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Création | 1956 |
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Dates clés | 1987, privatisation |
Personnages clés | Wolfgang Ruttenstorfer, CEO, Rainer Wieltsch, Président du conseil de surveillance |
Forme juridique | Société anonyme |
Slogan(s) | « Move & More (« avancer, et plus ») » |
Siège social | Trabrennstrasse 6-8, 1020 Wien, Autriche |
Actionnaires | État autrichien, émirat d'Abou Dabi |
Activité(s) | Exploration, production, raffinage et distribution de produits pétroliers et gaziers |
Effectif | 40 933 |
Site Web | www.omv.com |
Capitalisation | 12,84 milliards d'euros (2007) |
Fonds propres | 2 milliards d'euros (2006) |
Dette | 630 millions d'euros (2006) |
Chiffre d’affaires | 18,97 milliards d'euros (2006) |
Résultat net | 1,38 milliards d'euros (2006) |
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OMV, sigle allemand d'Österreichischen Mineralölverwaltung signifiant « Régie autrichienne de gestion du pétrole », est une compagnie pétrolière autrichienne privée, fondée en 1956, ayant son siège à Vienne. En 2008, OMV contrôle l'un des trois principaux centres de répartition du gaz russe en Europe.
51 % de son capital circule sur le marché, 31,5 % est détenu par le holding public des participations de l'État autrichien et 17,5 % par IPIC, l'office public des participations pétrolières de l'émirat d'Abou Dabi.
OMV est la 2e valeur de la Bourse de Vienne et de son indice de référence, l'ATX 20, après Telekom Austria et devant Erste Bank.
En 1955, l'OMV prend forme par la réunion en son sein de toutes les entreprises autrichiennes du secteur des hydrocarbures (Rohöl-Aufsuchungs AG mise à part, cofondée à l'époque par Exxon et Royal Dutch Shell), après avoir été nationalisés à la Libération par les troupes soviétiques, afin de créer un acteur unique. Elle assure alors l'importation, le stockage, le raffinage, la distribution, mais aussi la production sur le territoire national puisque l'Autriche possède quelques champs pétrolifères, représentant actuellement 30 % de sa consommation annuelle. Concernant l'importation d'hydrocarbures, OMV a été la première compagnie occidentale a signer un accord de fourniture de gaz naturel à long terme avec l'Union soviétique en 1968, afin de garantir son approvisionnement.
La processus de privatisation est entamé pas à pas, avec 15 % du capital cédé au privé en 1987, puis 10 % en 1989, 15 % en 1996. En 2005, avec la transformation en actions d'obligations convertibles, OMV est définitivement privatisé, puisque plus de 50,9 % du capital circule sur les marchés boursiers.
Aujourd'hui, OMV demeure la seule entreprise autrichienne d'hydrocarbures d'envergure nationale et internationale. Elle est d'ailleurs la plus importante société d'Autriche.
Entre 2002 et 2006, sa production de pétrole de gaz naturel est passée de 83 000 barils/jour à 324 000, soit une multiplication de 3,9 en 5 ans. Ce niveau d'extraction est important comparé aux autres compagnies indépendantes d'Europe centrale, mais demeure modeste comparé aux majors.
Dans ce domaine, OMV est présent dans 19 pays, comme la Norvège, l'Albanie, la Libye, ou encore le Yémen. Toutefois, les derniers chantiers d'exploration-production sont d'une faible dimension, allant de 6 000 à 15 000 barils/jour.
Pétrole et gaz liquéfiés | Gaz naturel | Pétrole | |
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Production | 61,6 | 317,6 | 118,4 |
dont Petrom | 57,8 % | 66,4 % | 63 % |
Réserves prouvées | 738,4 | 3 071,1 | 1 289,3 |
dont Petrom | 73,7 % | 69,8 % | 72,9 % |
Sa capacité de raffinage est de 540 000 barils/jour, soit l'équivalent de la production du hongrois MOL et du polonais PKN Orlen réunis, les deux concurrents directs d'OMV en Europe centrale. Ses unités comprennent les raffineries de Schwechat en Autriche, et de Burghausen en Allemagne, celles de Petrobrazi et Arpechim en Roumanie, ainsi que celle de Bayernoil (détenue à 45 %) en Allemagne.
