Cathédrale Notre-Dame de Chartres - Définition

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Classement 'Patrimoine mondial'

La cathédrale de Chartres a été classée par l'UNESCO aux trois motifs suivants:

Au motif I - représenter un chef d’œuvre du génie créateur humain "Construite assez rapidement et presque d’un seul jet, la cathédrale de Chartres constitue, par l’unité de son architecture et de sa décoration, l’expression totale et achevée d’un des aspects les plus unanimes du Moyen Age chrétien",

Au motif II - témoigner d’un échange d’influences considérable… "La cathédrale de Chartres a exercé une influence considérable sur le développement da l’art gothique en France et hors de France",

Au motif III – offrir un exemple éminent d’un type de construction… "La cathédrale de Chartres est à la fois un symbole et un édifice type : l’exemple le plus éclairant que l’on puisse choisir pour élucider la réalité culturelle, sociale et esthétique de la cathédrale gothique"

Quelques chiffres

Plan réalisé par Eugène Viollet-le-Duc

Source: et

Dimensions principales
  • longueur intérieure : 130 m
  • hauteur sous voûte : 37,50 m
  • hauteur du sol au faîte de la toiture : 51 m
  • hauteur du clocher vieux : 105 m
  • hauteur du clocher neuf : 115 m
  • longueur intérieure totale : 130 m
    • dont longueur de l’avant-nef : 17 m
    • longueur de la nef : 44 m
    • croisée du transept : 14 m
    • longueur du chœur : 37 m
    • déambulatoire et chapelle axiale : 18 m
  • largeur du vaisseau central de la nef : 16,40 m (contre 12 m pour Notre-Dame de Paris)
  • largeur de la nef avec les bas-côtés : 33 m
  • largeur intérieure du transept de trumeau à trumeau: 63,4 m
  • largeur du chœur avec les bas-côtés : 47 m
  • largeur de la façade ouest : 48 m
    • dont le Portail Royal : 15 m
  • largeur de chacune des façades nord ou sud : 40 m
Détails complémentaires 
  • La clôture du chœur comporte 200 statues
  • La grande rosace avec ses 13,36 mètres de diamètre est une des plus grandes du monde (Les deux rosaces du transept de Notre-Dame de Paris ont un diamètre de 13,1 mètres).
  • 181 représentations de la Vierge
  • Notre-Dame de Chartres possède près de 3 500 statues.
  • Près de 9 000 personnages y sont représentés, si l'on compte les vitraux.
  • On compte 9 portails sculptés (ce qui est unique en Europe).
  • Avec ses 650 m2, le chœur est le plus vaste de France.
  • Le transept de 63,4 m est aussi le plus long de France.
  • La crypte romane est la plus vaste de France.
  • On compte 176 verrières.
  • La surface totale de vitraux est de 2 600 m2
  • La cathédrale possède ainsi la plus importante surface au monde de vitraux des XIIe et XIIIe siècles.

L'intérieur

Les vitraux

La cathédrale de Chartres possède le plus important ensemble vitré du XIIIe siècle, remarquablement préservé jusqu'à ce jour. Du XIIe siècle, trois verrières sont conservées, avec notamment des bleus inimitables.

Le nombre remarquable de 176 vitraux (petites roses comprises) correspond à une surface de 2 600 m2. Pour la plupart, ils représentent des saints et saintes ou des personnages de la Bible : (Noé, Joseph, le Bon Samaritain, le Fils Prodigue...), mais aussi de la Légende dorée de Jacques de Voragine (dominicain italien du XIIIe siècle).

On y trouve aussi des références aux corporations qui ont sans doute aidé à payer ces vitraux.

La rose sud

La rose nord

Dans le croisillon nord, la rosace représente une Vierge à l'Enfant entrourée d'anges, des rois de Juda et de prophètes. Dans les lancettes sous la rosace, Sainte Anne, mère de la Vierge, porte Marie dans la lancette centrale. Elles sont entourées de personnages de l'Ancien Testament dans les autres lancettes. Dans les écoinçons, on peut voir les armes de Blanche de Castille (château castillan) et de Saint Louis (fleur de lys).

