Duke Nukem 3D | |
Éditeur | Apogee Software FormGen/GT Interactive |
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Développeur | 3D Realms |
Concepteur | George Broussard, Todd Replogle |
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Date de sortie | 29 janvier 1996 25 mai 1997 31 octobre 1997 3 décembre 1997 11 août 2009 |
Genre | Jeu de tir subjectif |
Mode de jeu | Un joueur ; multijoueur en local ou en ligne |
Plate-forme | PC (DOS), Mac, Saturn, Nintendo 64, PlayStation, Megadrive, game.com |
Média | CD-Rom, cartouche |
Langue | Anglais |
Contrôle | Clavier & souris, manette |
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Évaluation | ESRB : M OFLC : MA15+ BBFC : 18 |
Moteur | Build engine |
Duke Nukem 3D est un jeu de tir subjectif développé par 3D Realms et initialement sorti en 1996 sur PC. Troisième opus proposant d'incarner le personnage musclé et machiste Duke Nukem, le jeu oriente l'initiale série de jeu de plate-forme vers le jeu de tir, tout en apportant un ton résolument adulte et très second degré. Duke Nukem 3D obtint un grand succès, faisant de son personnage principal une figure célèbre du jeu vidéo.
De retour sur Terre après ses aventures spatiales dans Duke Nukem II, Duke Nukem survole Los Angeles lorsque son vaisseau est abattu par des extraterrestres. Ces derniers ont envahi le monde pour asservir l'humanité, piller ses ressources minières et s'emparer des femelles humaines. Le gouvernement décide donc d'envoyer Duke en dernier recours pour stopper l'invasion Alien.
Alors que les précédents opus de la série étaient des jeux de plate-forme en deux dimensions, Duke Nukem 3D est un tournant majeur dans l'évolution de la série en s'orientant vers le jeu de tir subjectif et la 3D. Duke Nukem 3D propose au joueur de contrôler le personnage éponyme à travers 28 niveaux répartis en trois épisodes au choix (L.A. Meltdown, Lunar Apocalypse, Shrapnel City, se déroulant respectivement à Los Angeles et ses alentours, sur la Lune, et de nouveau en ville). Dans chaque niveau, Duke doit récupérer des cartes d'accès (bleue, rouge, jaune) pour lui permettre d'avancer et de trouver la fin du niveau symbolisé par un bouton nucléaire sur lequel il faut appuyer. Évidemment, de nombreux adversaires sont disséminés dans le niveau pour lui faire obstacle. À la fin de chaque épisode, un niveau est consacré à l'élimination d'un boss.
Tandis que la plupart des jeux de tir subjectif de l'époque, comme Doom, n'autorisent qu'à avancer et à tirer, le personnage de Duke Nukem 3D peut sauter, nager et même voler grâce à un jetpack. De nombreux passages du jeu se déroulent d'ailleurs dans l'eau ou dans les airs. D'autres éléments furent aussi assez novateurs pour l'époque comme la présence de nombreux éléments destructibles ou interactifs dans le décor, la possibilité d'orienter son regard à 360° que ce soit vers le haut ou le bas, l'existence d'une vue à la troisième personne, ou encore la présence d'un viseur (« crosshair ») qui permet de viser plus aisément.
Le jeu comprend quatre niveaux de difficulté croissante : Piece of Cake, Let's Rock, Come Get Some, Damn I'm Good. Les ennemis sont de plus en plus nombreux, de plus en plus résistants, et infligent de plus en plus de dégâts avec la difficulté. En mode Damn I'm Good, les ennemis abattus se relèvent au bout d'une vingtaine de secondes tant que leur cadavre n'a pas été explosé.
