La première centrale hydroélectrique a été construit en 1904 par un entrepreneur local. Elle était située dans une petite ville près de Reykjavík, et produisait 9 kW d'énergie. La première centrale hydroélectrique municipale, Fjarðarselsvirkjun, fut construite en 1913 à Seyðisfjörður, puis en 1921 une nouvelle centrale fut installée près de Reykjavík et pouvait produire 1 MW. Cette dernière seule a quadruplé la quantité d'électricité dans le pays. Les années 1950 ont marqué une nouvelle étape dans les centrales hydroélectriques. Deux centrales furent construites sur la rivière Sog, une en 1953 qui produisait 31 MW, et une autre en 1959 qui produisait 26,4 MW . Ces deux centrales étaient les premières à être construites à des fins industrielles, et étaient partiellement détenus par le gouvernement islandais. Ce processus continua en 1965 lorsque la compagnie nationale d'électricité, Landsvirkjun, fut fondée. Elle était détenue par le gouvernement islandais et la municipalité de Reykjavík. En 1969, la centrale de Búrfell d'une puissance de 210 MW fut installée sur la Þjórsá pour fournir le sud de l'Islande en électricité et alimenter une fonderie d'aluminium capable de produire 33 000 tonnes d'aluminium par an.
Cette tendance continua et les augmentations de la production hydroélectriques sont directement reliées aux développement industriels. En 2008, Landsvirkjun produisait 12 345 GWh d'électricité dont 11 866 GWh, ou 96% provenaient de l'hydroélectricité. De plus, 10 330 GWh, ou 84%, était utilisée pour des industries à forte demande énergétique comme les fonderies d'aluminium. En 2009, l'Islande acheva son plus grand projet hydroélectrique en date, une centrale hydroélectrique de 690 MW et une autre fonderie d'aluminium. Ce projet a été très controversé par les écologistes.
Parmi les centrales hydroélectriques, on peux noter celle de Kárahnjúkar (690 MW), de Búrfell (273 MW), de Hrauneyjafoss (210 MW), de Blanda (150 MW), de Sigalda (150 MW), de Sultartangi (120 MW), de Vatnsfell (90 MW), de Sog (89 MW) et de Laxá (28 MW).
L'Islande est le premier pays au monde créant une économie basée sur les industries alimentées par des énergies renouvelables, et il y a encore de grands potentiels hydroélectriques non exploités dans l'île. En 2002, il était estimé que l'Islande ne générait que 17% de l'énergie hydroélectrique exploitable du pays. Le gouvernement islandais pense que 30 autres TWh d'hydroélectricité peuvent être produit chaque année, tenant en compte les sources qui doivent rester inexploitées pour des raisons environnementales.
L'Islande possède assez peu de ressources naturelles. La principale d'entre elle est la quantité importante de poisson autour de ses côtes, qui ont fait de la pêche la principale ressource économique du pays. Cependant, cette ressource est très fluctuante, tout comme les prix du marchés, et l'Islande se rendait donc très vulnérable. Le gouvernement a alors entrepris de diversifier son économie. Conscient de l'important potentiel énergétique du pays, il fut d'abord proposé de vendre de l'électricité à l'Europe en l'exportant via un câble sous-marin. Cette idée étant difficile à mettre en place, il fut à la place décidé d'attirer les industries très consommatrices en énergie, et en particulier l'industrie de l'aluminium sur l'île. L'aluminium représente en 2009 39% des exportations.
Il existe en Islande un important effort de recherche privé et public sur les énergies renouvelables, ainsi que plusieurs programmes universitaires sur ce sujet.
Les principales universités islandaises conduisent souvent des recherches dans le domaine des énergies renouvelables. L'Université d'Islande en particulier est renommée dans la communauté scientifique pour sa recherche dans ce domaine.
Mais il existe aussi des institutions plus spécialisées. RES – The School for Renewable Energy Science, située à Akureyri, propose une maîtrise en sciences d'un an dans le domaine des énergies renouvelables. Le programme est composé de cours intensifs et orientés vers la recherche. Il est mené en partenariat avec l'Université d'Islande et l'Université d'Akureyri, ainsi qu'avec de nombreux instituts de technologie à travers le monde. En 2009, l'école propose quatre spécialisations : énergie géothermique, pile à combustible et hydrogène, biocarburants et Politique des énergies renouvelables. Elle propose aussi des programmes estivaux et cours individuels.
Reykjavik Energy Graduate School of Sustainable Systems (REYST), situé à Reykjavik propose aussi une maîtrise en sciences dans le domaine des énergies renouvelables. Cette fondation a été crée en avril 2007 par un accord entre Orkuveita Reykjavíkur, l'Université d'Islande et l'Université de Reykjavik.