Abruzzes - Définition

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Économie

  • Le PIB : Depuis les années 1950, les Abruzzes ont une croissance économique soutenue. En 1951, le revenu par habitant ou le PIB des Abruzzes était de 53% de celui du Nord de l'Italie, qui compte les régions les plus riches du pays. En 1971, il était de 65% et en 1994, de 76%. Le revenu par habitant des Abruzzes est donc plus élevés que celui du Mezzogiorno dépassant le taux de croissance de toutes les autres régions de l'Italie. En ce sens les Abruzzes et le Molise, bien qu' ayant fait partie de l'ancien royaume de Naples, sont désormais considérées comme des régions d'Italie centrale, compte tenu de leur position géographique, de leur économie et de leur histoire antique.
  • La Circulation : La construction des autoroutes de Rome à Teramo (A24) et de Rome à Pescara (A25), a ouvert un accès facile aux Abruzzes facilitant l'investissement privé dans la région où l'enseignement et la productivité y est la plus forte du Mezzogiorno.

Le secteur industriel a connu une expansion rapide, particulièrement dans le génie mécanique, le matériel de transport et de télécommunication. En 2003, le PIB par habitant était 19506 EUR soit 84% de la moyenne nationale (23 181 euros) et bien supérieure à celle du Sud (15 808 euros).

  • Le Tourisme : Les Abruzzes bénéficient d'un renouveau lié au tourisme grâce à trois parcs nationaux et à des réserves naturelles.

Les Abruzzes sont la seule région d'Europe qui s'est tournée vers la protection de la nature et de ses paysages pour sauver son économie. De nombreux restaurants et auberges ouvrent dans les villages, et de plus en plus de gens de toute l'Europe y achètent une résidence secondaire de montagne.

  • La richesse des Abruzzes en châteaux et bourgs médiévaux, en particulier près de la ville de L'Aquila, lui a valu, le surnom de "Abruzzoshire", par analogie avec les "Chiantishire" surnom parfois utilisé pour désigner la région du Chianti de Toscane, mais les Abruzzes restent toujours à l'écart des sentiers battus pour la plupart des visiteurs de l'Italie.
  • Sports d'hiver : La région dispose de 21 domaines skiables avec 368 km de pistes et tout cela à quelques heures de Rome. La station la plus développée est Roccaraso, suivie de Campo Felice et Campo Imperatore. Situé dans la région la plus haute des Apennins, les domaines skiables sont à des hauteurs presque comparables à celles de nombreuses stations alpines. En raison de leur proximité avec la mer Adriatique et aux précipitations les stations des Abruzzes ont souvent plus de neige que celles des Alpes. Les Abruzzes sont auusi populaire pour le ski de fond, en particulier sur le haut plateau de Campo Imperatore dans le Gran Sasso, ainsi que dans la grande plaine de la Majella.

Le Corno Grande et ses voisins Corno Piccolo offrent un éventail de possibilités d'escalade, de randonnée de montagne adapté aux novices et aux alpinistes chevronnés.

  • Le littoral : Le long littoral sablonneux abrite un grand nombre de stations balnéaires: Vasto sur la côte sud des Abruzzes; Silvi Marina, dont les sables sont considérés parmi les meilleurs de l'Italie; Francavilla al Mare, Pineto et sur la côte nord on trouve Martinsicuro et Alba Adriatica, sans oublier Pescara.

Histoire

Préhistoire

L'homme s'est très tôt installé sur les collines et les montagnes des Abruzzes. Un fragment de fémur datant de 80 000 ans a été retrouvé sur le Gran Sasso. L'occupation humaine est aussi bien documentée pour le Néolithique, avec des habitats en bords de lac (Ortucchio), ainsi qu'à l'Âge du Bronze. À la fin de l'Âge du Bronze apparaissent les premiers habitats perchés et les premières nécropoles à cercles de pierre (Scurcola Marsicana, Celano-Paludi).