Une dizaine d'armes sont à la disposition du joueur pour éliminer ses adversaires, progressivement récoltées au fur et à mesure du jeu. Au corps à corps, Duke peut donner des coups de pieds ce qui n'est réellement efficace que contre les ennemis les moins résistants. Par défaut, l'arme de Duke est son arme de poing, un pistolet classique. Rapidement, des armes plus puissantes sont accessibles comme un fusil à pompe, une mitrailleuse Nordenfeldt à trois canons, un lance-roquette, des bombes tuyau (pipe bombs), qui sont des grenades télédéclenchables. Enfin, certaines armes sont complètement originales : le Devastator est un double lance-missile qui tire en rafale, le réducteur (shrinker) émet un rayon qui réduit l'ennemi et permettant ainsi de l'écraser d'un coup de semelle, et le réfrigérateur (freezer) congèle les ennemis qui peuvent ainsi être réduits en mille morceaux. Ces différentes armes reviendront ensuite régulièrement dans les futurs opus de la série.
À côté de cela, d'autres objets peuvent être ramassés et viennent s'ajouter à l'inventaire du personnage pour être utilisables en cas de besoin. La trousse de soin portative (portable medikit) permet de soigner les blessures du joueur n'importe quand. Les stéroïdes sont une drogue qui permet au joueur de courir plus vite et de faire plus de dégâts lorsqu'il donne des de coups de pieds. Les lunettes de vision nocturne permettent de se repérer dans le noir. L'« Holoduke » est un hologramme à l'effigie de Duke qui sert à confondre les ennemis. Les bottes de protection permettent de traverser des terrains dangereux (lave, déchets radioactifs…). Le scaphandre autonome permet de rester plus longtemps sous l'eau. Enfin, le jetpack permet au joueur de voler dans tout le niveau, ce qui permet souvent d'accéder à des recoins cachés.
Les nombreux adversaires du jeu sont en grande majorité des extraterrestres et des monstres mutants, plusieurs d'entre eux ont ensuite été repris dans les futurs jeux. Duke doit aussi faire face à des requins, des tourelles et des robots-sentinelles volantes.
Parmi les plus fréquents, le soldat d'assaut (assault trooper) est l'ennemi de base, armé d'un simple pistolet laser et d'un jetpack. Il existe également sous une forme un peu plus résistante, le capitaine d'assaut (assault captain) qui peut se téléporter pour surprendre le joueur. Parfois, lorsqu'il est tué, il ne meurt pas immédiatement mais agonise quelques secondes et il ne tient qu'au joueur de l'achever ou non, dans ce cas il se peut que ce monstre ait la faculté de se ressusciter si il a mal été achevé.
Par rapport aux épisodes précédents, Duke Nukem 3D adopte un ton résolument plus adulte et souvent très politiquement incorrect. Le jeu est une parodie de l'univers des séries Z et du cinéma gore, à commencer par son héros qui incarne l'archétype du mâle tout-puissant, macho, brutal, vulgaire et narcissique. Dans cet univers trash, tout tourne autour des armes à feu, du sexe et des clichés de la science-fiction. Tout le long du jeu, Duke, à travers la voix de Jon St. John, fait régulièrement des commentaires pleins d'humour noir et de grivoiseries sur tout ce qui l'entoure.
Les lieux visités dans le jeu sont extrêmement variés, du fast-food à la station spatiale en passant par la villa japonaise, et amène souvent le joueur à visiter des lieux glauques, délabrés et peu fréquentables (cinéma pornographique, boîte de striptease, prison…). Les graphismes du jeu sont tournés vers le réalisme et fourmillent de détails. De très nombreuses interactions avec l'environnement sont permises, généralement inutiles à la progression mais destinées à renforcer l'ambiance, que ce soit avec des interrupteurs, des toilettes, ou des tables de billard. Chaque niveau est pensé pour accueillir de nombreux passages secrets, souvent rendus accessibles justement en interagissant avec le décor. Ces passages peuvent receler des armes, des ennemis, des clins d'œil humoristiques, voire des accès vers des niveaux secrets.
En dehors des extraterrestres, les seuls personnages croisés dans le jeu sont des prostituées ou des stripteaseuses. Même si elles n'apportent aucune aide, Duke peut interagir avec, par exemple en leur glissant un billet pour les faire danser (You wanna dance?)ou pour encourager les stripteaseuses à en montrer plus (Shake'em, Baby!)