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Le labyrinthe

Labyrinthe de la cathédrale de Chartres

Le labyrinthe de Chartres, œuvre du XIIe siècle, est une figure géométrique circulaire inscrite dans toute la largeur du pavage de la nef principale, entre les troisième et quatrième travées. Elle représente un tracé continu déployé de 261,55 m, partant de l'extérieur et aboutissant au centre, en une succession de tournants et d'arcs de cercle concentriques. Une de ses particularités est que, partant du centre ou de l'extérieur, le chemin parcouru présente exactement le même enchaînement de tournants et d'arcs de cercle.

Son parcours serait composé de 276 pierres blanches dont les trois premières de dimensions différentes. Publiant la revue Caerdroiaconsacrée aux labyrinthes, Jeff Saward signale sur le site labyrinthos une opinion de plus en plus répandue: le nombre exact de pierres formant le tracé du labyrinthe de Chartres, 270 ou 272 pierres, correspondrait symboliquement au nombre de jours de la grossesse et donnerait au labyrinthe le sens d'une nouvelle gestation. Cet auteur met pourtant en doute la possibilité de fournir un décompte exact du nombre de pierres formant le tracé du labyrinthe, en raison des brisures apparaissant sur les pierres depuis leur pose et de possibles réparations. De telles affirmations découlent probablement d'un manuscrit non publié de Robert Ferré, A Day at Chartres (1995), qui crédite le chanoine Legaux et avant lui Jean Villette d'avoir fait un compte précis de 272 pierres. Jean Villette avait lui-même eu l'attention attirée par une note en bas de page figurant dans un article de Gilles Fresson. Paradoxalement, ce dernier n'avait compté que pour couper court à toute tentative d'interprétation exagérée, tandis qu'un ouvrage grand public donnait alors le nombre de 365 pierres.

Cet exemple précis montre, parmi tant d'autres, combien le labyrinthe de Chartres, fascinant les contemporains, donne lieu à de nombreuses récupérations, issues de mouvements marqués par leur grande diversité (géobiologie, analyse neurologique, psychologie comportementale, nouvel age, templiers, spiritualités orientales) et aux quelles il ne faut pas prêter de valeur historique.

Ce labyrinthe s'inspire probablement du mythique Labyrinthe de Crète construit par Dédale, comme semble l'indiquer la plaque de cuivre située en son centre, ôtée en 1792, et qui aurait représenté le combat de Thésée et du Minotaure. Néanmoins, André Peyronie fait part de son scepticisme sur l'existence d'une représentation Minotauromachique à Chartres, qui serait un cas unique en France, comme le propose pourtant Marcel-Joseph Bulteau à la fin du XIXe siècle.

Si l'on se fie à l'univers culturel des chanoines du XIIIe siècle, seuls maîtres d'ouvrage de l'édifice, le labyrinthe serait un chemin symbolique où l'homme va à la rencontre de Dieu. On peut le comprendre soit comme un pèlerinage 'sur place', dont la finalité est d'inviter à la pénitence et à la méditation, vécue aussi bien avec le corps qu'avec l'esprit. On peut aussi y lire symboliquement le parcours qu'est l'existence humaine, long et compliqué, ou s'exprimerait la confiance d'être conduit finalement en présence de Dieu. Le centre de ce grand motif symboliserait ainsi la Jérusalem céleste, soit l'au-delà. Quant on réalise une projection de la rose de la façade sur le pavement, cette rose consacrée à la résurrection des morts correspond exactement au labyrinthe, le christ de la fin des temps se superposant alors au centre du labyrinthe. La démarche du labyrinthe ne consiste pas seulement à aller jusqu'au centre, mais à en repartir. Le pèlerin est invité à emprunter la ligne tracée face à lui pour monter vers le chœur de la cathédrale - en particulier l'autel.

Le labyrinthe de Chartres a été appelé « La Lieu » — bien que la lieue française soit bien plus longue que la longueur développée du labyrinthe — et plus tard « chemin de Jérusalem ».

Tous les vendredis, de 10 h à 17 h, les chaises sont mises de côté pour que les visiteurs qui le souhaitent puissent aussi effectuer ce parcours.