Antiquité

Avant la colonisation de la région par les Romains, différents peuples italiques habitaient la région : les Sabins (Sabini), les Marrucins (Marrucini), les Picéniens (Picentes), les Samnites (Samnites), les Vestins (Vestini), les Péligniens (Paeligni), les Frentans (Frentani), les Marses (Marsi), les Eques et les Prétutiens (Praetutii), dont le nom déformé en Aprutini (donna nom de la région des Abruzzes). Atri, anciennement "Hatria", est l'une des villes les plus anciennes de la région, elle aurait donné son nom à la mer Adriatique qu'elle surplombe. La plus grande découverte archéologique est sans doute la sculpture du Guerrier de Capestrano : haute de 2,10 mètres, elle a été réalisée vers le Ve siècle av. J.-C.. En -90, durant la guerre sociale, les peuples italiques habitant dans les Abruzzes qui avaient aidé les Romains à combattre l'armée carthaginoise, leur demandèrent la nationalité romaine. Mais le Sénat romain refusa de le leur concéder. Alors, les Marses, les Péligniens, les Picéniens, les Vestins et les Samnites se réunirent en un état fédéral, avec Corfinium pour capitale, et assiégèrent Rome qui sous le point de capituler finit par leur concéder la nationalité romaine. Sulmona était la ville natale d'Ovide. Ensuite les Romains s'installèrent dans les Abruzzes, et édifièrent Alba Fucens, Amiternum (dont l'amphithéâtre fut pris comme modèle pour le Colisée et qui est aussi la ville natale de l'historien Salluste) et plusieurs routes traversant la région (via Valeria, via Claudia nova). Ils construisirent aussi le plus long tunnel de l'époque pour assécher en partie le lac Fucin : 6 km. S'ouvrant à la localité Incile, près d'Avezzano, l'émissaire débouchait dans la haute vallée du Salto.

Moyen Âge

Pendant cette période, la région était tour à tour colonisée par les Lombards, les Goths, les Suèves et les Normands. L'Aquila fut construite au XIIIe siècle par la réunion de 99 châteaux ; la légende veut qu'elle conserve encore 99 places, 99 fontaines et 99 églises. De nombreux ermites s'installèrent autour de la Majella, dont Célestin V, couronné pape à L'Aquila dans la basilique de Collemaggio. Cette église a d'ailleurs la seule porte Sainte existant en dehors de Rome : elle ne s'ouvre qu'annuellement, le 28 août, après un grand défilé moyenâgeux qui se pratique encore aujourd'hui : la Perdonanza. Au Moyen Âge, L'Aquila était une ville florissante sur une importante route commerciale. Ses hauts remparts sont encore bien conservés. Mazarin est d'ailleurs né à Pescina, un village à côté d'Avezzano.

En 1273, le roi Charles d'Anjou divise la circonscription d'Abruzze (Giustizierato d'Abruzzo), créée par Frédéric II, en deux provinces : l’Abruzze citérieure et l’Abruzze ultérieure.

Renaissance et temps modernes

En 1573, l'ingénieur De Marchi gravit pour la première fois le Corno Grande, pourtant difficile à grimper à l'époque. Dès lors, l'alpinisme naissait sur le Gran Sasso, avec plusieurs pionniers à l'assaut des cimes et la construction de nombreux refuges (le premier du Gran Sasso était le refuge Graribaldi, édifié en 1886). Au XVIIIe siècle, l'élevage de moutons était à son apogée. De nombreux bergers pratiquaient la transhumance et descendaient leurs troupeaux l'automne des montagnes jusqu'aux Pouilles, puis revenaient au printemps dans les alpages.

Époque contemporaine

Affiche touristique des années 1920

En octobre 1861, les Abruzzes, qui appartenaient au Royaume de Naples, entrèrent dans le Royaume d'Italie. En même temps, le lac Fucin fut asséché afin de mettre en place une agriculture très productive. Entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, on construisit les voies ferrées actuelles qui sillonnent la région.
Le célèbre poète italien Gabriele D'Annunzio était né à Pescara. À Popoli est né l'ingénieur Corradino D'Ascanio, qui fut le premier à mettre au point les prototypes d'hélicoptère et de moto Vespa.
En 1922, le parc national des Abruzzes est institué : c'est le premier parc national européen. Lors de la Seconde Guerre Mondiale, le groupe de Résistants le plus au sud d'Italie opérait dans les profondes forêts des Monti della Laga (à Bosco Martese).
Dans les années '70, tension, conflits et grèves secouent la région pour la nomination du chef-lieu entre Pescara et L'Aquila. Ce dernier remporta, car bien que plus petit, il a tout de même une importante historique.
En 1989, on institue le parc régional du Velino-Sirente, puis les parcs nationaux de la Majella et du Gran Sasso et Monti della Laga en 1991, et enfin le parc national de la côte de Chieti en 2007.

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