Cathédrale Notre-Dame de Constance - Définition

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Dimensions

  • Clocher : hauteur jusqu'au sommet 76 m, hauteur jusqu'à la plate-forme 38 m.
  • Extérieur : longueur 63,7 m, largeur 32 m, hauteur du faîte 28 m
  • Vaisseau central : longueur 40,9 m, largeur 11,3 m, hauteur 17,3 m (jusqu'à l'arête de la voûte)
  • Collatéral septentrional : largeur 6,4 m
  • Collatéral méridional : largeur 5,9 m
  • Chœurs nord et sud : longueur 10 m, largeur 10,7 m
  • Croisée : longueur 10,9 m, largeur 10,8 m
  • Chœur principal : longueur 9,5 m, largeur 10,4 m
  • Crypte (péristyle) : longueur environ 7,8 m, largeur environ 7,7/6,8 m.
  • Chapelle de Saint-Conrad : longueur 6,6 m, largeur 4,8 m
  • Rotonde de Saint-Maurice : diamètre 11,3 m

Divers

La cathédrale, siège de l'évêque

Le clerc de plus haut rang était l'évêque, qui était le chef spirituel du diocèse, et, jusqu'à la sécularisation de 1803, également le chef temporel de la ville de Constance. Aux côtés de l'évêque se trouvait le chapitre de religieux, choisi par l'évêque, et qui avait beaucoup d'influence sur les décisions. Il se composait de 20 à 25 chanoines et formait une puissance non négligeable, qui pouvait occasionnellement opérer contre l'évêque. Le prieur, le plus haut membre du chapitre, était responsable de la protection des autres membres et était en charge du paiement de leurs traitements. Entre le XIVe siècle et le XVIIIe siècle, il était choisi par le pape, et était bénéficiaire d'une prébende bien dotée. Le représentant du chapitre était le doyen, un prêtre choisi par le chapitre pour ce poste. Il dirigeait le service du chœur et les réunions du chapitre, et était en plus chef du tribunal des chanoines et des vicaires. Le curateur était en charge du trésor de la cathédrale et des objets liturgiques. Il y avait de plus un chef de chœur et huit autre chanteurs responsables de la musique des offices.

Alors que St. Stephan était l'église des bourgeois, et que ses chanoines étaient issus principalement des familles patriciennes, les chanoines de la cathédrale provenaient jusqu'à la Réforme de la noblesse de la région, puis de la chevalerie souabe et de la bourgeoisie des villes du diocèse. La noblesse était encore bien représentée, et pourvoyait ainsi financièrement aux besoins des jeunes générations. De la même façon, les finances du clergé étaient partagées : tandis qu'une grande quantité de dons de la bourgeoisie revenaient à St. Stephan, les autels de la cathédrale, jusqu'au nombre de soixante, furent financés par les donateurs puissants. St. Paul et l'église abbatiale St. Johann recevaient au contraire peu de dons.

Jusqu'à la dissolution de l'évêché, la cathédrale n'avait aucune paroisse ; « l'église du peuple » St. Stephan et les églises St. Johann, St. Paul et St. Jos s'occupaient du salut des âmes des habitants. Les offices dans la cathédrale étaient réservés les jours de fête au clergé, à la prélature, et à la noblesse. Depuis le Haut Moyen Âge, les rois et les empereurs du Saint-Empire romain germanique assistaient aux offices de la cathédrale quand ils étaient de passage à Constance. Ce n'est qu'après la Réforme que la cathédrale se soucia des laïcs, pour le service desquels une chaire fut installée. Cependant la séparation n'était pas stricte : les dons pour la cathédrale provenaient non seulement de la noblesse, mais aussi du patriciat local, qui voulait de cette façon se hausser au même statut que la noblesse. Le patriciat et les corporations participaient aussi aux processions pendant le Bas Moyen Âge.

