 2e et 3e cycles, avec quelque 258 programmes académiques, y compris 65 masters et spécialités médicales, et 8 doctorats. Elle héberge aussi un centre d'excellence de recherche, 6 centres de recherche, 3 instituts de recherche et 204 groupes de recherche. De plus, l'université est membre d'organisations universitaires comme l'association des universités colombiennes (ASCUN), l'association ibéroaméricaine des universités de cycles supérieurs (AUIP) et du réseau des universités ibéroaméricaines. Les universités de Valle, l'université nationale de Colombie et l'université d'Antioquia forment le triangle d'or de l'enseignement supérieur en Colombie, qui est le groupe des universités les plus sélectives et compétitives du pays. L'université a reçu une accréditation de haute qualité par le ministère de l'éducation par la résolution 2020 du 3 juin 2005, faisant d'elle l'une des 15 universités du pays à obtenir cette distinction. L'université est considérée comme l'un des meilleurs établissements du pays et d'Amérique latine, particulièrement dans les domaines de la santé et de l'ingénierie.
L'idée de créer une université à Cali remonte à la fin du XIXe siècle et a été discutée par des habitants de la ville comme de ceux du département de Valle del Cauca. À l'époque, les seuls établissements à délivrer des diplômes de l'enseignement supérieur étaient l'institut Santa Librada de Cali et l'Institut académique de Buga, qui se concentraient sur les arts libéraux. Dans les années 1940, le besoin en cadres et en personnels qualifiés dans les domaines scientifiques et technologiques rend nécessaire la création d'un établissement spécialisé dans ces domaines. Malgré quelques oppositions, l'université de Valle est créée par le décret n°12 du 11 juin 1945 par le conseil général comme Universidad Industrial des Valle del Cauca. Les personnes en pointe pour la création de cet établissement sont Tulio Ramirez Rojas, qui devient à la création le 1er recteur de l'université, et Severo Reyes Gamboa, le ministre départemental de l'Éducation de l'époque.
L'université débute ses activités en 1945 dans un petit bâtiment du centre ville de Cali avec des facultés d'agronomie, de commerce, et d'infirmerie. En 1946, la faculté de chimie est créée, suivie par une faculté d'architecture en 1947, et par une faculté d'ingénierie électrique en 1948. Cette dernière change de nom en faculté d'ingénierie électromécanique l'année suivante. L'université doit faire face à sa première crise budgétaire peu après sa création, précédée par la destitution de son recteur, Ramirez, pour des raisons politiques, et qui entraine la baisse du soutien du gouvernement local. Cet épisode qui n'est que le premier épisode de la crise budgétaire entraîne presque en 1950 la fermeture de l'établissement.
Après la résorption de cette première crise, la faculté de médecine ouvre en 1950, et commence ses activités en 1951 sur le campus de Santa Librada. En 1954, la construction du campus de San Fernando commence par héberger les facultés de médecine, d'infirmerie et d'architecture. La même année, le nom de l'université devient Universidad del Valle par le décret 10 de 1954, ce qui institue une nouvelle administration de l'université, avec un conseil d'administration, plusieurs représentants de la communauté, et un conseil universitaire.
En 1955, sous la tutelle du recteur Mario Carvajal, l'université ouvre une faculté de second cycle en médecine, ainsi qu'une maison d'édition universitaire, la biblioteca de la Universidad del Valle. En 1957, l'université ouvre ses filières d'éducation technique et de formation continue avec la création de facultés de premier cycle pour la formation des techniciens de laboratoires médicaux et des auxiliaires ingénieurs en topographie et travaux routiers. À la fin des années 1950, l'université compte 5 facultés et 3 écoles, 556 étudiants, 174 professeurs, et 159 administratifs. Le budget était de 5,75 millions de pesos colombiens et le patrimoine d'environ 20 millions de pesos colombiens.
En 1962, le bureau de programmation universitaire est institué dans le but de mettre en place un schéma de développement pour l'université, avec le développement d'un système universitaire régional en ouvrant plusieurs campus satellites dans d'autres villes du département. Un nouveau campus situé dans le Sud de la ville est construit sur un terrain acquis par un don et financé par un prêt de la Banque de développement inter américain (IDB), par la création d'un timbre fiscal et par les revenus des terrains adjacents au campus. En 1964, la structure de l'université est modifiée en divisions et en départements afin de favoriser le développement universitaire. 5 divisions sont ainsi ouvertes : architecture, économie, ingénierie, santé, et science, rejointes par 2 nouvelles: éducation et sciences humaines. L'université commence son processus d'internationalisation et le développement de ses programmes de cycles supérieurs, notamment par des financements de plusieurs fondations étrangères. À la fin des années 1960, l'université compte 5 302 étudiants, 453 professeurs à plein temps, 174 professeurs à temps partiel, parmi lesquels 9% étaient titulaires d'un doctorat, 20% d'un master, et 21% d'un diplôme de spécialiste.