La clôture du chœur

Vue d'ensemble de la clôture du chœur
Une scène de la clôture du chœur: la flagellation de Jésus

La clôture du chœur est un mur de clôture entourant le chœur, destiné à mieux isoler ce dernier du déambulatoire. Entièrement sculptée (40 groupes, 200 statues au total), c'est partiellement l'œuvre de Jehan de Beauce qui commença les travaux au début du XVIe siècle. Le programme iconographique est de style Renaissance et évoque les épisodes de la vie de Jésus et de la Vierge Marie.

La vierge au pilier

Cette vierge en bois de poirier date d'environ 1540, elle était autrefois adossée au jubé qui a lui-même été détruit au XVIIIe siècle.

Le voile de la Vierge

Chapelle du voile de la Vierge

Il s'agit d'une relique très importante qui fut offerte en 876 à la cathédrale par Charles le Chauve, empereur d'Occident. Ce voile, selon la tradition, est la chemise que portait Marie lors de l'Annonciation, au moment ou le Verbe fut conçu. Cette relique importante drainait de nombreux pèlerins. Lors de l'incendie de l'ancienne église, en 1194, on crut que la relique était perdue, mais on la retrouva intacte : cela fut interprété comme le fait que la vierge Marie désirait une plus grande église pour sa relique, et explique peut-être l'enthousiasme et la rapidité avec laquelle la nouvelle cathédrale fut bâtie.

La relique était contenue dans une châsse de grande valeur, dont les joyaux furent vendus à la révolution. De même, le voile fut découpé en plusieurs morceaux, qui furent vendus. Une expertise du tissu, réalisée en 1927 par le musée des soieries de Lyon propose une datation ancienne (premiers siècles). Cependant, il est en soie de grande valeur, ce qui est étonnant au vu du statut social de Marie. Le voile est toujours exposé dans le déambulatoire, du côté nord, dans une des chapelles absidales.

Notre-Dame de Chartres reste un lieu de pèlerinage important à l'heure actuelle, principalement grâce au traditionnel pèlerinage de Notre-Dame de Chrétienté qui a lieu chaque année durant le week-end de Pentecôte et qui n'attire pas moins de 8 000 pèlerins venant du monde entier, mais aussi grâce à l'engouement pour la route de Saint-Jacques-de-Compostelle, dont Chartres est une étape pour les pèlerins qui viennent du nord par la route de Paris.

L'orgue

Le Grand Orgue de la cathédrale de Chartres a été construit en 1971 par les Établissements Danion-Gonzalez. La composition est la suivante:

I Grand-Orgue C–
Montre 16′
Bourdon 16′
Montre 8′
Flûte 8′
Bourdon 8′
Prestant 4′
Flûte 4′
Doublette 2′
Fourniture II
Fourniture III
Cymbale IV
Cornet V
(à partir du 2 sol)
Bombarde 16′
Trompette 8′
Clairon 4′
II Positif C–
Montre 8′
Flûte 8′
Bourdon 8′
Prestant 4′
Flûte 4′
Doublette 2′
Nazard 2′
Tierce 13/5
Larigot 11/3
Cornet V
(à partir du 3° do)
Plein-jeu IV
Cymbale III
Cromorne 8′
Trompette 8′
Clairon 4′
III Récit C–
Principal 8′
Cor de nuit 8′
Gambe 8′
Voix Céleste 8′
Flûte 4′
Viole 4′
Doublette 2′
Sesquialtera II
Plein jeu IV
Cymbale III
Voix Humaine 8′
Basson Haubois 8′
Bombarde 16′
Trompette 8′
Clairon 4′
Tremblant
IV Écho C–
Principal 8′
Bourdon 8′
Flûte 4′
Doublette 2′
Nazard 22/3
Tierce 13/5
Piccolo 1′
Cymbale III
Trompette 8′
Clairon 4′
Pédalier C–
Principal 32′
Montre (G.O.) 16′
Soubasse 16′
Montre 8′
Bourdon 8′
Principal 4′
Flûte 4′
Flûte 2′
Plein jeu V
Basson 8′
Bombarde 16′
Trompette 8′
Clairon 4′
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