Al-Kindi est un célèbre médecin arabe du IXe siècle qui a écrit de nombreux livres sur la médecine. Son ouvrage le plus important dans ce domaine est De Gradibus, dans laquelle il montre l'application des Mathématiques arabes à la médecine, en particulier dans le domaine de la Pharmacologie. Il inclut l'élaboration d'une échelle mathématique pour quantifier la puissance des drogues et un système qui permettrait à un médecin de déterminer à l'avance la plupart des jours critiques de la maladie d’un patient, en fonction des phases de la Lune.
Dans son Traité de médecine, Razi Rhazes) rapporte des cas cliniques inspirés de sa propre expérience et des observations très utiles sur diverses maladies. Le Traité de médecine, avec une introduction sur la rougeole, la variole et la Varicelle, a eu beaucoup d’influence en Europe. Razi a également procédé à une expérimentation afin de trouver l’endroit le plus hygiénique pour construire un hôpital. Il a accroché des morceaux de viande dans des différents lieux à Bagdad au Xe siècle et observé à quel endroit la viande se décomposait le moins vite et c'est là qu’il a construit son hôpital.
Au Xe siècle, Abu Mansur al-Muvaffak mentionne pour la première fois des méthodes alchimiques pour distinguer certains médicaments.
Les contributions d’Avicenne dans Le domaine de la Pharmacologie et des sciences pharmaceutiques dans le Canon de la médecine (années 1020) comprennent l'introduction systématique de l’expérimentation et de la quantification en pharmacologie et dans l'étude de la physiologie, l'introduction de la pharmacologie clinique, de la médecine expérimentale de la médecine basée sur les preuves, des essais cliniques , des essais cliniques randomisés, des tests d’efficacité, l'utilisation expérimentale et les essais thérapeutiques, un guide pratique précis d'expérimentation au cours du processus qui consiste à découvrir de nouvelles Substances chimiques et à prouver leur efficacité thérapeutique et la première description minutieuse des maladies de peau, des maladies sexuellement transmissibles, des Perversions et des maladies du Système nerveux, ainsi que l'utilisation de la glace pour traiter les fièvres, et la séparation de la médecine et de la pharmacologie qui a été importante pour le développement des sciences pharmaceutiques. Le Canon énonce ci-après des règles et des principes pour tester l'efficacité des nouvelles substances et médicaments qui forment toujours la base de la pharmacologie clinique et des essais cliniques modernes :
Dans le domaine de la Pharmacie, la première officine a été ouverte par des pharmaciens musulmans à Bagdad en 754, quand la première officine était fondée par des praticiens musulmans.
Les progrès réalisés au Moyen-Orient par les alchimistes musulmans en Botanique et en Chimie ont conduit les médecins musulmans à développer la pharmacologie de façon importante. Muhammad ibn Zakarīya Rāzi (Rhazes) (865-915), par exemple, a pris des mesures pour promouvoir l’utilisation médicale des composés chimiques. Abu al-Qasim al-Zahrawi (Abulcasis) (936-1013) fut un pionnier de la préparation des médicaments par Sublimation et Distillation. Son Liber servitoris est d'un intérêt particulier, car il fournit au lecteur des recettes et explique comment préparer les simples à partir desquels sont venus s'ajouter des composés médicamenteux complexes qui sont des produits généralement utilisés en seconde intention. Ibn Sahl Shapur (d 869) a été toutefois, le premier médecin à rédiger une Pharmacopée décrivant une grande variété de drogues et les mesures à prendre pour traiter différents maux. Al-Biruni (973-1050) a écrit un des plus précieux ouvrages islamiques sur la pharmacologie intitulé Kitab al-Saydalah (Le Livre des drogues) où il a fait preuve d’une connaissance approfondie des propriétés des médicaments et souligné le rôle de la pharmacie ainsi que les fonctions et les tâches du pharmacien. Ibn Sina (Avicenne) a également décrit au moins 700 préparations, leurs propriétés, leur mode d'action et leurs indications. Il a consacré un volume entier aux drogues simples dans le Canon de la médecine. D'autres œuvres ont également eut un grand impact comme celles d'al-Maridini de Bagdad et du Caire et celles d’Ibn al-Wafid (1008-1074) qui ont été imprimées en Latin et rééditées plus de cinquante fois, sous le titre De Medicinis universalibus et particularibus par Mésué le Jeune et de Medicamentis simplicibus par Abenguefit. Pierre de Abano (1250-1316) l’a traduit et ajouté en complément au travail d'al-Maridini sous le titre De Veneris. Al-Muwaffaq est également un pionnier pour ses contributions dans ce domaine. Vivant au Xe siècle, il a écrit Les fondements des véritables propriétés des remèdes, décrivant entre autres l’Anhydride arsénieux et mentionnant l’acide silicique. Il a fait clairement la distinction entre le Carbonate de sodium et le carbonate de potassium, et a attiré l'attention sur la nature toxique des composés du Cuivre, notamment les sels de cuivre de l’Acide sulfurique et les composés du Plomb. Pour la petite histoire, il a également mentionné la distillation de l'eau de mer pour obtenir de l’eau de boisson.
Pendant l’âge d'or de la civilisation islamique médiévale, les médecins arabes ont découvert les propriétés Diurétiques, Antiémétiques, Antiépileptiques, Anti-inflammatoires, Analgésiques ( anti douleur) et Antipyrétique du Cannabis médical, notamment cannabis sativa, largement utilisé comme médicament du 8ème au 18ème siècles.
Razi au (Xe siècle) a utilisé les composés du mercure comme Antiseptique local. A partir du Xe siècle, les médecins et les chirurgiens musulmans ont pratiqué l'application d’alcool purifié sur les blessures comme agent antiseptique. Les chirurgiens de l'Espagne islamique ont utilisé des méthodes spéciales pour maintenir l'antisepsie avant et pendant l’intervention chirurgicale. Ils ont également inventé des protocoles spécifiques pour préserver l’Hygiène durant la période postopératoire. Leur taux de réussite était si élevé que des dignitaires venaient de toute l'Europe à Cordoue en Espagne, pour se soigner dans ce qui était, toute proportion gardée, la "Mayo Clinic "du Moyen-Age.
Razi, Avicenne, al-Kindi, Ibn Rushd, Abu al-Qasim, Ibn Zuhr, Ibn al - Baitar, Ibn Al-Jazzar, Ibn Juljul, Ibn al-Quff, Ibn an-nafs, Al-Biruni, Ibn Sahl et des centaines d'autres médecins musulmans ont développés la Pharmacologie et les thérapeutiques médicamenteuses pour le traitement de divers symptômes et de certaines maladies. Le mot "drogue" est dérivé de l'arabe. Leur utilisation pratique et l'observation minutieuse de leurs effets étaient très répandus.
Les traitements médicamenteux ont d'abord été développés dans le monde musulman. Les médecins musulmans ont utilisé une grande variété de substances spécifiques pour détruire les Micro-organismes. Ils ont appliqué le Soufre en topique pour tuer électivement les acariens responsables de la gale.
De nombreux Chimistes musulmans ont produit de l’alcool de qualité médicinale par Distillation dès le Xe siècle et fabriqué sur une grande échelle les premiers dispositifs de distillation pour une utilisation en Chimie. Ils ont utilisé l'alcool comme Solvant et antiseptique.