L'intense activité liturgique de la ville était autant réglée par la cathédrale et son clergé que par les autres églises, chapelles et cloîtres de la ville. Les nombreux clercs de la ville montraient l'importante piété populaire ; ils représentaient la plupart du temps un sixième de la population de la ville. Des pèlerinages étaient organisés vers Einsiedeln, Rome, Saint-Jacques-de-Compostelle, ou des églises de la région comme Birnau, Almannsdorf, Markdorf et des chapelles autour de la ville : St. Lienhard auf dem Brühl, Bernrain ou la chapelle de Lorette à Staad. La cathédrale était aussi un lieu de pèlerinage ; la rotonde de Saint-Maurice, pour épargner aux pèlerins le voyage jusqu'à Jérusalem était un lieu de convergence important, avec ses reliques du Saint-Sépulcre. Un culte était aussi rendu aux patrons de la cathédrale, Conrad et Pélage.

La bibliothèque épiscopale

L'ancienne bibliothèque de l'évêché ne nous est pas parvenue entière. Elle trouve ses origines au VIe siècle. Des manuscrits commencèrent à affluer à partir du VIIIe siècle, lors d'échanges ou d'achats, principalement du monastère de Reichenau et de l'abbaye de Saint-Gall. Jusqu'en 1450 environ, la bibliothèque occupait une pièce entière à l'étage de l'aile est du cloître, la future salle capitulaire, puis elle fut déplacée dans l'économat (le Stauf). Parmi ses lecteurs les plus remarquables, on compte Érasme et Melchior Goldast. Pendant la Réforme, elle fut abandonnée et les livres se délabrèrent. Après la Contre-Réforme, les 900 volumes, dont 331 manuscrits, furent vendus à l'abbaye de Weingarten à cause d'un manque de financement. À partir de là, ils parvinrent lors de la sécularisation au royaume de Wurtemberg. La plus grande partie de la collection se trouve aujourd'hui à la Württembergische Landesbibliothek à Stuttgart, et une petite partie est dispersée, notamment à la bibliothèque de Fulda et la bibliothèque universitaire de Darmstadt.

Parmi les œuvres les plus importantes de la bibliothèque, on trouve des manuscrits du VIIIe siècle et du IXe siècle, ainsi qu'un missel somptueusement illustré en quatre volumes (datant de 1500 environ), qui constitue une référence pour l'étude de l'enluminure en Allemagne du sud.

L'école épiscopale

L'école épiscopale, dont l'existence est attestée dès le XIe siècle, était jusqu'à la Réforme la seule école latine de la ville. Au Moyen Âge, sa renommée s'étendait bien au-delà du voisinage immédiat. Son rôle était de former des successeurs pour les charges des chanoines et pour les postes spirituels et la gestion. L'étude était consacrée au latin, à la liturgie, à la Bible, à la théologie et au trivium. La direction était assurée par le magister scholarum de la cathédrale. Après le XIIe siècle, l'étude fut dirigée par un maître d'école, rétribué par une prébende et des frais d'inscription.

Au Moyen Âge tardif, la fréquentation de l'école n'était qu'une préparation à l'université. L'école envoya environ 6 000 étudiants aux XIVe et XVe siècles aux universités de Bologne, de Paris, de Cracovie (1364), d'Heidelberg (1386) et plus tard aux universités de Fribourg (1457) et de Tübingen (1477), fondée par le diocèse. Jusqu'à 300 élèves fréquentaient l'école, qui se trouvait jusqu'en 1453 dans une salle de l'aile est du cloître. Wenzeslaus Brack fait partie des enseignants les plus célèbres de l'école.

Les cours s'arrêtèrent en octobre 1525, car les dirigeants de l'école étaient soupçonnés d'être luthériens. Le même mois, l'ouverture de la première école latine municipale mit fin au monopole du clergé. Après le retour de l'évêque en 1551, les cours reprirent, mais l'école n'atteint plus jamais sa renommée passée. Pendant plusieurs années, elle se tint dans l'actuelle Konradigasse. Avec l'ouverture du lycée jésuite (aujourd'hui Heinrich-Suso-Gymnasium), l'école épiscopale ferma ses portes en 1607.

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