Château d'Arques-la-Bataille - Définition

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Introduction

Château d'Arques-la-Bataille
Château d'Arques-la-Bataille

Période ou style Médiéval
Type Château fort
Début construction XIIe siècle
Destination initiale Forteresse
Destination actuelle Site touristique
Protection Monument historique Classé MH (1875)

Latitude
Longitude
49° 52′ 38″ Nord
       1° 07′ 37″ Est
/ 49.8772351, 1.1270535
  
Pays France France
Région historique Normandie
Région Haute-Normandie
Département Seine-Maritime
Commune française Arques-la-Bataille

 

(Voir situation sur carte : France)
Château d'Arques-la-Bataille

 

(Voir situation sur carte : Seine-Maritime)
Château d'Arques-la-Bataille

Le château d'Arques-la-Bataille est un château fort en ruine, construit sur un promontoire rocheux dominant la ville éponyme, située dans le nord de la Seine-Maritime, près de Dieppe. Édifiée dans la première moitié du XIIe siècle sur l'emplacement d'une ancienne motte castrale, remaniée jusqu'au XVIe siècle, la forteresse subit de multiples sièges. C'est au pied de ses remparts qu'Henri IV remporta une bataille décisive contre les troupes de la Ligue en 1589.


Le château fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1875.

La forteresse

Plan du château d'Arques d'après un dessin de Viollet-le-Duc

Le château fort d'Arques-la-Bataille a été édifié sur un site remarquable : un éperon rocheux étroit dominant la dépression perpendiculaire formée par les vallées de la Varenne, de la Béthune et de l'Eaulne qui se rejoignent pour former l'Arques à 6 kilomètres de la Manche. Dressée sur l'échine de cet éperon, la forteresse est séparée du plateau cauchois par un étroit vallon qui l'isole de son arrière-pays et renforce ses potentialités défensives, les guetteurs disposaient ainsi d'une vue étendue pouvant surveiller la vallée jusqu'à la mer.

Le château, érigé au XIIe siècle selon un plan complexe, est étiré en longueur, épousant ainsi les formes de l'éperon rocheux. Il est ceint d'une longue courtine, entourée d'un fossé sec profond de 15 m à 20 m creusé au XVIe siècle, qui enferme dans sa basse-cour des constructions ajoutées entre le XIIe siècle et le XVIe siècle. Jusqu'à la fin du XIVe siècle, l'entrée s'effectuait par une unique porte (avec pont-levis) située au nord-ouest de l'ensemble, la seule qui resta accessible aux chevaux et charrois. A cette extrémité s'élève un bastion d'artillerie aux murs très épais construit au XVIe siècle, sous le règne de François Ier, en avant de l'entrée d'origine du XIIe siècle. Cette dernière, formée d'une triple arcade, est agrémentée d'un bas-relief représentant Henri IV à cheval, inauguré en 1845.

À l'extrémité sud-est de la cour se dresse un donjon roman de plan carré à très gros contreforts apparents. Érigé vers 1123 en même temps que la muraille par Henri Ier Beauclerc, duc de Normandie, il a succédé à un donjon de bois - une motte castrale - construit, aux alentours de 1040 - 1045, par Guillaume d'Arques, comte d'Eu, frère du duc Richard II. Le donjon se présente sous la forme d'un carré de 20,20 m de côté et possède sur ses faces nord et est des contreforts carrés de 3 m × 3 m, les murs sont épais de 2,20 m au sud, de 3 m au nord et de 3,50 m à l'est. Un mur de refend, épais de 1,20 m, partage l'intérieur en deux salles disposées nord-sud de 15 m de long et de, respectivement, 6,30 et 6,90 m de large. L'accès au donjon se faisait par le mur ouest dans lequel s'ouvrait, à angle droit, un escalier de 1 m de large pris à l'intérieur de ce même mur. L'édifice abritait un four à pain, un puits et un moulin. Les accès aux étages étaient bien distincts les uns des autres pour éviter à l'ennemi de pouvoir s'emparer de l'ensemble défensif rapidement. Une plate-forme, ajoutée à la fin du XVe siècle, couronnait l'ensemble et permettait l'emploi de l'artillerie naissante. Une nouvelle porte et un second pont-levis furent construits, en 1367, par Charles V, à l'opposé de l'entrée principale, pour accéder plus directement à la partie de l'enceinte proche du donjon ; au fond du fossé, il est encore possible de voir une pile destinée à recevoir le tablier de bois du pont-levis.

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