L'arbre à pain est riche en composés phénoliques comme les flavonoïdes, les stilbénoïdes et les arylbenzofurons.
Fruit à pain (Jagtap, Bapat 2009) | |||
eau : 77% | matières azotées : 1,9% | mat. hydrocarbonées : 18,9 % | mat. grasse : 0,1 % |
fibres : 1,1 g | valeur énergétique : 84 kcal | ||
sels minéraux & oligo-éléments | |||
phosphore : 30 mg | calcium : 20 mg | fer : 500 mg | zinc : |
vitamines | |||
vitamine A : 540 I.U. | thiamine : 300 µg | vitamine C : µg |
Le fruit contient de l'artocarpine et une enzyme, la papayotine. Ont été aussi isolés dans le fruit : des stilbènes, de l'arylbenzofurane, un flavanone, trois flavones, deux triterpènes et des stérols.
On a détecté de l'acide cyanhydrique dans toute la plante.
Les feuilles contiennent des géranyl dihydrochalcones, de la quercétine et du camphorol aux propriétés hypotensives.
L'écorce de la racine est riche en flavonoïdes (prénylflavonoïdes, cyclomulberrine et des pyranoflavonoïdes)
L'arbre à pain est originaire d'Océanie. C'est là qu'on observe la plus grande diversité morphologique.
Il a été domestiqué en Océanie où il fournit une source de glucides importante depuis des millénaires.
Il a été introduit aux Antilles à la fin du XVIIIe siècle pour nourrir les esclaves avec ses fruits abondants et nourrissants par le capitaine du Bounty, William Bligh. Outre la Caraïbe, au cours du XVIIIe siècle, les Européens introduisirent quelques cultivars dans les régions tropicales de Madagascar, d'Afrique, d'Amérique du Sud et du Centre. Il est aujourd'hui répandu dans toutes les régions tropicales humides pour son intérêt alimentaire et esthétique.
C'est un arbre des plaines tropicales chaudes et humides.
La première dénomination par un binôme linnéen, Sitodium altile, a été donnée par Sydney Parkinson (1745-1771) un artiste peintre écossais qui participa à la première expédition de James Cook dans le Pacifique. Dans son récit de Voyage autour du monde sur l'Endeavour , lors de l'escale à Tahiti, il indique
suit une description assez précise de l'arbre, de ses fleurs mâles et femelles distinctes, du fruit, de sa récolte à l'aide d'un long bâton et de sa cuisson
C'est à l'occasion d'une tentative d'introduction dans les Antilles depuis l'Océanie en 1789 que le HMS Bounty subit une mutinerie demeurée célèbre dans l'histoire.
Aux Antilles françaises, les fleurs mâles, appelées tòtòt en Martinique et pòpòt en Guadeloupe, sont consommées confites ou en confitures.
En Polynésie, le fruit à pain est préparé suivant de nombreuses recettes. Il est nommé uru en tahitien comme l'arbre. A Vanuatu, il est appelé beta.
Il existe plusieurs préparations possibles du uru.
Aux Antilles françaises, les graines du châtaignier-pays se consomment cuites à l'eau bouillante comme les châtaignes du châtaignier. Elles sont ensuite consommées telles quelles ou utilisées pour farcir des volailles.
Avant la colonisation, les polynésiens conservaient les uru de deux manières :
Différentes parties de la plante étaient utilisées en médecine traditionnelle polynésienne pour la confection de ra'au tahiti, à partir de l'écorce, de la sève etc.
Aux Antilles françaises, l'arbre à pain sert à la confection de plusieurs remèdes créoles :
En Polynésie, le latex du uru était utilisé en colle, et pour assurer l'étanchéité de certaines embarcations. Le tronc servait à la confection de pirogues, et l'écorce pour fabriquer le tapa.