Harrison Ford - Définition

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L'acteur vu par la critique

Harrison Ford est, selon Mike Nichols, la « Ferrari des acteurs ».

Le rôle dans Star Wars permet à Harrison Ford d'accéder au-devant de la scène. Pour ce film, la critique est enthousiaste pour son interprétation rafraîchissante de Han Solo qui mêle sarcasme et humour. Pour certains, il réussit à rendre son personnage comme le plus cohérent du film. Le choix de ses films fait l'unanimité, car malgré des scénarios ou des interprétations loin d'être innovantes, il semble comprendre ce que le public recherche au cinéma. Son faible nombre de nominations aux Oscars reflète cette tendance à privilégier le spectacle plutôt qu'une grande performance d'acteur. Après Indiana Jones, les journalistes spécialisés commencent à douter de ses capacités à jouer autre chose qu'un héros digne des bandes dessinées, mais il réussit à sortir de cette image stéréotypée avec Witness, qui lui vaut d'ailleurs sa seule nomination aux Oscars. Dans Mosquito Coast, il confirme cette nouvelle trajectoire prise dans sa carrière avec une prestation « géniale ». Après des interprétations « bouleversantes » dans À propos d'Henry et Présumé innocent, son rôle de prisonnier en cavale dans Le Fugitif conquiert tout le monde. Sa prestation d'un homme ordinaire traqué sans relâche est qualifiée de « formidable » tant ses expressions émotionnelles et physionomiques sont justes. Les années passent et l'accumulation des rôles de « good guy » sans peur et sans reproche semble le décrédibiliser. Il s'essaye à la comédie avec 6 jours, 7 nuits mais son rôle d'aventurier bougon ne convient plus à une personne de son âge (56 ans au moment du film). Son changement de registre pour Apparences est salvateur. Il est très convaincant en « méchant ». Son rôle dans Firewall est moyennement accueilli. Son jeu est juste mais le personnage vieillissant au cœur d'un film d'action donne l'impression amère de déjà-vu. Avant l'avant-première d'Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal au Festival de Cannes, la critique est plutôt enthousiaste de retrouver sur grand écran l'aventurier, surtout ceux qui ont grandi avec lui. La performance de Harrison Ford en vieux baroudeur n'est pas remise en cause à l'inverse du film qui est parfois « accusé » de suffisance par rapport aux anciens opus.

L'acteur vu par lui-même

Le métier d'acteur est d'après lui rien de plus qu'un « boulot » et qu'il n'a pas vocation à rendre le spectateur heureux mais plutôt à l'aider à devenir plus altruiste. Contrairement à ses débuts où il reproche aux producteurs de ne pas le laisser assez s'exprimer, il se qualifie de « serviteur de l'histoire » et qu'il interprète ce qu'on lui dit. Il ne se considère pas comme une star mais comme quelqu'un qui a eu beaucoup de chance en début de carrière et encore plus pour être toujours en haut de l'affiche, ce qui n'est pas l'avis du réalisateur Mike Nichols qui le considère comme la « Ferrari des acteurs ».

« J'ai eu une chance inouïe. Le Harrison de La Guerre des étoiles a eu une sacrée veine de s'être trouvé un job, et le « vieux » Ford a de la chance d'avoir duré si longtemps. »

— Harrison Ford contre Harrison Ford.

L'homme public

Engagement pour l'environnement

Dès son adolescence, Harrison Ford côtoie la nature de près en assistant de temps à autres un garde forestier. En achetant son ranch à Jackson, dans le Wyoming, il prend vraiment conscience de l'importance de préserver notre planète. Il cède ainsi près de la moitié de ses terres au Jackson Hole Land Trust à des fins de conservation de la nature.

Harrison Ford siège au conseil d'administration de la Conservation International depuis 1991 et il est l'un des « gardiens volants » de la Riverkeeper, une organisation dont le but est d'identifier et poursuivre en justice les pollueurs du fleuve Hudson. En 2003, il reçoit le « Prix Lindbergh » pour ses patrouilles en hélicoptère au-dessus du fleuve.

Le 6 octobre 2006, il est honoré du « Jules Verne Spirit of Nature Award » remis par l'association Jules Verne Aventures, pour son engagement pour la protection de notre planète.

En avril 2008, dans un spot publicitaire, il s'épile le torse avec de la cire, pour dénoncer symboliquement la déforestation des forêts tropicales. Ce geste attire l'attention et permet de mettre en lumière un point critique de la déforestation.

Son action écologique est aussi récompensée par diverses distinctions, dont le « Prix mondial du citoyen écologique » de la Faculté de médecine de Harvard ou le « Prix mondial d’écologie » du Centre international pour l’écologie tropicale, mais la récompense la plus insolite reste le baptême d'une fourmi native du Honduras et de Belize, sous le nom de « Pheidole harrisonfordi ».

