Les médecins du monde islamique ont fait de nombreux progrès dans le domaine de l’Urologie. Muhammad ibn Zakarīya Rāzi a introduit les méthodes d'analyse d'urines et de selles, alors que d'autres médecins s’interressaient à la prise en charge médicale et au traitement des calcul rénaux, des Inflammations, des infections et des dysfonctionnements sexuels. Ils ont inventé de nouvelles techniques chirurgicales pour le traitement des calculs de la vessie ainsi que pour les anomalies du Pénis et du Scrotum, en utilisant des techniques qui sont encore pratiquées par les médecins modernes. Ils ont également été les premiers à expérimenter des Médicaments pour le traitement de nombreux troubles urologiques.
Dans le domaine de la Lithotomie, Abulcasis a effectué avec succès la première d'extraction d’un calcul de la Vessie en utilisant un nouvel instrument qu’il avait inventé un Scalpel à lithotomie à double tranchant et une nouvelle technique de son invention -la cystolithotomie périnéale- qui lui permettait d'écraser un gros calcul dans la vessie avant de le retirer, avec pour conséquence une baisse significative du taux de mortalité précédemment observé au cours de tentatives antérieures de cette opération par les anciens.
Dans le domaine de la santé sexuelle, les médecins et les pharmaciens musulmans ont identifié les questions de dysfonction sexuelle et d’Impuissance sexuelle, et ils ont été les premiers à prescrire des médicaments pour traiter ces problèmes. Ils ont mis au point plusieurs méthodes de traitement pour ces troubles, notamment une méthode où seul un médicament est prescrit et une "méthode combinant un médicament et un régime." Ces drogues sont également utilisées occasionnellement comme drogues récréatives pour améliorer la sexualité masculine et utilisées en général par ceux qui ne souffrent pas de dysfonctions sexuelles. La plupart de ces médicaments ont été utilisés par voie orale, même si un petit nombre de patients étaient également traités par des topiques locaux et par voie transuréthrale. Les dysfonctions sexuelles sont traitées avec des médicaments expérimentés dans le monde islamique depuis le IXe siècle jusqu'au XVIe siècle par un certain nombre de médecins et de pharmaciens musulmans, notamment al-Razi, Thabit bin Qurra , Ibn Al-Jazzar , Avicenne (Le Canon de la médecine), Averroès, Ibn al-Baitar et Ibn al-Nafis (Le traité de médecine). ).
La Distillation a été inventée par Avicenne au début du XIe siècle pour la production d’huiles essentielles, utilisées en Aromathérapie. En conséquence, il est considéré comme un pionnier de l’Aromathérapie.
Dans le domaine des traitements à effet non démontré du cancer, Avicenne a décrit les premièrs traitements connus du cancer dans le Canon de la médecine : une méthode chirurgicale impliquant l’Amputation ou l’ablation des Veines et une autre utilisant des drogues à base d’un mélange de plantes appelé "Hindiba" qu’Ibn al-Baitar a plus tard identifié comme ayant des propriétés "anticancéreuses" et qui pourrait aussi traiter d'autres tumeurs et affections néoplasiques. Après que son utilité dans le traitement des troubles néoplasiques a été admise (bien que contestée), l’Hindiba a été Breveté en 1997 par Nil Sari, Hanzade Dogan et John K. Snyder.
Al-Razi (Rhazes) a été un pionnier des traitements médicamenteux au Xe siècle, lorsqu'il a introduit l'utilisation des substances chimiques et des drogues comme Médicaments. Ces produits chimiques comprenant l’Acide sulfurique, le Cuivre, les sels de mercure, d’Arsenic, les sels d’ammoniac, l’Or , les scories, la Craie, l’Argile, le Corail, les Perles, le Goudron, le Bitume et l’alcool.
Avicenne qui pensait que la couleur avait une importance vitale pour le diagnostic et le Traitement, a rédigé d'importantes contributions à la chromathérapie dans le Canon de la médecine. Il a écrit que "La couleur est un symptôme de la maladie" et a également élaboré un tableau qui établit des relations entre la couleur et la Température du corps, ainsi que l'état physique. Il a en outre étudié le pouvoir de guérison des couleurs et a été "le premier à établir que le choix d’une couleur contraire à une maladie spécifique avait pour conséquence une absence d’effet thérapeutique."A titre d'exemple" il faisait observer qu’une personne qui saignait ne devait pas regarder des objets de couleur rouge vif et ne devait pas être exposée à une lumière rouge parce que cette vision stimulait l'humeur sanguine, alors que le bleu la calmait et diminuait l'écoulement du sang."
L’Hirudothérapie, l'utilisation de sangsues à des fins médicales, a été introduite par Avicenne dans le Canon de la médecine (années 1020). Il considérait que l’application de sangsues était plus utile que l’utilisation de ventouses pour "retirer le Sang des parties du corps les plus profondes." Il a également proposé l'utilisation des sangsues pour le traitement des maladies de peau. L’utilisation des sangsues est devenue une méthode thérapeutique populaire au Moyen Âge en raison de l'influence du Canon. Une utilisation plus moderne des sangsues en médecine a été proposée au XIIe siècle par Abd-el-Latif qui a écrit que les sangsues pouvaient être utilisées pour le nettoyage des tissus après une intervention chirurgicale. Il avait toutefois, compris que l'utilisation des sangsues comportait un risque, aussi il recommandait aux patients de nettoyer les sangsues avant leur utilisation et préconisait que les souillures ou les poussières "accrochées à une sangsue soient éliminées" avant leur application. Il a également écrit que, lorsque la sangsue avait fini de sucer le sang, du sel devait être "répandu sur la partie du corps humain où elle avait été appliquée."
Les médecins musulmans avaient développé une stratégie thérapeutique qui commencait par la Diète et la Physiothérapie, si cette première étape n’avait pas d’effet bénéfique pour le patient, ils prescrivaient ensuite des Drogues et des Médicaments et en l’absence de résultat, ils avaient alors recours à la Chirurgie. La physiothérapie prescrite par les médecins musulmans comprenait en général de l’exercice physique et des Bains. Les médecins musulmans et arabes ont développé un système élaboré de régime qui partait du constat qu’une prise de conscience des carences alimentaires et une bonne Nutrition étaient des éléments importants du traitement. Les médicaments ont été divisés en deux groupes : les drogues simples et les médicaments composés. Comme ils connaisaient les risques d'interaction entre les médicaments, ils utilisaient les drogues simples en premier lieu, en l’absence d’effet, les médicaments composés étaient alors utilisés, (produits fabriqués à partir de deux ou plusieurs composés) et en cas d’échec de ces méthodes conservatrices, la chirurgie était alors envisagée en dernier recours.
En Phytothérapie, Avicenne a introduit l’utilisation en médecine de l’If (Taxus baccata L.) dans le Canon de la médecine. Il a donné à cette plante médicinale le nom de "Zarnab" et l'a utilisée comme remède pour le Cœur. Ce fut la première utilisation connue d'un médicament Antagoniste du calcium qui n'a été utilisé en Occident qu’à partir des années 1960.