Flore des Comores - Définition

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Introduction

« Le sol des Comores est d'une fertilité prodigieuse, surtout à l'embouchure des vallées où les dépôts d'alluvion atteignent une grande épaisseur ; on peut dire qu'il n'y a pas un pouce de terre qui ne soit recouvert de végétation. Les sommets des montagnes et les hauts des vallées sont généralement couverts de forêts ; les versants des rameaux secondaires et les plateaux, de pâturages, de bouquets de bois, d'arbres et d'arbustes isolés. Les cocotiers et les cultures occupent une partie des versants, les plateaux cultivables, les vallées, et la bande du littoral »

— Essai_sur_les_Comores, A. GEVRAY procureur impérial de Pondichéry, 1870

Biotope

L'archipel des Comores profite d’un climat tropical maritime. Il se caractérise par de faibles variations de températures annuelles journalières, autour de 26 °C au niveau de la mer et par des précipitations abondantes : 2 679 mm par an. La température moyenne de l’eau de la mer est de 25 °C. Cependant les conditions peuvent beaucoup varié en fonction de l'exposition au vent et de l'altitude. Les principaux biotopes dépendant de l'altitude sont :

  • les formations côtières ;
  • les zones cultivées ;
  • la mangrove, zone humide ;
  • les formations sèches à végétation semi-sèche de basse ou moyenne altitude ou de zone sèche (prairies herbacées côtières, savanes herbeuses sur les plateaux et arbustives en inclusion dans les forêts de moyenne altitude et descendant jusqu’à la mer) ;
  • les forêts secondaires ;
  • les successions pionnières végétales sur coulées de lave récentes importante en Grande Comore ;
  • Forêts humides de moyenne altitude ;
  • forêts humides d’altitude, absentes de Mayotte ;
  • steppes éricoïdes de haute altitude.

Flore

Plantes originales

Nota : La liste ci-dessous est bien entendu non exhaustive et représente les espèces identifiables en 1870.
Légende:
TC: très Commun, R: rare, C: commun

La masse des forêts proprement dites est principalement composée des familles :
clusiacées, combretacées, palmiers, sapotacées, légumineuses, celtidées, malvacées, sterculiacées, anacardiacées, morées, aurantiacées, ébénacées, myrtacées, etc.
Principaux arbres :

  • Commun. – Takamaka. – Excellent bois de construction pour boutres, pirogues, charrettes, etc.
  • C. Badamier. – Bon bois de construction ; écorce liante.
  • C. Grand natte et petit natte. – Bon bois de menuiserie et d'ébénisterie.
  • R. Bois de fer. – Dur et veiné.
  • R. Arbre à gutta-percha. – Trop peu commun pour être utilisé.
  • C. Aréquier. – Les indigènes râpent la noix pour la mêler à leur bêtel.
  • T.R. Latanier.
  • T.C. Mouranda. – Faux dattier, épineux ; le tronc sert pour les charpentes des cases, les ponceaux, etc.
  • C. Mouhinga. – Arbre à feuilles pointues, épineux, à fibres enchevêtrées ; on en fait des plats, des écuelles et des plateaux.
  • C. Raphia. – Fruit comestible ; les côtes servent à la construction des cases ; les feuilles à leur couverture ; avec le bourgeon terminal on fait de très belles rabanes, etc.
  • C. Tamarinier. – Bois solide pour charrettes, embarcations, etc., ; le fruit mûr est employé en infusions, comme boisson laxative et rafraîchissante.
  • R. Corail végétal. – Bon bois de construction.
  • C. Mourongue. – Les feuilles et les gousses sont comestibles ; la racine pilée sert de sinapisme.
  • C. Andrèse. – Bois léger, sert pour balanciers de pirogue ; écorce liante bonne pour amarrages ; elle est, dit-on, fébrifuge.
  • C. Hibiscus. – De Madagascar.
  • C. Baobab africain. – Plusieurs individus mesurent à leur base plus de dix mètres de circonférence ; feuilles fébrifuges ; fruit très riche en tannin et puissant astringent ; écorce textile.
  • R. Ouatier. – Ouate végétale.
  • C. Adabou. – Bon bois de construction pour pirogues.
  • R. Azyme. – Bois très droit ; sert pour mâts de boutres.
  • C. Acajou. – Blanc, de mauvaise qualité.
  • T.R. Palissandre. – Siendala lahi, bon bois d'ébénisterie.
  • C. Ebénier. – Plusieurs espèces.
  • C. Ficus. – Sans emploi.
  • T.R. Sandal. – Inférieur.
  • C. Mourmouroni. – Excellent bois de construction pour boutres, charpentes, charrettes, planches, etc., et de longue durée.
  • C. Cadoque. – Fébrifuge ; le fruit sert à une espèce de jeu de dames.
  • R. Oranger.
  • C. Citronnier. – Fruits petits, mais très acides.
  • C. Vagansailler. – Les écorces des fruits pourraient être employées pour liqueurs, etc.

Plantes cultivables non introduites

  • C. Sorgho
  • R. Cotonnier (id.) Gossypium sp.
  • C. Pipangaye.
  • R. Canne (id.)
  • R. Cresson.

Plantes certainement introduites

TC. Cocotier., TC. Bananier., TC. Manguier., C. Papayer. Les cocotiers, les manguiers et les bananiers existent en immense quantité ; on en trouve même dans les endroits les plus sauvages des forêts.
Riz, différentes espèces de Bambou, Maïs, Goyavier, Catronille, Attier, Potiron, Cœur de bœuf, Haricot, Corossol, Pois, Arbre à pain, Lentille cultivée, Ravenal, Fève, Giroflier, Millet, Vétiver, différentes espèces de Indigo, différentes espèces de Vacona, Aubergine, Cannelier, Tomate, Avocatier, Henné, Cacaoyer, Bois noir, Palmier à colonne, Filao, Palmiste, Évis, Syringa, Jacquier, Flamboyant, Pêcher, Bancoulier, Sapotte, Mimosa, Abresadier, Pamplemoussier, Jamrosa, Mangoustan, Bibassier, différentes espèces de Manguier, Cerisier de Chine, Figuier, Orangine, différentes espèces de Caféier, Mûrier, différentes espèces de Canne à sucre, Bilimbi, Vanille, Letchi, Dattier, Acacia, Vigne,*R. Caféier (sauvage),*TC. Ananas,*C. Patate douce (id.).

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