Convictions politiques

Le producteur et réalisateur Khashyar Darvich avec le Dalaï Lama en Inde durant le tournage du documentaire Dalai Lama Renaissance.

Comme ses parents, Harrison Ford est un démocrate de longue date. En 2003, il condamne publiquement la Guerre d'Irak et appelle à un changement de gouvernement aux États-Unis. Il accuse Hollywood de produire trop de films violents. Il est également pour un plus grand contrôle des armes à feu dans le pays.

L'acteur s'oppose à la réélection du gouverneur de Californie, Gray Davis mais avertit que le remplacer par Arnold Schwarzenegger serait une erreur.

En 2007 pour Thanksgiving, lui et Calista Flockhart se joignent à Kirk Douglas pour servir des repas chauds aux sans-abris de Los Angeles. Cette action permet de ne pas faire oublier que Los Angeles est la ville qui compte le plus de sans-abris aux États-Unis.

Depuis des années, Harrison Ford soutient également la cause des Tibétains et de leur chef spirituel, le Dalaï-lama. Le 7 septembre 1995, il intervient au Congrès des États-Unis pour témoigner de son expérience du Tibet. En 2007, il matérialise de nouveau ce soutien en étant le narrateur du documentaire Dalai Lama Renaissance. Ce film témoigne de la rencontre du Dalaï-lama avec des penseurs occidentaux à Dharamsala et qui abordent ensemble les questions de savoir comment changer le monde et comment résoudre ses problèmes.

Archéologie

Après avoir joué l'archéologue au cinéma, Harrison Ford soutient désormais le travail des archéologues professionnels. Depuis 2008, il siège au conseil d'administration de l'institut archéologique américain (AIA) en tant qu'administrateur général. Sa nomination est due, d'après le président de l'AIA, « à son rôle significatif qui a stimulé l'intérêt du public pour les explorations archéologiques ». Suite à son intégration à l'organisation, l'acteur déclare que « la connaissance est pouvoir et que comprendre le passé nous aide à faire le présent et le futur ».

Cependant, cette nomination fait polémique au sein de la profession. Oscar Muscarella, ancien conservateur du Metropolitan Museum of Art et pourfendeur du trafic d'antiquités, estime que l'image d'Indiana Jones et donc de Harrison Ford est l'inverse de ce qu'est un vrai archéologue. En faisant référence à l'intervention du président de l'AIA, il déclare qu'« Indiana Jones est l'antithèse de l'archéologue. Il a en fait joué un rôle en stimulant les destructeurs de sites et les pilleurs qui approvisionnent les musées en antiquités ».

Le rôle de l'acteur est d'aider l'organisation, via sa popularité, à sensibiliser l'opinion publique aux problèmes posés par le pillage et le trafic d'antiquités.

Aviation

Au cours d'un vol d'entrainement en hélicoptère au-dessus du Lac Piru, Harrison Ford et son instructeur sont victime d'un crash.

Harrison Ford commence à prendre des cours de pilotage dans les années 1960. Il vole sur un biplan TriPacer, mais le prix de onze dollars de l'heure est trop élevé pour qu'il puisse continuer l'apprentissage. Son intérêt pour le pilotage renaît au milieu des années 1990 quand il achète un Grumman Gulfstream II. Il demande alors à un pilote expérimenté, Terry Bender, de lui donner de nouvelles leçons de pilotage. Les leçons commencent sur un Cessna 182, pour ensuite passer sur un Cessna 206. Il obtient finalement son brevet de pilotage en 1996 et étend, par la suite, sa pratique au pilotage d'hydravions et d'hélicoptères.

Dans le cadre de sa participation avec les autorités locales pour des interventions d'urgence, il secourt un randonneur isolé pris de déshydratation. Il assiste également le service de secours du Comté de Teton pour d'autres sauvetages en montagne.

Le 23 octobre 1999, Harrison Ford est victime d'un crash en hélicoptère lors d'un vol d'entraînement de routine au-dessus du Lac Piru, près de Santa Clarita en Californie. Lors d'une tentative d'autorotation, il perd de l'altitude et percute violemment le sol. Ni lui, ni son instructeur ne sont gravement blessés. Quand, lors de son émission de télévision, James Lipton demande à Harrison Ford ce qu'il s'est passé, celui-ci répond simplement : « Je l'ai cassé ».

En mars 2004, Harrison Ford devient le président des Young Eagles, un programme de l'Experimental Aircraft Association qui consiste à initier les enfants à l'aviation. Il est invité par le vice-président de la EAA à remplacer Chuck Yeager, parti à la retraite. Harrison Ford a, depuis sa première participation au programme en 2001, volé avec plus de 250 enfants.

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