Sur la même période, sa part de marché dans la distribution dans la région danubienne a doublé, à 20 %, tout comme son nombre de stations-service, à 2 540 (avec une présence forte en Autriche, Roumanie et Allemagne).
Le pétrogazier autrichien gère principalement 4 réseaux transnationaux, 2 pour le pétrole et 2 pour le gaz naturel. L'oléoduc transalpin est gérée par la société Transalpine Ölleitung, dont OMV est le premier actionnaire avec 25 %, conduit depuis 1967 le pétrole déchargé dans le port italien de Trieste, à travers les Alpes autrichiennes, jusqu'aux raffineries allemandes d'Ingolstadt et de Karlsruhe. La société Adria-Wien Pipeline GmbH, dans laquelle OMV détient 69,5 %, a en charge depuis 1970 la section de l'oléduc transalpin depuis la frontière autrichienne jusqu'à la raffinerie de Schwechat, près de Vienne). Le premier gazoduc, mis en service en 1974, transporte le gaz de Russie jusqu'à l'Italie. La section autrichienne, de Baumgarten an der March (à la frontière slovaque) jusqu'à Arnoldstein (frontière italienne) est gérée par Trans-Austria Gasleintung GmbH, détenue à 11 % par OMV et 89 % par ENI. Le second, en service depuis 1980, transporte les hydrocarbures russes vers l'Allemagne et la France en passant par le nord de l'Autriche. Il est géré par la compagnie Baumgarten Oberkappel Gasleitungsgesellschaft mbH, détenue à 51% par OMV Gas, 35% par GDF Suez et 15% par eon-Ruhrgas.
OMV a la charge également de petits tronçons : Hungaro-Austria-Gasleitung, reliant l'Autriche à la Hongrie,Südost-Leitung, connecté à la Slovénie, et Penta West gérant un embranchement vers Burghausen.
Jusqu'alors gestionnaire uniquement national, OMV est en phase d'acquérir dans le transport une dimension internationale puisqu'elle est l'entreprise chef de file pour la construction du gazoduc Nabucco, qui doit amener le gaz naturel iranien jusqu'à l'Autriche via les Balkans et la Turquie, ayant pour but de contourner la Russie. Ce gazoduc, à l'état de projet en cours de finalisation, est concurrencé par un autre, South Stream, initié par la Russie, afin de faire échec à son contournement.
Cependant, malgré ce projet européen hostile aux intérêt russes, OMV fonde sa stratégie sur un partenariat avec les compagnies russes. L'autrichienne a cédé à Gazprom 50 % des actions de la société gérant le terminal gazier de Baumgarten, en Autriche, et qui livre le gaz russe à l'Europe occidentale et dispose ainsi d'une position stratégique au coeur de l'Europe centrale, complétant son dispositif européen (au sud via le le sud des Balkans et au nord sous la mer Baltique).
Plus modestement, OMV s'est associée à Transpetrol, pétrolier semi-public slovaque, pour construire à partir de 2008 l'oléoduc Bratislava-Schwechat. Ce tronçon doit relier la raffinerie autrichienne au grand oléoduc transeuropéen Droujba et ainsi être connecté directement aux champs pétrolifères russes.
Par ailleurs, OMV, qui achète 6,5 milliards m³/an à Gazprom, fait partie des rares compagnies européennes autorisées à revendre le gaz russe hors de son marché domestique. C'est une exception comparée aux autres sociétés gazières qui ne peuvent le commercialiser que dans leur pays, et face à Gazprom qui a obtenu le droit de vendre son gaz directement dans l'Union européenne sans passer par des intermédiaires nationaux.