Grabbag, la musique thématique du jeu, a été composée par Lee Jackson. En 1999, le groupe de metal Megadeth reprit la chanson et l'inclut dans la version japonaise de leur album Risk.
Le jeu contient d'innombrables références à la culture populaire que ce soit à des films (Alien, Terminator, Star Wars, Indiana Jones…), à d'autres jeux (Doom), ou encore à l'actualité de l'époque (plusieurs allusions à l'affaire O. J. Simpson).
Les extra-terrestres rencontrés dans Duke Nukem 3D s'inspirent fortement de certains genres cinématographiques. Les œufs sont ronds, gris et orangés à leur racine et éclosent de la même façon que dans Alien. Les protozoïdes qui en sortent sautent sur le visage de leurs proies, autre référence au film de Ridley Scott. Dans l’Atomic Edition, un monstre inédit fait son apparition et ressemble à l'extraterrestre du film Independence Day.
En outre, dans la prison du niveau Death Row, le tunnel caché derrière un poster d'une cellule est une référence directe au film Les Évadés de Franck Darabont. De même, la musique de la discothèque du niveau Red light district est reprise de celle de la discothèque du film Bad Lieutenant d'Abel Ferrara.
Une autre grande source d'inspiration à Duke Nukem 3D est le film Invasion Los Angeles de John Carpenter (1988), où le héros John Nada (grand, blond et musclé comme Duke Nukem) déambule dans Los Angeles en possession d'une paire de lunettes qui lui permettent de voir la réalité telle qu'elle est : le monde est gouverné par des extraterrestres. Dans une scène du film, il combat des policiers du LAPD qu'il voit comme d'hideux aliens ; les Porcoflics de Duke Nukem 3D sont des phacochères mutants portant l'uniforme du LAPD et l'action du jeu se déroule en grande partie à Los Angeles. La réplique récurrente du film, « I have come here to chew bubble gum and kick ass and I'm all out of bubble gum ! », est également reprise dans le jeu. Beaucoup de citations de Duke Nukem sont aussi tirées de celles d'Ash Williams, le héros satirique des Evil Dead (« Come get some ; Hail to the king, baby ! »).
Parmi les nombreuses autres références peut être citée la série Les Simpson ; le jeu vidéo The Simpsons: Hit & Run a d'ailleurs fait référence au jeu en plaçant une borne arcade « Nuke » avec un dessin d'explosion atomique dans le minimarché Kwik-E-Mart.
Duke Nukem 3D a été l'un des premiers jeux à proposer la possibilité de jouer en ligne. Le jeu ne fonctionne pas sur le modèle TCP/IP et son réseau repose sur le protocole IPX. Les joueurs utilisaient souvent Kali, un émulateur de réseau IPX, TEN, Microsoft's Gaming Zone, Heat ou iC. Aujourd'hui, seul Kali persiste et contient toujours une communauté de joueurs.
En 1996, TEN organise un championnat Duke Nukem en ligne avec une récompense de 500$. Le championnat est remporté par Christopher S. Carpentier, alias « Creamator », un des premiers cyber-champion.
Les nouveaux systèmes d'exploitation comme Windows 2000 et XP ne supportant pas ou mal le jeu, les joueurs étaient jusqu'à présent forcés d'utiliser des systèmes Windows 98 ou antérieurs pour jouer en réseau. Cependant, un client compatible avec les portages multijoueurs les plus populaires de Duke Nukem 3D, nommé DukesterX, est sorti en 2004. Malgré la popularité initiale du portage Rancimeat, il a été progressivement abandonné jusqu'à fin 2005, l'avènement du portage xDuke, représentant aujourd'hui l'immense majorité des parties multijoueur sur DukesterX. Un autre client, Dukonnector, a été introduit en 2006.
Le mode multijoueur propose un mode « Dukematch » (Deathmatch) ou un mode coopération permettant de refaire l'aventure à deux. Dans l’Atomic Edition, un nouveau mode fait son apparition, « Duke Tag », calqué sur le mode Capture the Flag.