À l'époque, les premiers mouvements étudiants commencent à apparaître, motivés par des sujets de politiques locales et internationales, comme la guerre du Vietnam, le mouvement étudiant européen, la présence d'un Peace Corp en Amérique latine, et plus particulièrement en Colombie, le rejet du financement des fondations étrangères, des loyers de l'IDB. Le 15 février 1971, des étudiants occupent le rectorat après l'élection litigieuse du doyen de la division des Sciences sociales et économiques. L'épisode marque la première intervention policière sur le campus. Suite à cet évènement, plusieurs professeurs et étudiants furent exclus de l'université. Le soutien au doyen baissa, et celui-ci dû démissionner à la mi-février. L'université fut fermée jusqu'à la nomination d'un nouveau recteur en avril de la même année.
En 1975, l'université change de nouveau son organisation en repassant sur un système basé sur des facultés et de nouveaux programmes sont créés, comme celui de communication sociale et journalistique par exemple. En 1977, afin d'éviter les départs de professeurs, un plan de carrière basé sur les mérites administratifs, académiques, et de recherches est créé. En 1976, le centre de recherche socio-économique est créé, première étape de la création d'un programme plus vaste en sociologie en 1978.
En 1983, le département d'administration est détaché de la faculté d'ingénierie pour former l'actuelle faculté des sciences de l'administration. En 1985, le comité pour le statut professionnel est créé pour encadrer les procédures liées à l'élaboration des projets professionnels des étudiants. La même année, les premiers accords de recherches liés à des organismes extérieurs sont signés avec le ministère de l'éducation nationale, le COLCIENCIAS, l'UNESCO, et l'Organisation des États américains. Ces accords servent de socle pour le développement dans les années 1990 de formations doctorales offertes par l'université. Toujours dans les années 1980, l'université commence le développement de ses campus satellites grâce aux revenus d'un timbre fiscal du Congrès colombien. Dans un premier temps, les formations offertes sur ces campus est limitée et ne permet pas l'obtention de diplômes, les étudiants devant finaliser leur formation sur le campus principal. En 1995, ces campus satellites obtiennent la possibilité d'avoir la charge de la totalité de la formation.
En 1994, l'institut d'éducation et de pédagogie ainsi que l'école de psychologie sont créés. En 1995, la faculté des arts intégrés est créée par la fusion de la faculté d'architecture et des programmes de communication sociale, d'arts dramatiques et de musique. La même année, l'accréditation pour tous ces programmes est obtenue.
Les revenus du timbre fiscal permettent un surplus dans le budget de l'université, mais sont mal gérés. Les excédents sont investis dans la création d'instituts et de centres de recherche, de chaires professionnelles, dans la construction de nouveaux bâtiments et dans l'acquisition de nouveaux infrastructures technologiques, y compris pour l'accès à internet, ce qui engendre un déficit dans les comptes de l'université. Cette situation, avec l'augmentation du coût des programmes de retraites et de délais dans les paiements, aboutit à une crise institutionnelle et financière en 1998. L'université doit fermer au second semestre 1998 et les paiements pour les personnels académiques et administratifs sont suspendus.
Au début 1999, l'université rouvre après quelques difficultés. Le travail des recteurs Emilio Aljure Nasser et Oscar Rojas Renteria permet la création d'un fond pour les retraites en 2000 avec le soutien du ministère des finances, du gouverneur de Valle del Cauca et de l'université. Depuis, celle-ci gère le fond pour tout son personnel. De plus, les dettes contractées auprès de banques privées ainsi que leurs intérêts furent échelonnés pour être remboursés jusqu'en 2010.
En 2000, un nouveau programme académique est mis en place afin de correspondre aux critères d'obtention d'accréditation de qualité. En 2001, le système est étendu aux programmes de chaque semestre, et des cours du soir sont ouverts. La même année, le système de recherche actuel est mis en place, et la maison d'édition est rouverte.
Dix-neuf recteurs se sont succédé à la tête de l'université depuis sa création :
• Iván E. Ramos Calderón | depuis 2003 |
• Oscar Rojas Rentería | 1999-2003 |
• Emilio Aljure Nasser | 1998-1999 |
• Carlos Dulcey | 1998-1998 |
• Jaime Galarza Sanclemente | 1991-1998 |
• Harold José Rizo Otero | 1984-1991 |
• Rodrigo Guerrero Velasco | 1982-1984 |
• Jaime López | 1981-1982 |
• Carlos Augusto Trujillo Padilla | 1980-1981 |
• Antonio Barberena Saavedra | 1979-1980 |
• Alvaro Escobar Navia | 1974-1979 |
• Alberto León Betancourt | 1972-1974 |
• Hugo Restrepo Ramírez | 1971-1972 |
• Alfonso Ocampo Londoño | 1966-1971 |
• Mario Carvajal | 1954-1966 |
• Jorge Vergara Delgado | 1952-1954 |
• Carlos Arturo Cabal | 1950-1952 |
• Hernán Cruz Riascos | 1949-1950 |
• Tulio Ramírez | 1945-1949 |